Chronique de Concert
LO + the French Revolution
je la fais ou j'attends que le Pinguin la fasse ... Bon aller pour fêter la mise en ligne des 14 albums photos de LO je m'y colle ... sans accents dans un premier temps et donc surement avec un peu plus de fautes qu'à l'accoutumée, mais je profite de cette petite demi heure d'inactivité pour écrire quelques lignes sur le retour sur scène de LO précédé de la première apparition sur scène de the French Revolution. Échappé du concert archi complet et fort sympathique de Chinese Man, j'arrive dans la Machine avant même que le premier des deux groupes ne commence (merci le tram !).
the French Revolution c'est donc rien moins que Cedric (chant et guitare) de Elektrolux, Patrick de Technicolor Hobo (chant et guitare) et Vincent (batterie) des Nitwits. Si le premier et le dernier ont déjà joué ensemble (lorsque Vincent avait sur une tournée de LO et d'Elektrolux remplacé les deux batteurs indisponibles), en revanche je n'ai aucune idée de ce que la fusion des 3 va donner.
1, 2, 3 c'est parti. Des les premiers riffs ca sonne comme une évidence : sur scène je préfère de loin le rock à l'electro. Instantanément mon corps entier réagit, alors que moins d'une heure plus tôt il battait poussivement du pied sur des morceaux que je trouve pourtant très entrainants sur disque. Décidément aussi live que l'electro puisse essayer d'être, même avec des projections dynamiques, 4 bonhommes habités derrière des portables ne provoqueront jamais une réaction aussi épidermique que le son d'une bonne vieille guitare bien utilisée.
1 mois après, difficile de me souvenir dans le détail de ce set, mais je me souviens que les morceaux étaient assez long ... ce qui était plutôt agréable. Ils prenaient le temps de poser des ambiances. Longs instrumentaux bien trippant (à la Brian Jonestone quand ceux ci sont en forme). Certains morceaux bien lents ... d'autres sur lesquels ils osent même des solos ...
Les chants de Cedric et Patrick très différents. Celui de Cedric tire certains morceaux vers du blues à la Nick Cave. Celui de Patrick plus aérien paraît un peu en retrait en comparaison. En tout cas dans mon souvenir il n'y avait pas vraiment de morceaux où les deux chantent ... ce qui aurait pu être intéressant vue la différence entre les deux.
Vous remarquerez que je n'ai rien dit sur Vincent car comme à son habitude il fut parfait. Bref ça ne sautait pas vraiment aux yeux qu'il s'agissait d'un premier concert ce soir et je suis assez curieux de voir où tout ceci va aller ... mais à qu'une condition (si je puis me permettre) c'est qu'aucun de 3 musiciens ne fasse passer leurs projets initiaux au second plan.
Après une courte pause les 5 LO sont donc montés sur scène ... pour la première fois depuis exactement 16 mois (2 x 2 petits ça prend du temps). Pour moi qui les ai vu un bon paquet de fois donc, la tension / concentration était perceptible. D'autant que ce soir il y avait 15 morceaux sur la set list (dont un rayé) ce qui est inhabituel(lement long) pour eux. Cela dit pour moi le baromètre du groupe c'est l'attitude de Tom, et ce soir il avait le sourire (et le regard vers le plafond) des grands soirs.
Après Kingdom comes, Zeroes et Hollywood viendra le premier inédit de la soirée Sticks and Stones suivi de trop près par mon morceau préféré Girl pour que je puisse m'en souvenir une mois après (quoique le bout de vidéo me le remémore avec plaisir). Le chant de Tom tour à tour aboiement, claquement, gémissement se marie toujours aussi bien avec celui haut perché de Isa.
Deux autres nouveaux morceaux viendront émaillé le set Everything goes (je crois mon préféré des 3) et More of the same (" accouché dans la douleur " dixit Isa) ; à moins que ce ne soit le contraire (je m'embrouille dans les titres ... if I'm wrong ?). En tout cas à partir de Girl je suis vraiment rentré dedans pour n'en sortir que 9 morceaux plus tard quand les dernières notes de I got the blues viendront clore en beauté ce set énergique qui marque je l'espère le grand retour de ce groupe que j'ai toujours autant de plaisir à voir.
Isa absolument lessivée m'avouera à la fin qu'elle aura passé la plupart de concert à gérer son souffle et sa voix pour être sûr de finir le set. C'est clair que quand on s'agite comme elle le fait sur scène lorsqu'elle ne chante pas, ça demande un minimum d'entrainement (et je en parle même pas de cigarette). Une fois de plus mon regard sera surtout braqué sur les deux chanteurs.
Pour autant il ne faudrait pas oublier les deux poseurs faussement impassibles (je fais allusion à leur port cambré les jambes écartés) sur les extrémités : Yann aux riffs incisifs et Stéphane à la lourde basse et au centre de symétrie Eric qui a rarement le temps de lever les yeux de ses futs qu'il martèle.
Bref au risque de me répéter, encore une très agréable soirée passée à la Machine à Coudre ... lieu où j'aurais bien trainé un peu plus longtemps si je n'avais pas eu une grosse journée de boulot le lendemain.
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et une petite de the French Revolution ici
Critique écrite le 12 mai 2011 par Pirlouiiiit
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