Critique d'album
The HOST (The H.O.S.T.) : "Bonfire"
Qu'à cela ne tienne, l'un des plus grands groupes du style (au moins dans nos coeurs), rêve toujours d'Amérique, et ravive une fois de plus la flamme de son feu de camp (Bonfire, en V.O.), en attaquant par la bien-nommée Cannonball, un titre d'une efficacité redoutable et dont le refrain, joliment injurieux, commence par vous péter une ou deux côtes flottantes, ouch !
Voix claire et agréable, lyrique mais sans excès, jamais un pet de "frènche axante", Jullien Arniaud est toujours au top de sa forme, tout comme les deux pistoleros burinés et velus qui l'entourent fidèlement, lui et sa guitare roborative : Thomas Campion à la batterie, aussi solide que sans esbroufe, et Vincent Fraschina à la basse, qui donne une vraie profondeur à l'ensemble (et par ailleurs régisseur héro/historique de la formidable Rue du Rock, soit dit juste en passant).
Avec une production de plus en plus luxuriante au fil des albums, et depuis toujours un vrai sens du riff qui vous reste plaisamment accroché au cervelet (puissante Baby, Maybe), ici les ballades sont à la fois épiques, parfois poignantes (Brother)... et potentiellement headbang-ables (Dance, dance ou Dark Days) ! Tandis qu'un titre power-pop comme Head out of the water, en plus d'être un joli statement en lui-même, va directement au but : démanteler une fois encore la célèbre (mais malheureuse) expression du regretté John Lennon, qui affirmait que le rock français, c'était comme le vin anglais...
Bien sûr et comme il peut faire frais la nuit dans les bois, même autour d'un grand feu, la chemise à carreaux des cousins stoner d'outre-Atlantique (oui, ceux du Joshua Tree National Park, bien sûr) n'est jamais loin... Aussi bien en mode ballade avec Burn it Down, qu'en mode coup de boule rotatif avec Burning Bridges, un splendide brûlot de 68 secondes douche comprise, façon John Garcia, si vous voyez.
En ajoutant cette nouvelle charge de 8 titres aux précédentes, The HOST a donc largement de quoi refaire de beaux concerts aussi stylés que pétaradants, si toutefois le trio confirme son envie, palpable ici, de remonter une fois encore dans un cam'tar pour aller secouer des couennes qui ne demandent pas mieux (si on les a déjà chroniqués 14 fois depuis 2008, ce n'est pas exactement par hasard...), dans le paysage plutôt morne par ailleurs du rock indépendant, bio-équitable, et made in France...
(2019)
Critique écrite le 29 octobre 2019 par Philippe
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