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Chronique album : Zombie Zombie - Plays John Carpenter, par Philippe
Mardi 5 novembre 2024 : 7119 concerts, 27217 chroniques de concert, 5420 critiques d'album.
Critique d'album
Zombie Zombie : "Plays John Carpenter"
Déjà auteurs d'un passionnant album d'électro sombre et kraftwerkienne en 2007, A Land for Renegades, les deux compères se sont ici adonnés à un plaisir simple : rejouer en studio, et pas forcément dans l'optique d'un remixage tape-à-l'oeil, certains de ces airs inoubliables. Juste pour le plaisir de jouer en vrai ce qui sonnait parfois (trop) synthétique à l'origine.
Sur une face consacrée aux films "de peur", le formidable thème de la note sautillante d'Halloween, sans doute le plus connu de tous, vire ainsi à une étrange transe tribale, appuyé sur des barrissements sinistres de Korg et une batterie certifiée live, pour vous emporter vers des sommets d'excitation monomaniaque : en fermant les yeux on imagine fort bien Etienne Jaumet, en sueur sur son clavier, les yeux presque révulsés derrière leurs grosse lunettes, tandis que son acolyte Neman, ruisselant sous sa casquette, tabasse une malheureuse batterie, le tout dans un invraisemblable fatras de fils et de jacks. Moins connu,le thème de The Thing, film de monstre dans une base arctique qui avait terrifié notre adolescence, s'épanouit en vibrations striantes, presque drone sur la fin, angoissantes incontestablement.
Bien sûr, ses films post-apocalyptiques, les mythiques (et désormais plutôt rétro-futuristes) avec Kurt Russell, ne sont pas en reste, avec un thème de New York 1997 et un autre de Los Angeles 2013, qui défouraillent et vrombissent presque autant que, respectivement, les armes à feu et la grosse moto de Snake Plissken lui-même.
Enfin, pour avoir entendu le thème d'Assault on Precinct 13 (Assaut, en français, ce magnifique et terrifiant western urbain où un commissariat était attaqué par des hordes de bad guys, sans qu'on sache jamais vraiment pourquoi), morceau joué au début d'un très trippant concert, on peut affirmer que cet air d'une simplicité pourtant désarmante (20 notes, 4 accords, répétées à l'infini), s'avère redoutable et passionnant en live. Ne manquent finalement qu'un ou deux autres thèmes qu'on aurait aimé entendre joués par Zombie Zombie, comme ceux de Christine, ou de Fog... Mais rien ne dit qu'ils ne paraîtront pas aussi un jour, sur un 45 tours peut-être, ce serait bien ? Enfin nous, on dit ça, on ne dit rien, bien sûr.
(2010)
Critique écrite le 17 décembre 2010 par Philippe
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