Critique d'album
The Suppositorz : "In Denim We Trust"
Mais on s'en fout, ça ne nous empêchera pas de dire tout le bien qu'on pense, dans un monde où les djeuns qui dictent leur loi aux majors sont des Naast, du premier polycarbonate de cette bande de petits salopiots. Passons la première impression : avec seulement 9 chansons en 23 minutes, la première en faisant 4, mais c'est quasiment du prog-rock ?! We are the motherfuckin'Suppositorz ?
Pour avoir choisi un nom aussi débile, il n'ont pas du en prendre assez dans le c... quand ils étaient petits (où alors, y ont-ils pris un certain plaisir ?). En tout cas l'alliage de rock garage à guitares saturées, de Farfisa, d'une voix sifflante et arrogante et de cimbales fait tout de suite penser aux Lords of Altamont, plutôt une référence en la matière ! On y pensera encore plus avec la très rock'n'roll Injected Suicide Machine.
Bref, l'infernal bordel de la première chanson continue sur un riff et un son à peu près identique, avant que l'affaire devienne franchement Stoogeienne sur Creeper Twist qui fait preuve sur la fin d'une puissance de feu effarante. My former Girlfriend was a boy est tout aussi plaisante, on commence à penser par exemple à Neurotic Swingers (et ca s'accentue sur la pétaradante Let's Rock). Le disque se finit sur un petit sample hommage à Pigalle, vite relayé par un riff saignant à deux accords pour en faire une excellente dernière cartouche - le groupe le laisse là où il a commencé, dans un sifflement de radio mal réglée, tandis que l'auditeur reprend enfin son souffle.
A la réflexion et malgré quelques plans un peu téléphonés (Sweet Little Boy), les Suppositorz sonneraient même plus marrants et plus variés que les LoA, grâce à des petits ponts en mini-soli d'orgue, basse etc... qui agrémentent leurs chansons par ailleurs déjà explosives. Non de Zeus, un premier LP de cette trempe, mais c'est déloyal pour les autres non ?!
En tout cas il y a de quoi se désoler d'avoir raté le concert. Alors en attendant un rattrapage, pour finir sur un conseil utile, rappelons qu'un suppositoire s'introduit la pointe en bas, contrairement à une idée largement répandue, pour un décollage optimisé. Par contre et quel que soit le sens, il est inutile d'essayer avec le disque.
(Turbojugend Gar'n / Xpensiv, 2005)
(2007)
PS : 7 minutes des Suppoz' en live, avril 2008, par ici !
Critique écrite le 28 mars 2007 par Philippe
Envoyer un message à Philippe
The Suppositorz : les chroniques d'albums
The Suppositorz : Horror, Fear And Pain par Pierre Andrieu
21/10/2008
Et un dvd live bien roots, un ! Proposant deux furieuses prestations in extenso des terribles Suppositorz (from Moulins City, Allier), cet objet franchement do it yourself est une bonne occasion de découvrir les qualités scéniques du groupe de rock... La suite
The Suppositorz : Denim Ruined Our Lives par Pierre Andrieu
13/09/2007
Trois albums bourrés de rock garage explosif en trois ans : les Suppositorz pétent véritablement le feu... Pour Denim ruined our lives, les quatre Moulinois continuent à creuser le sillon garage avec un bel acharnement. Sur la nouvelle galette toute... La suite
The Suppositorz : ... And The Denim Back Again par Pierre Andrieu
19/09/2006
Le retour discographique des Suppositorz from Moulins City Rock (pour un deuxième "long" format : 9 morceaux, 23 minutes) fait du bien par où il passe ; les oreilles frétillent de joie, les cheveux se hérissent, le genou s'agite contre la volonté de... La suite