Critique d'album
Martin Mey : "Never Go Down"
Lors, donc, ignorer ce nouvel accouchement par "voies" non naturelles, pour cette simple et unique (putain de) raison, serait à classer au niveau des grandes méprises, sordides erreurs ou funestes oublis attachés à notre récente histoire hexagonale musicale. Les forfaits et précédents sont d'ailleurs par trop nombreux pour être analysés ou énumérés de précis ici, mais ils ne manquent pourtant pas.
Déjà auteur de deux EP plus qu'aboutis et (toujours) très recommandés (Get Up And Live et Out Of My Loops) l'immense Martin (capable de Dunker sur le sommet du crâne lambda sans avoir à forcer ni même à décoller du bouillant sol Provençal) revient aux affaires discographiques, nanti d'une toute nouvelle formule dite "en duo" (MM + Laurent Tamagno = pleins des instruments et vocaux variés boostés par une batterie de percussions diverses) qui ne peut que réjouir le fidèle amateur de... musique de qualité. Tout n'est en effet ici qu'harmonie(s), qu'on se le dise ; qu'elle(s) soi(en)t vocale(s), appliquée(s) aux diverses "sonorités, textures et couleurs", ou bien à même de ravir de plaisir les pavillons du promeneur solitaire (Elephant, Snowing on School Days) venu pousser ses élans de nostalgie à proximité. Je m'explique (décrypte ?) et détaille ci-après.
Si les CD précédents faisaient la part belle aux morceaux aboutis sous boucles (Running Child, Late Night, Tone, Grey Robe, Out Of My Loops) ou aux reprises "senties", originales (Song 2, Nobody's Fault But Mine, Satisfied Mind) celui-ci semble tout simplement être bâti pour imposer petit à petit son auteur sur le devant de la scène. Un quarteron de chansons pouvant aisément faire office de "Best Of", tant les diverses facettes du bonhomme sont ici exposées, déclinées et mises à nu sans fards ; à l'image du festif et "tubesque"Never Go Down : des couches de churs aériens enjôleurs bouclés de précis et une section rythmique omniprésente, habile : successivement placée à contretemps de l'entêtante mélodie ou bien collant résolument à ses basques organiques. Un bien beau morceau qui se déguste/s'apprécie d'autant mieux en visionnant son malin pendant vidéo (https://www.youtube.com/watch?v=GkDkkXovQ0M&feature=youtu.be). Hésitant manifestement - tout comme son auteur ! - entre Pop "Indé", Electro et Prog 70's, They Won't Come Around devrait ravir à souhait les fans de Radiohead, Sparklerhorse et... peu importe, ce n'est surtout pas le propos aujourd'hui, là et maintenant. Morceau (de bravoure) inaugural, Snowing On School Days (déjà présent sur les deux précédents en deux approches radicalement différentes, quoique complémentaires) ravit une nouvelle fois le dedans des "pavillons" (dans sa version définitive ?) : des churs gourmands oscillant franchement entre aigu et grave, des notes de claviers entêtantes et un festival de percussions soutenant ou portant l'ensemble tout du long sans fléchir ou (se) languir. Et, pour conclure ce bel effort, une petite merveille de mélodie, plutôt banale, de prime abord, mais qui ne cesse curieusement de gagner du terrain par la suite au fil des diverses écoutes : Elephant. De quoi attendre paisiblement la sortie d'un véritable album (prévu pour la rentrée prochaine) assurément ; sans oublier de préciser céans que l'homme reste une valeur sûre sur scène et que l'apport récent de son nouvel acolyte (ex Hannah) derrière les fûts l'emmène sans cesse à se renouveler ou s'y dépasser. À vérifier sur "pièces" au Café Julien le 13 mars prochain...
(EP/Never Go Down, ainsi que l'ensemble de son catalogue, à télécharger d'urgence : ici.
Plus d'infos et contenu sur le classique : www.martin-mey.com.
Critique écrite le 02 mars 2014 par Jacques 2 Chabannes
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