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Chronique album : Passion Pit - Manners, par Philippe
Jeudi 21 novembre 2024 : 6751 concerts, 27229 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Critique d'album
Passion Pit : "Manners"
Des essais disco-sexy old school, tendance Moroder (Swimming in the flood), qui par contraste réhabilitent le nettement plus troublant Sexuality de Sebastien Tellier, surtout quand on réalise, les boutons sortant, la proximité vocale pour le moins surprenante du chanteur avec l'ignoble Phil Collins - Eyes as Candles). De la funk dansante a visée stratosphérique à la MGMT pour The Reeling, c'est louable, mais ça ne fait que souligner la redite, le groupe arrivant au moins un an trop tard dans un monde de chevelus qui ont déjà été totalement et à juste tite renversés par les albums par moments bouleversants de MGMT, Metronomy, TV on the Radio ou même Gnarls Barkley, l'an passé.
Bref, rien ici n'est vraiment marquant, même en sauvant par charité Let your love grow tall, éventuellement digne des pré-cités. Quand à l'ambition louable de prétendre "élever la pop-music à un niveau supérieur" (citons le chanteur Michael Angelakos dans les Inrocks, qui se prend manifestement pour l'Anton Newcombe de la i-Pop), il va falloir utiliser de la chimie amusante pour ce faire ! Seraient-ils français qu'on en aurait simplement pas parlé, après tout c'est un premier album, produisant très bien son manque d'idées. Mais il est des baudruches qu'on a envie de dégonfler : dans le genre léger, après tout, on a cette année Sliimy, qui est au fond plus inspiré et plus original, et qualité française !
Un point positif tout de même : ce genre de groupes et ses bluettes ineptes mais relativement plaisantes (To kingdom Come) sont tout à fait idéaux pour ambiancer un buvage de bière, ou même une dégustation de sandwiches raffinés, entre amis lors d'une fin de journée pluvieuse en festival. On laissera donc les (quelques) fanatiques pop-addicts se trémousser au son de la dansante Folds in your hands ou du vocodeur tout de même un peu déplaisant de Sleepyhead. Après tout, pour qu'il y ait une première division, il en faut bien une seconde aussi... Mais parfois une première écoute d'album peut aussi devenir la dernière.
(2009)
Critique écrite le 08 juin 2009 par Philippe
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