Critique d'album
Weepers Circus : "En Concert"
Certes plus fréquents dans le grand est, on a toutefois pu les pister à Paris, Marseille, Coustellet ou ailleurs, à condition de bien guetter leurs passages. Les membres du groupe, musiciens reconnus, multiplient d'ailleurs aussi les collaborations (au théatre de salle ou de rue, en salle avec des chanteuses ou même pour intervenir dans un album de grind metal...) et invitent régulièrement d'autres pointures comme Olivia Ruiz ou Mathias Malzieu à venir les rejoindre sur disque.
Bref, l'affaire part en fanfare gipsy-rock sur Ma Dame aux Camélias, guitares saturées, batterie et clarinettes en avant, plaisante ! Suivent des chansons plus calmes, gentiment pop rock, comme Liverpool (déclaration d'amour à John Lennon), ou le coupable - où la voix du chanteur, sous influence Brel, se fait un peu trop déclamatoire à notre goût. Dans le même genre, une Tout n'est plus si noir, carrément rock avec solo de guitare, Apprends-moi où le batteur Goulec se lance dans un long solo avant une fin tonitruante du groupe. Et encore Le K, aux paroles inquiétante mais à la musique assez funky.
On retrouve toutefois avec plaisir la partie non-rock du groupe, avec la "très vieille" Le Cirque des Gens qui Pleurent, le reggae de la désabusée Tout le monde chante (où le chanteur passe par diverses imitations de gens qui, en effet, feraient mieux de s'abstenir), la plus légère La fille et le Loup, où l'on réalise qu'il y a apparemment beaucoup de filles dans la salle pour voir ces jolis jeunes hommes, en costard et haut de forme... Et puis une jolie séquence avec L'ombre et la Demoiselle (Têtes Raides style), reprise par le public, tout comme la superbe La Renarde : Alexandre George s'en tire avec deux guitares, sans la jolie Olivia cette fois-ci mais avec un bataillon de choristes délicates.
La fin est un bel enchaînement, à nouveau plus pêchu, entre une Légion roborative et une très belle reprise du Kashmir de Led Zep, ici proche de la version 90's de Page & Plant, commencée à la flute à bec et finie de façon presque aussi envoûtante que l'originale par un chanteur en transe et un public aux anges. Et en bonus, une version remix dub de Tout le Monde chante, pas mal du tout. Avec ce beau témoignagne de talent, d'énergie et de foi intacte sur scène, En concert nous aura en tout cas donné l'occasion de constater que, précisément, il y a bien (trop) longtemps qu'on ne les a pas revus en concert !
(2009)
Critique écrite le 01 août 2009 par Philippe
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