Chronique album : The Strypes - Snapshot, par Pierre Andrieu

Accueil Chronique album : The Strypes - Snapshot, par Pierre Andrieu

Samedi 23 novembre 2024 : 6572 concerts, 27231 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.

Critique d'album

The Strypes : "Snapshot"

Pop - Rock

Critique écrite le 22 octobre 2013 par Pierre Andrieu

Ils ont à peine 16 ans de moyenne d'âge, ils font du rhythm & blues/pub rock/punk, ils sont fans absolus d'artistes aussi cultes que Chuck Berry, The Rolling Stones, Muddy Waters, The Clash, Dr Feelgood, The Yardbirds, The Undertones, Bo Diddley, The Animals et Willie Dixon, ils ont été signés sur le label de cette grosse tanche ventripotente d'Elton John, Chris Thomas a produit leur opus inaugural, Noel Gallagher et Paul Weller sont fans du jeune combo et, on arrive en fin à ce qui est vraiment essentiel, ils viennent surtout de sortir un excellent premier disque intitulé Snapshot. Qui ça ? Le groupe irlandais The Strypes... Pas la peine d'épiloguer pendant des heures sur la jeunesse des quatre musiciens ou sur leur son méchamment - et joliment - tourné vers le passé : ces gamins savent jouer de manière intense et efficace, ils écrivent des morceaux qui tuent, comme Blue Collar Jane, Mystery Man, Angel Eyes, Hometown Girls et Perfect Storm, leurs reprises sont très bien branlées (et bien choisies - You Can't Judge a Book by the Cover, Rollin' and Tumblin, I Can Tell, Heart of the City... - , ici on évite de reprendre des grosses bouses signées Michael Jackson, Miley Cyrus, Britney Spears ou Justin Timberlake... ), leur chanteur Ross Farrelly sonne comme un vieux briscard à qui on ne la fait pas, mais avec une putain d'énergie juvénile. Bref, quand les morceaux des Strypes passent, on se sent vibrer, on a envie d'en découdre avec la Terre entière et l'on revit, tout simplement. Comme leurs brillants et fiers aînés des Arctic Monkeys, qui les accueilleront en première partie au Zénith de Paris en novembre 2013 et en tournée anglaise, les auteurs de Snapshot ont tous les atouts pour faire parler d'eux pour un bon bout de temps. Certains de leurs titres évoquent d'ailleurs Alex Tuner & Co car ils font, eux aussi, souffler un vent très frais sur le rock 'n roll de l'âge d'or, tout en restant ancrés dans le présent. Tous les affreux hipsters qui se masturbent éhontément sur l'infect revival R&B 90's, une sorte d'électro pop FM hyper putassière, sans couilles et surtout sans inspiration, feraient mieux de se pencher sur le Rhythm & Blues des Strypes ! Au lieu de se suicider à petit feu par overdose d'i-phone, de facebook, de twitter, de tumblr et d'instagram, ils pourraient avoir envie de sortir de chez eux pour rencontrer de vrais gens non poseurs... Cela ferait le plus grand bien à tout le monde et ruinerait tous les peu recommandables amis de cet arriviste spéculateur de Mark Zuckerberg. Et le monde s'en trouverait moins chiant...

Liens : thestrypes.com, www.facebook.com/TheStrypes, twitter.com/The_Strypes .

Octobre 2013 (Virgin EMI Records)