Accueil Chronique album : Avenue Z - Azimut, par Pierre Andrieu
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Critique d'album

Avenue Z : "Azimut"

Avenue Z :

Pop - Rock

Critique écrite le 04 mai 2016 par Pierre Andrieu

Connu pour la sauvagerie hallucinante de sa musique garage et de ses concerts (la guitare finissait souvent pendue aux lights et longuement fouettée par Looch Vibrato, avant de rendre l'âme dans un déluge de larsens : résultat, " Mort Clinique "), le duo Magnetix s'acoquine avec les synthétiseurs d'Antoine Quincerot (ex Catholic Spray) pour se lancer dans un nouveau projet nommé Avenue Z. Un projet, plus énervé et jusqu'au boutiste que jamais, qui marche à merveille, ce qui permettra aux fans de Magnetix de retrouver tout ce qu'ils aimaient d'amour, leur " Drogue électrique ", c'est à dire de méchants titres de rock garage (chantés en français menaçant ou sans parties vocales), mais avec des " arrangements " plus fournis cette fois-ci. En plus de la gratte, de la batterie et des hurlements de bête cherchant à faire la bagarre, il y a donc des synthés et de la basse. Et la greffe, a priori contre nature vu l'extrémisme minimaliste de Magnetix, prend parfaitement. L'album Azimut est à ranger dans la jolie catégorie créée par le groupe lui-même : " Hypnotic Space Garage/ Scy-Fy Cave Music ", ce qui décrit assez bien l'alternance de titres punchy vociférés à l'emporte pièce (" Invasio X ") avec des passages plus trippants et instrumentaux (" Ephémérol ", " Zétron Libre ")... A l'instar du fameux " I Drink (But My Guitar Doesn't) " chez Magnetix, Avenue Z a également son tube, intitulé " Machine à rêves ", avec paroles joyeusement absurdes dégueulées par un mec qui a l'air de sérieusement se branler de tout, sauf du rock et du roll. Ce qui semble être la bonne solution pour ne pas se prendre la tête, vivre en étant un minimum heureux et faire paraître un disque comme Azimut, à la fois bien rentre dedans, gentiment bas du front et parfait pour faire du petit bois avec son mobilier lors d'une soirée où l'alcool coule à flots... Et puis, après la fiesta, tout se termine de manière surprenante avec une chanson démarrant comme une touchante ballade au piano et à la guitare, un peu comme " Le Jour s'est levé " de Téléphone (rires), mais en authentique et classe, avec de brusques dérapages vers le garage le plus bruyant. Ça s'appelle " Amour Et Mort ", et c'est idéal pour chialer dans sa bière tout en dansant le pogo, ce qui n'est pas facile à réaliser... Bravo Avenue Z !



Liens : www.facebook.com/AvenueZ.azimut, soundcloud.com/azimut-by-avenue-z, hwww.facebook.com/MAGNETIX, www.magnetix.fr, slovenly.com...

2016 (Slovenly Recordings)
Vignette Pierre Andrieu

 Critique écrite le 04 mai 2016 par Pierre Andrieu
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