Critique d'album
The White Stripes : "Get Behind Me Satan"
Certes la chanson Blue Orchid qui ouvre l'album comporte un riff dévastateur, répétitif et décérébrant (qui vous poursuit des jours et de nuits durant) de nature à plaire à un vaste public (clip de la mort à charger sur whitestripes.net, que faites-vous encore là, foncez !). Mais par la suite, il y a finalement très peu de guitare (quatre-cinq chansons électrifiées tout au plus, dont la très bonne Take take take), Jack White s'étant manifestement mis à aimer démesurément le piano (dont il joue certes fort bien même en live!), ou du moins ayant envie de faire évoluer le son après 4 albums bruts de décoffrage.
Sa voix toujours poignante s'exprime alors quasiment a capella et dans des compositions dont de nombreuses ne sont pas rock du tout, loin s'en faut ! Bien au contraire, on s'y aventure dans le blues cajun (Little ghost), ou encore dans le funk-rock (The Doorbell), ou plus risqué, dans la balade piano solo kitsch sauvée par un chant délicat à la Jeff Buckley (I'm lonely, étonnante balade de fin).
Point amusant, sur cet album on ne sait jamais comment une chanson va finir ! On se fait surprendre au détour d'une chanson tropicale au xylophone par l'arrivée d'une batterie en béton armé (The Nurse ou la lancinante White Moon). Ou encore par une guitare hawaïenne solo inoffensive, et qui semble se prendre tout Led Zeppelin sur la tronche au bout de 30 secondes (Red Rain). En béton aussi, les blues crasseux et lourdingues dont les Stripes ont le secret (Instinct Blues, tuerie à faire ressusciter Muddy Waters, J'affirme que c'est LE blues du 21ième siècle !)
Il y a aussi des passages très dispensables comme le moment pénible et heureusement court, où Meg chante a capella. Dans l'ensemble malgré quelques pics d'adrénaline, on se demande si cet album ne serait pas un poil moins excitant que les précédents. Le prix à payer pour des compositions qui, elles sont plus recherchées ! Et quand bien même.... Comme tous les immenses artistes il est normal que Jack et Meg White aient fini par sortir un album de transition (à moins que ce soit un sabordage ? Ce serait assez grandiose de finir sur cet album...). Et dans la rubrique potins, Jack s'est marié en juin 2005 à Manaus avec un mannequin... ça c'est juste pour le cas où, suite logique, Voici à son tour commencerait à s'intéresser à leur fratrie mystérieuse !
Critique écrite le 26 juin 2005 par Philippe
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