Chronique album : Ty Segall - Twins, par Pierre Andrieu

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Critique d'album

Ty Segall : "Twins"

Pop - Rock / GaragePsyché

Critique écrite le 26 novembre 2012 par Pierre Andrieu

Formidable troisième disque de l'année 2012 signé Ty Segall ! Le très excitant Twins est clairement truffé de morceaux ultra marquants, qu'ils soient rock 'n roll, garage, grunge, psychédéliques, folk, pop ou tout à la fois... Ce mec - jeune et hyper doué - qui vénère, à juste titre, le grand Neil Young, pour sa capacité à rocker éternellement tout en changeant fréquemment de style, évoque une sorte de rencontre miraculeuse et au sommet entre le grand monsieur cité à l'instant et John Lennon, son fils Sean, Syd Barrett, les Stooges, Jay Reatard, Kurt Cobain, MC5, John Dwyer de Thee Oh Sees, Jack White Stripes et les Black Lips. Oui, rien que ça ! Touche à tout de génie et brillant adepte du grand écart schizophrène, Ty Segall est capable d'électriser avec un son de guitare fuzz cataclysmique (Thank God For Sinners, You're The Doctor, The Hill, Would You Be My Love... ), de trousser des folk pop songs à tomber à la renverse (Gold On The Shore, avec un timbre de voix nonchalant proche de Sean Lennon, et donc de John), voire de dégainer des ballades rock 'n roll comme les très belles There Is No Tomorrow et Ghost... Et comme si ça ne suffisait pas, sur le bien nommé Love Fuzz, il se permet même de composer une pop song vénéneuse en recyclant le riff de No Fun des Stooges ! Prolifique, décomplexé (mais pas comme le dramatique Jean-François Copé), ouvert d'esprit et méchamment inspiré quand il s'agit de faire flirter la pop psyché et le rock 'n roll, Ty Segall possède un mojo en parfait état de marche. Longue vie à celui qui est capable de faire headbanguer les coeurs sensibles et d'ouvrir aux joies de la pop song les punk rockers !

Liens : ty-segall.com, www.facebook.com/pages/Ty-Segall, www.myspace.com/tysegall, twitter.com/tysegall, www.dragcity.com...

Octobre 2012 (Drag City)

Critique écrite le 26 novembre 2012 par Pierre Andrieu
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