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Chronique album : Pokett - Three Free Trees, par Zeu Western Manooch
Vendredi 22 novembre 2024 : 6714 concerts, 27231 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Critique d'album
Pokett : "Three Free Trees"
Plus sérieusement, au fur et à mesure de la découverte de ce Three Free Tree, on a donc essayé d'enfiler quelques perles argumentaires jouant en sa faveur. Vus avec les yeux de la subjectivité (qui nous aveuglent souvent, oui et alors ?) Pokett remporte tous les hourras. Plus belles mélodies, plus beaux textes, etc, etc...Le prix du mérite lui revient aussi. Voilà un garçon qui n'a jamais renoncé et c'est toujours efforcé de vaincre les sommets. The Peak, son précédent opus, dont on a déjà discuté par ici, était un bel exemple de cette abnégation. Son dernier album en date, l'est tout autant. Remarquable de maestria !
Au moment de sortir la confirmation attendue de The Peak, une suite logique à cette musique pop'n'folk mâtinée d'électro, Pokett aurait pu continuer sur sa lancée et enfoncer le clou. Il a préféré l'intimité d'un disque construit autrement, pour la postérité, musclant sa pop, sans artifices ni machines, enregistrant en un temps réduit, avec toujours ce sens du détail qui fait toute la différence.
On pourrait juste se plaindre d'avoir dû attendre trois ans avant de pouvoir profiter du résultat. D'un autre côté, avec un peu de recul , il devait bien falloir ça, pour parvenir à livrer un album différent au charme intact, miraculeusement renouvelé.
Stépahane et sa nouvelle équipe - out Domotic, Cyan & Ben, Konki Duet, bonjour Scalde et King Q IV - ne courent après rien d'autre que la pop song ultime, ça se sent. Cette envie de fragilité instantanée, ce besoin de jouer sur le fil, et de transformer les plus beaux édifices en châteaux de cartes en équilibre instable. Un goût pour le danger, la précarité aussi, celle troublante , qui est depuis toujours en rogne contre l'esbroufe.
De fond en comble, Three Free Trees bouleverse par son aisance mélodique, la pureté de ses résonances, l'extraordinaire clarté de ses guitares qui gringottent, hurlent et murmurent bien plus qu'elles ne jouent, à l'instar de la voix chaude de Gary : pure et irremplaçable. D'autant plus qu'elle occupe dorénavant la place laissée vacante par quelques disparus trop tôt, Elliot Smith en tête. Dans notre cur, en tout cas, c'est indéniable . On vous laissera faire le ménage dans le vôtre. La subjectivité c'est perso, faut pas délirer !
NdWM : pour info, la jaquette de ce disque est en 3D. Les lunettes sont fournis avec.
2010 - Clapping Music/French Toast/Les Boutiques sonores
https://www.myspace.com/pokett
Critique écrite le 24 octobre 2010 par Zeu Western Manooch
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