Accueil Chronique album : Morgane Imbeaud - The Lake, par Pierre Andrieu
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Critique d'album

Morgane Imbeaud : "The Lake"

Morgane Imbeaud :

Pop - Rock / TripHop/folk

Critique écrite le 17 mai 2024 par Pierre Andrieu

Après avoir illuminé de sa voix et de sa présence les deux premiers albums de Cocoon et ceux de Jean-Louis Murat à partir de 2007 (Charles et Léo, Babel, Travaux sur la N89, Morituri et ll Francese), Morgane Imbeaud poursuit son chemin avec un deuxième album sous son nom, le particulièrement réussi The Lake. Débuté pour tuer le temps lors d'un gros coup de fatigue et de déprime, puis poursuivi avec une collaboration miraculeuse (ils étaient faits pour se rencontrer) avec le guitariste et songwriter anglais relocalisé à Camaret-sur-Mer Robin Foster, ce disque enregistré en Bretagne, mais inspiré par la fréquentation assidue du magnifique lac de Servières, en Auvergne, navigue joliment en territoires trip hop, dream pop, chanson folk, voire post rock. Le superbe clip du titre "Seule" est d'ailleurs tourné au Servières par Biscuit Productions et Alexis Magand, qui se chargent avec maestria de la partie visuelle du projet. Outre ce travail soigné sur les images, ce que l'on remarque immédiatement c'est que Morgane possède plus que jamais une voix rare (dixit feu JL Murat, qu'on ne se permettra pas de contredire, car il avait raison) qui trouve dans les compositions et les arrangements de son ami britannique un écrin idéal pour s'épanouir. Comme sur le titre inaugural du disque, "Nothing's real", un modèle de duo envoûtant avec Chris Garneau et sa voix grave très prenante. Aux rayons "réussite" et "duo", il y a également à "Fire", la très belle chanson interprétée en compagnie de la douée Lonny. Sur ce titre à la fois mélancolique et trippant, on pense à une rencontre magique entre Lana Del Rey et le groupe Archive, dont Robin F. est proche, puisqu'il a collaboré avec un membre du groupe, Dave Pen, pour un de ses propres disques. Une reprise d'un des titres signés Foster/Pen figure d'ailleurs en bonne place sur The Lake, il s'agit de "Forgiveness", un morceau assez magistral, il faut le dire. Si le disque est majoritairement chanté en anglais, on trouve des plages en français qui marchent elles-aussi à plein régime dans un registre "musique planante + texte torturé", comme "Seule" et "Patineuse". Même principe sur "No Rising Sun" et "Dive Head First", deux œuvres écrites dans la langue de Shakespeare qui contribuent à garnir d'une multitude de perles rares un disque permettant de voyager entre le lac de Servières et Camaret-sur-Mer. Deux des plus beaux endroits sur Terre, à notre humble (mais partial) avis.



Morgane Imbeaud sera en concert aux Vinzelles (Volvic, release party du disque) le 17 mai 2024 et en tournée, infos et dates ici...



Liens : www.facebook.com/listentomorgane, www.instagram.com/morganeimbeaud, www.youtube.com/channel/UCkgaHYHwacWkvYhwbHRy0qg





10 mai 2024 (Bleu Nuit / Roy Music / Believe)
Vignette Pierre Andrieu

 Critique écrite le 17 mai 2024 par Pierre Andrieu
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