Accueil Chronique album : We Are Scientists - With Love And Squalor, par Pierre Andrieu
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Critique d'album

We Are Scientists : "With Love And Squalor"

We Are Scientists :

Pop - Rock

Critique écrite le 18 février 2006 par Pierre Andrieu

Les heureux propriétaires des plus belles moustaches (malheureusement cachées par des chatons sur la pochette) depuis celles arborées par les Village People viennent de sortir un album truffé de tubes scientifiquement pop, abrasivement rock et diaboliquement disco punk. Ces jeunes gens farfelus et drôles ont pris pour nom We Are Scientists, ils viennent de New York et sur nombre de leurs titres, on pense avoir affaire à une sorte de Franz Ferdinand américain ne fréquentant pas le couturier Heidi Slimane, mais plutôt celui des Beastie Boys dans le mémorable clip de Sabotage. Malgré ce look savoureux et plutôt original en 2006, les trois Américains pratiquent une musique peu surprenante : ils participent, avec un enthousiasme réjouissant il est vrai, à l'actuel revival eighties New Wave/Post Punk. La recette est simple mais efficace : un chant de crooner radiophonique, des mélodies qui restent en tête, des riffs qui tuent, une guitare piquante et, hop, on obtient une flopée de singles pour faire danser les filles... En n'inventant rien, et en plaçant çà et là dans les textes de délicieuses idioties, ces flamboyants scientifiques réussissent leur mission : divertir, redonner le sourire, faire bouger les jambes et les bras, le tout en ne se prenant pas trop au sérieux (comme les dramatiques Killers par exemple). That's entertainement baby... Et c'est déjà énorme en soi, si l'on compte le nombre de groupes chiantissimes écrivant avec leurs pieds. Car, quand il s'agit de composer des tubes, ces trois scientifiques-là s'entendent comme larrons en foire ; c'est normal, ils forment le parfait triangle amoureux : Michael Tapper (batterie et chœurs, qui déclare sans ambages que " la batterie dans W.A.S. est tout simplement exceptionnelle".) a craqué pour Keith Murray (guitare et chant, qui avoue humblement que dans son groupe "le jeu de guitare est fantastique, le chant principal est remarquable également".) qui avait le béguin pour Chris Cain (basse et chœurs, particularité : "j'adore les lignes de basse, la basse en général".) C'est beau l'amour quand ça permet de donner naissance à une telle série de hits/enfants : Nobody move, nobody get hurt ("mon corps est à toi, je ne le dirais pas à n'importe qui ; alors, si tu veux en profiter, vas-y..." Ouch ! Attention, texte chaud !), The scene is dead, le mal nommé Inaction, Cash cow, le bien nommé It's a hit, The geat escape, etc. We Are Scientists produit une musique garantie 100% fraîche, remuante et dansante ; mais quel est le con qui a dit que les scientifiques étaient ennuyeux ?

Site Internet : www.wearescientists.com (clips idiots, photos crétines, théories barrées, reportages façon 30 millions d'amis : un site d'une très saine bêtise... )

Janvier 2006 (Virgin / EMI)
Vignette Pierre Andrieu

 Critique écrite le 18 février 2006 par Pierre Andrieu
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