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Chronique album : Rival Sons - The Great Western Valkyrie, par Philippe
Samedi 23 novembre 2024 : 6572 concerts, 27231 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Critique d'album
Rival Sons : "The Great Western Valkyrie"
Il est vrai que Rock'n'Folk a enfin parlé de Rival Sons en ce même mois d'août 2014. Coincidence ? Qui sait... En tout cas les cas de décongélation semblent décidément se multiplier dans le rock du vingt-et-unième siècle (on parlait récemment ici des exemples emblématiques des Night Beats, ou encore de Kadavar). Cette fois-ci, la décryogénisation génère toutefois une légère dystopie, puisque tout se passe comme si Rival Sons était un Led Zeppelin qu'on aurait subitement congelé il y a environ 40 ans... alors que dans la vraie vie Robert Plant, toujours aussi fringuant, et chaud comme une baraque à frites, continue à électriser les foules en live à soixante balais bien sonnés.
Il ne faut que 4 mesures d'Electric Man pour s'apercevoir de cette heureuse filiation. Tout y est, à quelques détails près : des soli de guitare en moins, un peu d'orgue en plus (cf leur très typique Secret). Mais pour ce qui est des riffs ultra-solides, de la voix habitée, des tubes potentiels tous les trois morceaux, Rivals Sons reprend vraiment le flambeau du heavy rock là où le dirigeable en plomb l'a laissé. Outre les déjà cités, Play the Fool & Good Things sont autant de titres, cavalcades ou ballades - souvent les deux, qui sentent l'électricité statique, la sueur, la bière renversée dans l'herbe fraiche, et qui donnent une envie irrésistible d'être déjà en festival d'été où ils finiront fatalement par venir !
A ce propos, personne n'est parfait : un ou deux morceaux visent un peu ostensiblement le remplissage de stades. En particulier, on croit entendre quelques intonations de l'épuisant Bono dans le chant de Good Luck (plaisante par ailleurs), et il y a quelques effets gadgets sur la batterie d'Open my Eyes, titre qui n'est pas d'une folle finesse... Mais pour se faire pardonner ses quelques défauts, le groupe a l'élégance de terminer l'album sur deux belles ballades, magnifiquement interprétées, habitées, parfois poignantes. En particulier, Destination on course conclut cet album de la plus belle manière possible, dans un maëlstrom de voix fantomatiques, guitares vrillées et batterie en roue libre. Du beau boulot, vraiment !
(2014)
PS 2016 : énorme sensation sur scène !
Critique écrite le 26 novembre 2014 par Philippe
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