Accueil Chronique album : Pearl Jam - Gigaton, par Lebonair
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Critique d'album

Pearl Jam : "Gigaton"

Pearl Jam :

Pop - Rock

Critique écrite le 23 octobre 2020 par Lebonair

L'année avait plutôt bien commencé à l'annonce de la sortie prochaine du nouvel album d'un des plus grands groupes rock de ces 30 dernières années, Pearl Jam. En effet, "Gigaton", le onzième album studio du célèbre combo américain, est bien apparu dans les bacs le 27 mars dernier, 7 ans après le précédant, "Lightning Bolt". On n'avait jamais attendu aussi longtemps entre deux disques de ce monument de l'histoire du Rock. Après avoir écrit plus d'une centaine de morceaux jouissifs au possible lors de leur fantastique carrière, qu'est-ce qu'on pouvait encore attendre d'une formation qui n'a strictement plus rien à prouver ? Après deux albums corrects mais sans plus, "Backspacer" en 2009 et "Lightning Bolt" en 2013, on est très heureux de revoir Pearl Jam revenir au plus haut niveau. Si tout n'est pas parfait dans ces 12 titres et ces 57 minutes 10, on peut dire que Vedder and Co nous font immensément plaisir avec ce nouvel opus.

On démarre en trombe avec "Who Ever Said" et "Superblood Wolfmoon" deux titres percutants, rock, classiques, certes, mais terriblement efficace. "Dance Of The Clairoyant" est plus surprenant mais de plus en plus excitant au fur et à mesure qu'on l'écoute. Jeff Ament passe de la basse à la guitare, Gossard fait l'inverse, Mike McCready aux percussions et Matt Cameron gère la programmation de la batterie. Entre new wave, électro et rock, le premier single est surprenant, inattendu mais surtout excellent. Les musiciens reprennent leurs postes sur le tonitruant "Quick Escape", avec son groove imparable et vivifiant. La basse est fantastique, les riffs sont puissants et on prend un pied fou. Presque 30 ans après les avoir découverts avec leur premier et légendaire album "Ten", on continue notre longue et profonde histoire d'amour. "Alright" permet de se poser un peu après un tel démarrage et on se retrouve un peu face à soi-même tant ce titre nous fait réfléchir. On en a bien besoin vu la période que l'on traverse et ce monde qui change. "Seven O'Clock" repart sur un rythme un peu plus élevé avec un Eddie Vedder parle de la perte et de la colère. Sur "Gigaton", il chante d'une manière incroyable, on se régale à l'entendre sur plusieurs registres sur l'ensemble de l'album. Certes, on n'apprend rien car on sait depuis tellement longtemps que c'est un chanteur exceptionnel. Malgré tout, il fallait souligner le travail remarquable qu'il a effectué sur ce disque. "Never Destination" et "Take The Long Way" sonnent comme du Pearl Jam pur jus donc bouillant, énervé mais sans réelle surprise. La ballade "Buckle Up" est un peu mielleuse, alors on passe vite à l'acoustique "Come Then Goes", qui nous fait penser aux chansons écrites pour son premier album solo qui fut la BO du film "Into The Wild". "Rétrograde" est une belle chanson mi-tempo qui nous fait encore voyager et c'est en douceur qu'on terminera avec "River Cross". La voix d'Eddie est accompagnée d'un orgue, il en ressort beaucoup de tristesse, de sombre et de beauté. Malgré un constat pessimiste sur ce monde, malgré ce glacier norvégien en train de fondre et que l'on peut voir sur la pochette de "Gigaton", Eddie nous offre un message d'espoir. On est tellement heureux de les retrouver à nouveau au sommet !

 Critique écrite le 23 octobre 2020 par Lebonair

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