Chronique album : Stalk - A Tale, par Pierre Andrieu

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Critique d'album

Stalk : "A Tale"

Pop - Rock / ElectronicaNoisePostRock

Critique écrite le 06 mai 2010 par Pierre Andrieu

Captivant projet autoproduit d'Etienne G., Stalk évolue aux troubles frontières de l'électronica, du trip hop, de la noise music et du post rock... Le premier EP de cet acharné de l'organisation de concerts dans des lieux associatifs et des tournées à l'arrache dans des salles interlopes partout en Europe (Allemagne, Belgique etc) comporte 8 titres et s'intitule A Tale. Autant le dire tout de suite, c'est une très belle réussite. Car, comme la pochette superbement torturée - ornée d'un dessin évocateur - pouvait le laisser supposer, A Tale est une sorte de conte de fées à l'adresse de ceux qui apprécient les atmosphères étrangement sombres, les délicates décharges d'onirisme et les vols planés en milieux hostiles. Grâce à un patient travail de composition et de production, Stalk réussit à provoquer de très prenants scénarios mentaux, avec des montées addictives, des passages lancinants, des assauts bruitistes et des embardées post rock, le tout servi sur un lit de bidouillages électroniques inspirés. Sur scène, les compositions sont présentées avec des machines, une guitare électrique et des projections, réussissant sans effets putassiers, sans volonté d'être fédérateur ou de faire danser le gogo, à instiller durablement dans le cerveau l'entêtante substance de cette musique joliment bizarroïde. A la fois minimalistes, très travaillées, électroniques, organiques et imprévisibles, les titres de Stalk ont des vertus ensorcelantes qui laissent entrevoir de belles promesses pour l'avenir...

Liens : www.myspace.com/pilipstalk, https://st4lk.tumblr.com, https://stalk.bandcamp.com.

2010 (Autoproduit)