Accueil Chronique album : The Strokes - First Impressions Of Earth, par Greg
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Critique d'album

The Strokes : "First Impressions Of Earth"

The Strokes :

Pop - Rock

Critique écrite le 08 septembre 2006 par Greg

Les sauveurs du rock étaient attendus au tournant après leurs 2 premières livraisons "Is This It" et "Room On Fire". Les sceptiques pensaient avoir droit à un Is This It 3, tant la sortie de Room On Fire avait été décriée (l'ombre du premier opus planait au dessus de leur tête). Mais il n'en est rien. First Impression Of Earth a mis tout le monde d'accord. Les New-yorkais ont évolués, laissant de côté la structure habituelle qu'ils utilisaient pour leurs compositions, aussi bonnes qu'elles soient. Principale innovation, la voix du chanteur/compositeur Julian Casablancas n'est plus cachée sous divers effets de saturation. Le chanteur se dévoile enfin "I hate them all, i hate myself"et n'hésite pas à pousser ses cordes vocales au maximum des aigues "Fear Of Sleep", "15 Minutes", comme des graves "Heart In a Cage". Les deux guitaristes Nick Valensi et Albert Hammond .Jr ont eux aussi acquis une réelle technique et maîtrise de leur instrument. Les 2 guitares se croisent et se recroisent en étant de plus en plus complémentaires sans tomber dans du Satriani dégoulinant. Fini le temps où les titres se constituaient de 4 accords en tout et pour tout. Place aux riffs beaucoup plus recherchés, complexes mais toujours aussi efficaces et tranchants "You Only Live Once", "Juicebox", "Heart In a Cage", "Razorblade" etc....Les titres s'enchaînent et ne ressemblent pas. Le titre "Vision Of Division" est le plus dévastateur de tous. 4 minutes 20 d'une grande intensité tant par le chant "How long must I waiiiiit ?" que par les riffs et surtout son solo magnifiquement orchestré par Albert Hammond Jr. Les vendeurs de Converse ont même osé l'impensable. Le titre "Ask Me Anything" nous plonge dans un univers inconnu des Strokes jusque là. Pas de guitares et de gros son. C'est comme la mer sans les vagues, les vagues sans l'écume.... (Pour les connaisseurs). Seuls Julian Casablancas au chant et Nick Valensi à l'orgue. Sûrement le titre le plus mélancolique de cet album qui n'en est pas moins une réussite. A noter ce "duo" est l'unique chanson des Strokes où les briquets sont brandits en version live. "Electricityscape" et "Killing lies" nous font sortir, avec leurs mélodies plus enjouées et entraînantes, de cette morosité ambiante présente sur les précédents titres. "Red Light" autre petit bijoux qui reprend le son Valensien des "12 :51", "The End Has No End" et étant rythmé par un Fab Moretti dont les parties de batterie sont toujours plus soignées et originales.
À tous les niveaux (le disque dépasse aussi la 1/2heure) les Strokes ont franchi un énorme palier. Les influences se sont élargies, de nouveaux horizons ont fait leur apparition. Ils ont relancé le Rock en 2001 et les premières impressions qu'ils nous avaient laissés sont encore meilleures en 2006.

 Critique écrite le 08 septembre 2006 par Greg

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