Accueil Chronique album : Metronomy - The English Riviera, par Philippe
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Critique d'album

Metronomy : "The English Riviera"

Metronomy :

Pop - Rock

Critique écrite le 15 juillet 2011 par Philippe

En 2009, déconcertés par cette pop déviante, dissonante et addictive à la fois, on avait qualifié Nights Out, le premier LP de Metronomy de "positivement horripilant", tant il était rude à apprivoiser - depuis, c'est devenu un album cher à notre coeur. Et plus encore, depuis qu'on a pu vérifier aux Eurockéennes que Metronomy version 2011 était un groupe parfait en live : ce nouvel album déjà magnifiquement défendu sur scène, arrive à point pour lancer sur une orbite supérieure, un groupe qui le mériterait, eu égard au magnifique voyage proposé !
La bal(l)ade commence sur la plage : se superposant sur quelques mouettes et bruits de vagues rappelant la riante English Riviera, la basse de We Broke Free démarre en groove pépère, qui se muscle petit à petit. Everything goes my way est un ritournelle pop lo-fi entêtante où l'on découvre le nouveau pendant féminin du groupe, la charmante et très efficace batteuse/chanteuse Anna Prior, vraie valeur ajoutée qui manquait à la formule originale.
Joseph Mount, cerveau et âme du groupe, charismatique sur scène et grand remixeur devant l'Eternel, a en effet remanié son line-up, mais pour le meilleur : reste le clavier Oscar Cash, s'ajoute aussi l'excellent Gbenga Adelekan, dont la basse a un son formidable. The Look prouve par exemple qu'un synthétiseur intelligemment utilisé et associé à une telle basse, peuvent donner un résultat classieux, tandis que She Wants (premier single de cet album) distille une insidieuse angoisse... Mais bien sûr, les véritables machines à danser sont cachées au coeur du disque : l'éclatante et funky The Bay qui rend les gens dingues, jouée en vrai ; Corinne qui rappelle le meilleur des années '80 de Madchester.
Et il n'y a rien, ou si peu, à jeter dans les autres morceaux de The English Riviera, qui sait aussi prendre son temps dans la langueur : l'amusante Some Written s'étire tranquillement, avant de se fondre dans la lancinante Love Underlined finale, qui retrouve ce délicat assemblage d'électro-pop déglinguée/horripilante/irrésistible qui fait toute l'originalité de Metronomy. Voilà qui devrait convaincre n'importe qui de censé de s'intéresser aux prochaines opportunités de voir le groupe en live. Ça tombe bien, puisqu'après avoir écumé les festivals européens, Metronomy a prévu une belle tournée automnale en France !

(2011)
Vignette Philippe

 Critique écrite le 15 juillet 2011 par Philippe
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