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Chronique album : Phoenix - Wolfgang Amadeus Phoenix, par Philippe
Mercredi 18 décembre 2024 : 6773 concerts, 27251 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Critique d'album
Phoenix : "Wolfgang Amadeus Phoenix"
Y'a t-il donc lieu de s'affoler comme le pourtant tout aussi fiable magazine Magic, et d'y consacrer un hors-série ? Probablement pas, mais comme ils passent en vedette un peu partout prochainement, il est tout aussi difficile de les snober complètement. Clip arty ou montrant des foules déchaînées, pop joyeuse à mélodies et voix aigüe et nasale (1901), pile dans le style de ce qu'affectionnent les USA en version côte Est depuis quelques années, le quatuor a toutes les armes pour conquérir l'Atlantique Nord... Voir aussi les sinistres Tape-tes-Mains-Dis-Ouais ou les nettement meilleurs Vampire Weekend : les chansons de Phoenix oscillent souvent entre ces deux pôles, quelque part entre banalité désolante et talent indéniable.
Il est vrai que le pont voix-orgue de Lisztomania et le groupe guilleret qui viennent les accompagner sont plutôt charmants, tout comme la percutante Lasso : on a beau avoir entendu cela plusieurs fois, on s'y laisse prendre à nouveau avec plaisir, tout comme à la montée en puissance progressive de Rome : première moitié assez convenue, puis (autre) pont charmant (au dessus du Tibre ?) et deuxième moitié en crescendo, au final proprement irrésistible. Difficile aussi de ne pas revenir malgré soi à cette 1901, bombinette pop entraînante telle que dessinée sur la pochette, et qui a semble-t-il fait une énorme carrière sur le web - pourtant la jungle la plus impitoyable du zapping.
On est moins convaincu par les efforts funky, à vocation dansatoire, comme Fences, clairement pas au niveau des fulgurances d'un MGMT par exemple (mais qui sont eux, à la réflexion, ce que la Pop Music retiendra sans doute de notre décennie !), tout comme on est pas dupe d'un certain nombre de chansons réellement prévisibles (Countdown). Mais assez fasciné, au contraire, par l'ambitieuse mini-symphonie électro-pop Love Like a Sunset, à la première partie digne de Sebastien Tellier quand il s'applique, et à la deuxième partie célestement chantée et orchestrée. Charmé aussi par la terminale Armistice qui semble dire : cesse donc de lutter et de chipoter, tu le sais, que tu aimes notre disque, réécoute-le donc aussi sec (ce qui marche assez bien) !
Car au final, cette galette comporte une bonne moitié de bons ou de très bons titres pop de trempe internationale - bien assez pour mériter l'intérêt et pour remporter, si d'aventure le groupe s'avère charismatique sur scène, un franc succès en festival cet été, ou en salle cet automne. On constate d'ailleurs pour finir à ce sujet, qu'un groupe à la fois proposé par les intègres et exigeants programmateurs des Eurockéennes de Belfort, et par les requins financiers du Live Nation Festival d'Arras, présente forcément un ratio artistico-commercial ... quasiment imparable !
(2009)
PS Post-Eurocks 2009 : Sympas sans plus en live, avec 2 musiciens fantômes en plus...
Critique écrite le 18 juin 2009 par Philippe
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Phoenix : les chroniques d'albums
Phoenix : United par Green Frog
30/07/2000
Je vis a Londres depuis deux ans maintenant et je suis un fan de pop et de Techno.Je suis venu en france pour une petite semaine le mois dernier,histoire de me ressourcer un peu et j'ai eu envie d'acheter un petit CD Francais et la a ma grande... La suite
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