Accueil Chronique album : Yeah Yeah Yeahs - It's Blitz, par Pierre Andrieu
Jeudi 21 novembre 2024 : 6751 concerts, 27228 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.

Critique d'album

Yeah Yeah Yeahs : "It's Blitz"

Yeah Yeah Yeahs :

Pop - Rock

Critique écrite le 20 mars 2009 par Pierre Andrieu

Joliment domptées à grands coups de synthés planants et d'arrangements stellaires par le producteur à la mode - le TV On The Radio Dave Sitek -, les furies new yorkaises de Yeah Yeah Yeahs s'invitent sur le dance floor spatial avec leur disco/punk/rock/psyché hédoniste en diable, joliment décérébrant, très sensuel et sacrément agité. La panthère Karen O et ses deux hommes/musiciens de mains continuent à draguer les charts, tout en essayant d'y injecter une bonne dose de rock ‘n roll arty, de passages expérimentalo pop et de cris orgasmiques. Les guitares cinglantes et furibardes manqueront un peu à certains (sauf sur l'exaspéré Dull Life), mais seulement l'espace de quelques écoutes, car, après, les morceaux de pop/rock synthétique à la Blondie 2009 (Zero, Head will roll, Soft Shock, Dragon Queen and co) feront l'effet addictif d'une drogue de très bonne qualité. On s'avoue en effet carrément accro aux excitants feulements de Karen O se tortillant outrageusement sur le lit défait par Nick Zinner, Brian Chase et Dave Sitek... GRRRRR ! Si l'on admet une bonne fois pour toutes que le véritable baromètre de la qualité d'une musique rock ‘n roll est son côté bandant ou pas, on remettra sans débat le Hot d'Or aux Yeah Yeah Yeahs avec leurs chansons foutrement érectiles, qui interpellent toujours la zone des fantasmes du cerveau et par là même... la braguette. Sur l'album It's Blitz, on remarquera quelques saillies guitaristiques ici et là (ahhh !), mais l'essentiel du "boulot" de mise en valeur du bel organe de Karen O est accompli par les synthés. Pas de panique : les titres invitent toujours majoritairement au va et vient incessant, même si l'on note également la présence au générique de quelques slows langoureux, aériens et humides (Runaway, Hysteric, Little Shadow... ). Qui permettront de mettre le disque en fond sonore pendant une petite séance de sexe olé olé. Entre le mythique combo de la sexy Debbie Harry, un Blitzkrieg bop synthétiquement ramoniaque et des passages stratosphériques évoquant une rencontre TV On The Radio/girls band(e) produits Phil Spector, le nouvel album des Yeah Yeah Yeahs ouvre le champ des possibles : on peut faire tout un tas de choses en l'écoutant, des choses allant du plus cérébral au plus physique... "L'amour physique est sans issue" avait dit en son temps le grand Serge Gainsbourg, c'est certes tout ce qu'il y a de plus vérifié (malheureusement, hein ! quoique... ), mais ce disque donne envie de faire comme si de rien n'était, même pas vrai ! Pour les beaux yeux de Karen O.

A lire également, des chroniques de concerts des Yeah Yeah Yeahs au Bataclan, à Paris, le 30 avril 2009 et au festival Rock en Seine 2009.

Sites Internet : www.yeahyeahyeahs.com, www.myspace.com/yeahyeahyeahs.

Avril 2009 (Universal)
Vignette Pierre Andrieu

 Critique écrite le 20 mars 2009 par Pierre Andrieu
 Envoyer un message à Pierre Andrieu

Yeah Yeah Yeahs : les chroniques d'albums

Yeah Yeah Yeahs : Show Your Bones

Yeah Yeah Yeahs : Show Your Bones par Pierre Andrieu
23/04/2006
Karen O et ses hommes de mains - Brian Chase à la batterie et Nick Zinner à la guitare et aux claviers - reviennent avec un disque qui donne une belle envie de Clap Your Hands And Say Yeah Yeah Yeahs, voire plus si affinités... Comment en effet ne... La suite

Yeah Yeah Yeahs : FEVER TO TELL

Yeah Yeah Yeahs : FEVER TO TELL par Pierre Andrieu
26/06/2003
La pochette du premier disque des Yeah Yeah Yeahs from New-York City est aussi colorée que les chiottes du CBGB avec leurs graffitis et autocollants criards. Rassurez-vous : les douze morceaux gravés sur ce C.D. sont, eux aussi, assez tonitruants !... La suite

Yeah Yeah Yeahs : FEVER TO TELL

Yeah Yeah Yeahs : FEVER TO TELL par Pirlouiiiit
08/06/2003
Toujours se méfier des nouveaux groupes dont on entend beaucoup parler et qui balancent sans vergogne leur tube en première plage de leur disque ... c'est un peu ce que j'ai penser après avoir cédé aux sirènes médiatiques (disons que j'avais... La suite