Chronique album : P.O.S. - Never Better, par Zeu Western Manooch

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Critique d'album

P.O.S. : "Never Better"

Soul Funk Rap

Critique écrite le 23 avril 2009 par Zeu Western Manooch

Ce Never Better, album cross over entre rap et rock électrique du MC P.O.S., Stephon Alexander à la ville, membre du crew Doomtree de Minneapolis, n'est pas de ces disques du juste milieu, du ventre mou visé par ceux qui se contentent de mettre bout à bout beat hip-hop et guitares saturées.
Ici, on parle d'une alchimie plus riche (Goodbye défonce tout), où les deux composantes ne perdent jamais en saveur ni en puissance. On replonge alors dans les grands moments de ce hip-hop ténébreux et pessimiste, quand El-p et son Company Flow ouvraient la voie aux Atoms Family, Cannibal Ox et autres Aesop Rock, tirant le mouvement vers le hautement qualitatif en creusant dans ses entrailles, en mettant au grand jour toute sa noirceur, sa bile.
Un disque brutal donc - quelques plages de calme plus souls sont réservées aux âmes sensibles (Low Light Low Life), pas d'inquiétude - où les distorsions soniques affrontent les sets de batteries épileptiques (Terrorish) et se cognent à un flow kalachnikov (le guerrier Drumroll).
Une bien grosse sensation au final qui, si elle demande confirmation dans un registre nécessitant avant tout un renouvellement permanent, une remise en question incessante, au risque de très vite pourrir sur pied (demandez à Dälek le boulot que c'est !), est à découvrir, ne serait-ce que pour la personnalité à part de ce P.O.S.. A suivre assurément.

2009 - Rhymesayers
leur Murdochspace