Critique d'album
The White Stripes : "De Stijl"
Certes leur oeuvre est bien défendue ici, Pierre Andrieu ayant fort bien chroniqué la plupart de leurs disques dont Elephant (à ce jour et selon des commentateurs variés et compétents, le meilleur album rock du 21ième siècle) et White Blood Cells (leur album le plus exigeant, que jamais vous ne trouverez en solde ni en occase, croyez-moi, j'y ai perdu ma jeunesse...).
De Stijl donc, du nom d'une revue artistique fondé par Piet Mondrian dans les années 20 (auquel l'artwork du CD rend joliment hommage) est le deuxième album du groupe. Il date d'une époque où les White Stripes attendaient, sûrs de leur fait, que le monde découvre leur existence et leur duo inédit : une batterie, une guitare, une vraie-fausse fratrie tout de rouge et blanc vêtue, avec dans le rétro la quintessence du rock, et surtout le culot de tout revisiter, la classe de tout réinventer et l'envie de gagner fièrement leur place au soleil.
Ce CD, vénéré par les vrais fans de bandes blanches, contient déjà de petites bombes soniques telles que Hello Operator (attelage brinquebalant d'une batterie approximative et d'un riff basique, et pourtant de quoi hurler de bonheur quand l'harmonica jaillit). Dans le genre accords en barré faciles à refaire à la maison Let's build a home ou Jumble, Jumble sont aussi sacrément jouissives et prophétisent déjà la venue de Seven Nation Army, le roi de tous les riffs et celui qui les a starisés !
De toutes façon, que ces riffs soient crados et lancinants (Little Bird ou Death Letter) ou au contraire très propres et acoustiques (I'm bound to pack it up), ils (ne) servent à l'époque (qu')à appuyer à merveille par la voix extrêmement attachante et habitée de Jack White (dont la parenté avec celle de Robert Plant ne peut que plaire).
Si musicalement le groupe se complait parfois dans le "simple" blues lourdingue et entêtant à la fois (Sister do you know my name ou A boy's best friend), il ne peut pas être réduit à cela, pas plus pour cet album que pour un autre : certaines perles, comme Apple Blossom ou Truth don't make a noise sont des chansons tout à fait émouvantes, mélodiquement abouties, comme un je ne sais quoi de musique idéale de films de Tarantino, qui finira peut-être par réparer cet oubli.
Alors à ceux qui hésitent encore, oui, les White Stripes sont bien un groupe dont on peut, dont on doit avoir tous les albums.
Et tous leurs clips sont à voir sur leur excellent et monthy-pythonesque site web que l'on recommande ici pour finir !
(2005)
Critique écrite le 10 juin 2005 par Philippe
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