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Chronique album : Skull - Evil Water, par Philippe
Mardi 24 décembre 2024 : 6829 concerts, 27255 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Critique d'album
Skull : "Evil Water"
Il doit ainsi rester peu de metalleux, avec ou sans cheveux, dans le grand nord-est qui n'aient pas eu la chance de se faire décrasser les cages à miel par Marc et sa bande ! Difficile pourtant de croire, à l'écoute, que derrière Skull se cache une bande d'amis alsaciens tant le chant en anglais (sans la touche si répandue et pénible de frènche axante) sonne juste et évidente, tant le son est bien produit. Chant qui, bon point, ne fait pas dans le hurlement systématique, celui-ci n'étant utilisé qu'à bon escient (assez souvent quand même !) Par ailleurs les visuels soignés et classieux de Linuslab, l'artiste montant que tout le metal français s'arrache, agrémentent ce CD d'une tonalité rouge velours (sang ?),du plus bel effet.
Attention, ceci reste un disque de (neo)metal, avec des tonalités thrash. Le néophyte pourrait donc s'y tromper et trouver que tout se ressemble. Que nenni ! Au fil de l'album le connaisseur s'amusera à rechercher les influences de Skull ! On croit ainsi reconnaître du Sepultura (Purify), du Pantera (The scent of a new God), ailleurs encore Alice in Chains ou Korn... Quand à la dernière chanson, à l'intro électronique mélodique et sombre, sa fin ne déparerait pas sur un album old school de Metallica (époque One). Les deux chansons en français, dont je crois que c'est mes préférées, font elles très logiquement penser à ... nos bons vieux Lofofora nationaux ! Mais surtout je dirais que c'est celles qui ressemblent le plus à du ... SKull ! J'émettrai ainsi l'avis parfaitement péremptoire que la chanson "La Substance" est la plus originale et la meilleure de l'album : c'est celle qui me donne le plus envie de me taper le crâne dans les murs (ce qui est bien le but je suppose, non ?).
Finalement on finit par se dire que si ça ressemble à tant de choses c'est que ça ne ressemble qu'à du Skull ! De la même façon que les white Stripes rappellent la plupart des plus grands groupes de rock et de blues, sans pour autant les plagier, Skull revisite tout ce qui pousse au cul depuis une quinzaine d'années et c'est franchement un pur bonheur, quand bien même ce ne serait pas une révolution. Loin du monde mythomane de Pleymo, c'est bon de savoir que de vrais artisans de metal comme SKull, ou encore Eths qui lui aussi a sorti récemment un vrai album, prennent encore la relève, se créent une vraie crédibilité scénique et arrivent dans les bacs nationaux ! A soutenir absolument, et pour un prix modique voire ridicule, si vous aimez le metal vous ne pourrez pas être déçu(e) !
2004 (Dirty 8)
(juin 2005) Le premier clip de Skull est à télécharger ici ... et il tue.
Critique écrite le 15 novembre 2004 par Philippe
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