Accueil
Chronique album : Keith Richards Overdose - Keith Richards Overdose., par Philippe
Lundi 23 décembre 2024 : 6830 concerts, 27255 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Critique d'album
Keith Richards Overdose : "Keith Richards Overdose."
Un groupe à géométrie variable qui détient, à quatre, le record de dépassement de décibels autorisés dans le plus beau magasin de disque, tout comme dans la salle la plus ungerground de la bonne ville de Marseille... Mais qui déboite aussi (un peu moins subtilement, mais tout aussi fort) à trois, voire même défraye la chronique à ... zéro, car l'agité quatuor est également célèbre pour ses annulations de rock stars intempestives !
Il faut donc que le chroniqueur, désormais affublé d'un acouphène permanent à cause d'eux, ne soit pas rancunier, pour chroniquer une telle chose plutôt que de la piétiner rageusement ! Alors qu'entend-on (plutôt distinctement pour une fois !) sur cette chose diabolique ?
Eh bien, on pouvait s'y attendre, un ensemble de choses franchement enthousiasmantes. Et d'abord, des reprises de très vieux titres rock'n'roll, joués/hurlés dans le rouge foncé (House of Blue Lights, Hippy Hippy Shake), et qui rendent fougueusement hommage à des compositeurs souvent morts depuis longtemps. Ensuite, des compositions Crampsiennes maison (sauf erreur) comme Chain Reaction Honey (et son irrésistible 'Yeah yeah all right' !), l'épatante "uh ! ah !" Skinny Jeans (leur single potentiel), ou bien ce titre franchement sexuel, la très réussie 1,2,3,4 and again qui conclut la face B...
On entend aussi très fort un truc qui ressemble aux Beatles-joués-par-des-punks-dans-un-container (oui, les Sonics, en somme !), sur des titres comme Hot Blood (dite 'Alligator' en live), la furax Never been so good ou la très percutante Try This... On entend enfin, car on ne se refait pas (il y a quand même des ex-Gasolheads, Neurotic Swingers et Hatepinks dans ce groupe !) du punk rock/roque/rauque des plus sauvages (comme And on and on ou la féroce Scatman).
Entrée, plat et dessert donc, et pas forcément dans cet ordre, pour les oreilles amatrices du Rock'n'Roll éternel, sailli ici à peu près dans toutes les positions par cette joyeuse bande de chippendales hirsutes, débraillés et néanmoins classieux que sont les Keith Richards Overdose. En bref, un beau témoignage d'aouane-atou-aouan-tou-tri-for ! sonique, où l'énergie débridée et la perfection d'exécution remplacent l'ambition, de toutes façons généralement vaine, de réinventer la poudre.
Et une expérience, rappelons-le aux distraits, qu'il convient quand même de connaître aussi en live (au moins une fois avant de mourir), même si l'ensemble du disque en donne une bonne restitution puisqu'il a été enregistré, même pas peur, dans les conditions du live...
(Scanner Records, 2011)
Critique écrite le 04 mai 2011 par Philippe
Envoyer un message à Philippe
The Keith Richards Overdose : les chroniques d'albums
Keith Richards Overdose : Kryptonite Is Alright par Philippe
06/11/2015
A une époque lointaine (en 2005), un certain Huggie von Pinkbird, membre des regrettés Hatepinks (mythique groupe de punqueroque queer), déclarait : "Tous les disques sortis après "Dance Party" de Carl Perkins en 1956 et avant "Sehr Gut R'n'R" [des... La suite