Mindlag Project : "Skylla"
Seconde partie de la bilogie du groupe de Trash-HxC vitrollais, Skylla fait donc suite au maxi Karybda sortie deux ans auparavant. Autant j'avais pas des masses adhérer à Karybda, autant ce second maxi produit par l'inévitable Christian Carvin m'a surpris par l'incroyable puissance qu'il dégage. Ce sentiment de puissance et de violence inouï ressort notamment des deux morceaux monstrueux du disque, Guerilla et Du pain et des jeux. Guerilla est un monument à lui tout seul, avec son rythme lourd et son chant quasi hypnotique qui vous claque à la gueule. Les paroles guerrière font mouche et le groupe parvient à dégager une puissance hors norme soutenu par un chant limite tribal envoûtant qui vous prend aux tripes. L'autre tuerie du disque c'est sans aucun doute Du pain et des jeux avec la aussi un chant énorme et incroyablement expressif. C'est trash, limite malsain, ça vous retourne l'estomac et vous dévaste la tête à coup de riff monstrueux et puissant, mais putain que c'est bon. Mindlag ne recule devant rien, preuve en est ce passage où la batterie surpuissante est entrecoupé par un bruitage d'arme qui se recharge. Un détail jouissif. Le reste est malheureusement un peu trop linéaire, quoique l'ouverture quasi religieuse de Desdemona suivie par un gros morceau lourd au refrain percutant ouvre le disque avec panache. Le chant de ce morceau sublimé par les churs lors du refrain est vraiment excellent. Until the end avec son rythme plus lent et oppressant retient un peu moins l'attention malgré ses relents de Metallica tout comme la plus speed Into the void of death ouverte sur un air de violoncelle très ambiance. L'influence Metallica se ressent énormément à l'écoute du début de Mika, vite remplacé par un chant désespéré sur des paroles qui ne le sont pas moins. Au passage on notera que les morceaux en anglais se mêlent à ceux en français sans le moindre accros ce qui est une bonne chose, même si les meilleurs sont finalement ceux dans la langue de Molière. La fin du disque est plus trash-métal avec une Doomsday en deçà du reste du maxi.
En tout cas pour une bonne surprise c'est une très bonne surprise. Je m'attendais pas un disque d'une telle puissance, avec son chant rude quasi hypnotique qui vous prend aux tripes et sa rythmique imparable comme un tir de mortier. Une merveille.
Chronique initialement posté sur Massilia's Burning : https://massilia.burning.free.fr/
Critique écrite le 29 mars 2005 par Zhou