Critique d'album
Zak Laughed : "Just An Arrow In The Skin Of A Bear"
Incapables de réunir plus de 3 secondes de temps de cerveau disponibles, les débiles qui squattent ce genre de forum médiocrate du web 2.0 (où l'on ne demande ni neurones ni orthographe, juste de savoir vagir puis cliquer "j"aime" ou "j'aime pô" comme à la Star'Ac et sur Facebook), ne voient bien sûr en lui qu'un jeune homme en devenir, à la bouille encore joufflue de grand garçon, pas aussi beau qu'un Jonas Brother - mais pas aussi formaté non plus, une voix pas encore muée ni tout à fait sûre d'elle, sans discerner un pourtant évident talent, et une vraie sincérité dans le propos !
Bien entendu, le ou la stagiaire un peu trop intelligent(e) qui avait déniché ce clip a du se faire virer fissa de chez "Y! M" pour sa faute professionnelle : avoir oublié d'ajouter la mention pourtant obligatoire sur ce genre de musique : Interdit aux moins de 60 points de QI... Et bien entendu, les crétins dont il est question, plus prompts à plébisciter notamment le dégueulis sonore de Grégoire, ne possèdent pas la platine vinyle qui leur aurait permis d'écouter ce très joli EP, Just an Arrow in the Skin of a Bear, daté de mai 2009 (et donc probablement antérieur à son premier LP The Last Memories of my old House, récemment paru). Heureusement, ils ne lisent pas Concertandco non plus (Tro 2 text, pas ac d'imaj, mdr ptdr !).
On peut donc se parler ici entre gens normaux et humblement cultivés, en tout cas capables de déceler les influences des plus grandes plumes folk auxquelles ses parents ont fait biberonner le petit Zacharie Boisseau, dans ses premières compositions fraîches et très plaisantes. Each Day n'est peut-être qu'un essai ado à transformer, elle est tout de même très richement orchestrée ! Et puis elle est le prélude à From the Bottom of the Hill, une superbe balade rêveuse au banjo qui évoque Sufjan Stevens, chantée avec une minuscule et charmante fêlure dans la voix. Run with knives est à mi-chemin entre le générique de Tom Sawyer (qui était très beau, ne renions pas nos fondamentaux !) et Blowin'in the Wind de Bob Dylan : inattendu et charmant !
L'autre face recèle encore une chanson douce à faire écouter à tout enfant inquiet de la tombée de la nuit, On Anybody Else, et une dernière mélodie mélancolique folk, Favourite Nightmare, histoire de toute beauté qui recèle la clef du titre du disque... Bref, 5 titres de Zak Laughed, c'est à la fois beau et reposant, perfectible et joyeux, cultivé et rafraîchissant, ça donne bien évidemment envie d'en découvrir davantage et de suivre sa piste ! Zak Laughed, petit salopiot qui n'a pas la moitié de mon âge mais déjà le talent d'un vrai songwriter et le nom d'une futur rock star, j'ai beau jalouser férocement le talent dont tu sembles pétri, je n'ai qu'un mot à te dire : Merde aux cons, laisse-nous leur chier dans les pompes, et avance tranquillement, il n'y a personne derrière toi !
(2009)
Critique écrite le 12 septembre 2009 par Philippe
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