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Chronique album : The Jesus And Mary Chain - Darklands, par Paskal Larsen
Mardi 3 décembre 2024 : 6495 concerts, 27243 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Critique d'album
The Jesus And Mary Chain : "Darklands"
J'ai découvert The Jesus and Mary Chain en 1985 grâce au fanzine Mea Culpa (1985-87, neuf numéros) avec ses chroniques de disques qui donnaient envie de tout acheter, tant l'enthousiasme de Stéphane Rozencwaj (qui deviendra quelques années plus tard vendeur et conseillé chez les disquaires Dancetaria et Rough Trade à Paris) était communicatif. Mais aussi grâce au mensuel Best et plus particulièrement à la journaliste Emmanuelle Debaussart, dont j'aimais bien les choix de groupes pour écrire ses articles. Et n'oublions pas, en 1986 une nouvelle revue va apparaitre, elle a pour nom Les Inrockuptibles. The Jesus and Mary Chain seront au sommaire du n°4 décembre/janvier 1987 et en couverture du n°12 été 1988. J'ai acheté l'album "Darklands" dès sa sortie. Rapidement, il va devenir aussi important que "Psychocandy" et jouer le yo-yo de mon album préféré selon l'humeur du moment, tant ces deux LPs comme le yin et le yang ou le blanc et le noir se répondent avec leurs différences qui se complètent.
"Darklands" est produit par William Reid et co-produit avec Bill Price (Sex Pistols, The Clash) et John Loder (Crass, UK Decay, Subhumans, Big Black, Fugazi, Babes In Toyland, Therapy ?). Vu leurs nombreuses productions, particulièrement bruyantes, c'est étonnant de les voir ici avec William et Jim Reid pour donner aux nouvelles compos de la douceur et des ballades ("Darklands", "Deep One Perfect Morning", "Nine Million Rainy Days" -avec ses curs à la Stones-," Cherry Came Too", "On The Wall"), même si certains titres sont plus emportés ("Happy When It Rains", "Down On Me", "Fall"). En tout cas, la magie a opéré, faisant de "Darklands" un album intemporel, même s'il reste marqué par les années 80 avec les styles cold et new wave pour cette sensation de spleen, de mélancolie qui a traversé cette décennie musicale. Que l'on soit adolescent ou adulte, la noirceur acoustique version pop et cool (on n'est pas chez Nico ni chez Joy Division) de Darklands restera à jamais une perle musicale unique dans le paysage du rock indé.
Pour clore cette chronique, signalons que les labels Edsel et Rhino ont réédité en 2011 l'album Darklands en coffret 2 CD + 1 DVD. Le CD 1 contient l'album, l'EP "Some Candy Talking" et 6 morceaux enregistrés lors des BBC Sessions. Le CD 2 contient les faces B des EP plus des bonus alternatives. Le DVD contient des clips et les passages TV. Le tout avec un livret qui contient des interviews de Jim Reid, John Moore, Dave Evans et les paroles des chansons. Le tout pour un prix doux (halte au bruit !).
En plus du festival de Beauregard le 2 juillet 2021, The Jesus And Mary Chain sera en concert pour jouer "Darklands" en intégralité au Bataclan de Paris le 5 décembre 2021, au Lieu Unique de Nantes le 9 décembre, à La Cartonnerie de Reims le 10 décembre et à La Rodia de Besançon le 11 décembre... Plus d'infos et billets en un clic ici !
Chronique initialement postée sur le site paskallarsen.blogspot.com
31 août 1987 - (Blanco Y Negro Records)
Critique écrite le 20 février 2021 par Paskal Larsen