Accueil Chronique album : Wraygunn - Ecclesiastes 1.11., par Philippe
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Critique d'album

Wraygunn : "Ecclesiastes 1.11."

Wraygunn :

Pop - Rock

Critique écrite le 05 septembre 2005 par Philippe

Le groupe l'annonce sans ambages sur leur site : Forget about N.Y.C., L.A. and London, The most exciting rock'n'roll band in 2005 is coming from Coimbra !. Et force est de reconnaître que cela pourrait être vrai. L'inattendu groupe Wraygunn a sorti du fin fond du Portugal son premier LP, Ecclesiastes 1.11, un de ces disques qui vous font penser avec soulagement que le rock ne pourra vraisemblablement jamais mourir.
Car ce groupe touche-à-tout n'a peur d'aucune outrance, et développe une palette étonnante de talents : prêche gospel à la James Brown pour ouvrir le bal (Soul city), puis rock endiablé avec voix arrogante et classe (Drunk or stoned, et plus loin Speed Freak), et pourquoi pas rock'n'roll presque variète à la B 52's (Keep on praying et All Night Long), voire crooner Elvisien (I'm your man) tant qu'on y est.
Et au moment précis où l'on croit commencer à les cerner, on se prend en pleine gueule Juice, tuerie punkoïde et sexy sur fond de choeurs gospel, ... il faut l'entendre pour le croire : c'est comme les Hatepinks multipliés par Motörhead, avec en plus une contrebasse revenue du fond des enfers, c'est monstrueux, très probablement le meilleur morceau de rock'n'roll qui sera composé en 2005 !
Et surtout, il y a des blues, mais des blues nom de Zeus... à l'ancienne, avec harmonica et chapeau de paille, où ça sent le bayou : I'm your Man où l'on pense à Jack White, How Long blues, beaucoup plus rock'n'roll, du gros son qui tache à la ZZ Top mais sauvé par une incroyable légèreté vocale, des voix habitées et sensuelles.
Il faut dire qu'outre son chanteur à au timbre Blues Explosionesque (voire l'explosive Sometimes), le groupe est en plus armé d'une chanteuse à l'organe diabolique, qui fait merveille sur Don't you Know (un je-ne-sais-quoi de country tout en étant musicalement complètement rock), ou la très grinçante There but for the grace qui se moque des bigots racistes du sud, mais avec de petits scratchs rigolos qui donnent à l'ensemble un son incroyablement moderne.
Autant dire que si les Blues Brothers étaient tournés aujourd'hui, on pourrait prendre comme bande originale l'album Ecclesiastes 1.11. sans y enlever une seule chanson. A l'instar des White Stripes, Wraygunn fait du blues qui ressemble à tout et qui ne ressemble à rien, et révolutionne un genre qu'on pensait moribond, tout en rendant hommage aux glorieux ancêtres (leur site signale la disparition de R.L.Burnside, vieux bluesman qui vient de martyriser sa dernière Fender).
Alors si comme moi vous flashez sur la musique électrisante et sexy de Wraygunn, guettez l'annonce de leurs dates de concert : ils doivent faire 20 dates en france à l'automne et, parole de musicopathe, je veux bien parier ma chemise qu'ils vont être The next big Thing !!

P.S. : Tout est bien qui finit bien. le Penguin avait engagé mon nom sur la qualité du concert à Marseille ? Eh bien allez donc voir par ici ce que j'en ai pensé ...
A lire aussi sur Concert and Co : une évocation de Link Wray, inventeur de la guitare distordue, par ici !
(Exclaim/Skydog, 2005)
Le projet solo du chanteur : The Legendary Tiger Man
Leur site : www.wraygunn.com
Vignette Philippe

 Critique écrite le 05 septembre 2005 par Philippe
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