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Chronique album : V/A (Buddy Holly) - Rave On Buddy Holly, par Philippe
Mercredi 25 décembre 2024 : 6829 concerts, 27255 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Critique d'album
V/A (Buddy Holly) : "Rave On Buddy Holly"
Quoi qu'il en soit ses chansons très sages et sucrées, parfois même délicieusement cucul, sont restées dans l'Histoire : lui rendre hommage de temps en temps n'est donc pas une mauvaise idée, ne serait-ce que pour nous donner envie de redécouvrir ou de réécouter ce génie de la simplicité. Évidemment dans ces cas-là, la difficulté est de trouver la juste distance !
Certains se contentent de refaire la même chose : les reprises de She and Him ou de My Morning Jacket sont vraiment de facture trop proche de l'original, et donc fatalement inférieures. Fiona Apple & Jon Brion semblent à peine avoir changé une note de l'accompagnement du classique absolu Everyday, Karen Elson met une touche de couleur country sur son titre, Julian Casablancas une palette de son Strokes-like au sien, Jenny O une voix sucrée mais pas de plus-value sur les arrangements : un ensemble de reprises pas ratées, mais anecdotiques et donc, foncièrement inutiles !
D'autres un peu plus inspirés, apportent leur petit plus à l'original, par exemple en jouant sur le tempo : Patti Smith donne une version balade sous Prozac de Words of Love, et The Detroit Cobras ne se sortent pas mal du tout de leur version pop catchy de Heartbeat. Autre option : essayer d'abord de sortir de son propre style plutôt que d'imiter l'original. Ainsi les Black Keys pour un Dearest très sobre vocalement, et pratiquement sans guitare (!) Mais aussi Cee-Lo Green qui s'éloigne de sa soul habituelle pour réinventer You're so Square, Baby (I don't Care) en un rockabilly caribéen endiablé.
Mais bien sûr les plus aventureux sont les plus intéressants : Sir Paul Mc Cartney semble avoir enregistré dans un garage à Hambourg (comme au bon vieux temps où les Beatles étaient 5) une version d'It's so Easy chaude, sale et humide, agrémentée d'un joli pétage de plomb final : superbe ! Florence & The Machine ose le beat boogie, la grosse voix, les cuivres et les orgues : Not Fade Away rajeunit de 5 décennies d'un coup ! L'honneur de chanter l'inoubliable Peggy Sue revient au grand Lou Reed, et il en ressort un résultat vraiment étrange et vaguement gerbatoire : voix country, guitare ultra-saturée sur nappes dissonantes... en tout cas c'est osé ! Et pour célébrer son non moins inoubliable mariage, à cette garce de Peggy Sue, un certain John Doe donne curieusement, lui, un titre qui ressemble à du Lou Reed ... mais normal !
Rassurez-vous pour finir : si vous vous êtes endormi au fil de cet album où de vraies pépites sont un peu diluées dans une play-list trop longue, le final Raining in my heart de Graham Nash ne vous réveillera pas... Bref, à éviter pour les fanatiques orthodoxes de l'original, mais clairement à découvrir pour les autres !
(2011)
Critique écrite le 01 août 2011 par Philippe
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