None Shall Be Saved : "Those Days Are Gone"
Au départ je n'attendais pas spécialement le premier long format de NSBS car, contrairement à Disturb, le groupe n'avait pas réussi à retranscrire sur galette leur incroyable puissance scénique. Après une démo en tout point remarquable ils avaient un peu déçu avec un maxi manquant de punch, surtout quand on le comparer aux performances explosives du groupe sur scène. Et puis le sampler est passé par la, nous proposant quatre titres issus de l'album tout simplement énormes ! Toute la puissance de NSBS enfin sur disque. C'était donc désormais avec une immense impatience que je l'attendais fébrilement ce premier album des marseillais. Alors ? Bah ... inutile de tourner autour du pot, il déblaye tout ! Les onze morceaux de l'album sont autant de machines à moulinets lancées à grand coup d'accélérations fulgurantes. Tout est réunis pour enflammer le pit à coup de break et autres choeurs. Le son moins métallique que sur le maxi restitue à merveille toute la puissance du groupe, car puissance est bien le maître mot du disque, ici ça déboîte sec et sans concession. La rythmique bulldozer endiablée donne un rythme intenable à l'ensemble, suivi à merveille par un chant vraiment excellent, hargneux à souhait qui donne souvent l'impression qu'il y a deux chanteurs tant les variations de tons sont nombreuses. Ajoutés à cela la reprise de quelques un des meilleurs morceaux des disques précédents (NSBS, Our values, Enemies) qui gagne tous en puissance (une petite déception pour Our values que je préféré sur la démo) et vous vous retrouvez avec un album fulgurant qui vous laisse sur le carreau dés la première écoute tant les onze pépites qu'ils contient (mention spéciale à Underneath the truth, Faceless friends, NSBS ou Enemies même si il est finalement bien dur de dégager des morceaux) sont comme autant de claque dans la gueule et vous donneront une irrémédiable envie de bouger. Bref, un disque aboutis, puissant et remarquable en tout point qui donne enfin la pleine mesure du potentiel None Shall Be Saved. "Come on motherfucker, None Shall Be Saved Marseille is back" (cette phrase qui ouvre le disque va au moins apparaître dans toutes les chroniques).
(Customcore, 2005)
Chronique initialement postée sur Massilia's Burning : https://massilia.burning.free.fr/