Accueil Chronique album : Royksopp - Junior, par Pierre Andrieu
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Critique d'album

Royksopp : "Junior"

Royksopp :

Pop - Rock / ElectroPop

Critique écrite le 19 avril 2009 par Pierre Andrieu

Nouvel album du duo norvégien Röyksopp, Junior est plus tourné vers les pistes de danses mais garde toujours la tête dans les étoiles... Il est en général difficile d'être accessible auprès du grand public tout en gardant ce qui fait la spécificité de sa musique, mais les deux d'électroniciens démiurges des studios - Sven Berge et Torbjorn Brundtland - ont globalement réussi leur coup avec cet opus flambant neuf... Les fans de la première heure retrouveront en effet les parties instrumentales légères comme des flocons de neige, les sons semblant provenir du ciel pendant une aurore boréale et les rythmes destinés à booster n'importe quel danseur à la petite semaine... Sans doute par goût et aussi par volonté de séduire un peu plus les masses, Röyksopp a dans le même temps rendu ses nouvelles compositions plus radiophoniques, avec des voix féminines parfois un peu trop "Gorgio Moroder FM" (sur Vision one avec au chant, Anneli Drecker, que l'on préfère en Kate Bush de l'espace sur You don't have a clue). Il n'y a toutefois rien de véritablement honteux car l'enrobage "spatial bizarre" réussît à faire passer la pilule. Et puis il y a les tubes (le très bon et auto inspiré Happy Up here, avec un sample de Parliament), les réussites imparables (The Girl and The Robot avec la chanteuse Robyn, une sorte de rencontre entre Depeche Mode, la Bo de Midnight Express et l'électro pop extra terrestre) et les moments de grâce stellaires (les titres bénéficiant des interventions vocale de Karin Dreijer-Andersson de The Knife et Fever Ray : This must be it, Tricky Tricky). Autres instants magiques, Miss it so much, qui réussit le tout de force d'être à la fois remuant et planant, le morceau Silver Cruiser (qui fait penser à Air) et le titre Röyksopp forever, où les cordes (façon Björk sur Bachelorette), les bleeps électroniques et les synthés rétro futuristes propulsent dans la voûte céleste... Au final, et malgré quelques facilités, ce troisième album de Röyksopp tient plutôt la route, même s'il n'entraînera pas une vague de fond comme Melody AM, le coup de maître inaugural du duo venu du grand froid.

A lire également, des chroniques de concerts de Röyksopp aux Eurockéennes de Belfort 2005, à Lyon avec Moby et à la Coopérative de Mai, en 2002.

Sites Internet : www.myspace.com/royksopp, https://royksopp.com, www.astralwerks.com/royksopp.

2009 (Wall Of Sound - EMI)
Vignette Pierre Andrieu

 Critique écrite le 19 avril 2009 par Pierre Andrieu
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