Au moment où je suis entré CAMP BLACKFOOT avait attaqué depuis une dizaine de minutes. Il s'agit d'un groupe anglais d'après ce que j'ai cru comprendre. Je m'attendais à un truc très déstructuré et instrumental. Surprise totale il s'agissait de vrais morceaux (très hardcore) tous identifiables avec des vraies chansons et de vraies paroles. Une énergie à vous couper le souffle. Un batteur torse nu véritable bûcheron, un guitariste / bassiste au short à paillettes, un guitariste plus petit (moustache + barbe), un guitariste grand ébouriffé, et un claviers / sampliste. Ils chantent plus ou moins tour à tour et crient beaucoup façon Rage Against The Machine. Le chanteur (le plus petit) a cette façon de se laisser tomber par terre de la scène assez impressionnante, tout en chantant (bon OK la scène n'est pas très haute, mais tout de même !). Ca m'a bien plus, et au reste du public aussi. Dans une grosse salle ils feraient un malheur !

Puis s'est installé le trio new yorkais (ce soir 4 non ?) de LADDIO BOLOCKO. Il paraît que l'on parle de "No Wave" pour décrire leur musique. Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais moi j'ai vu un groupe purement instrumental avec un bassiste à moumoute blonde, un guitariste qui mâchait du chewing gum (ou autre chose) tout en jouant, un batteur qui avait l'air de souffrir terriblement et un sampliste, saxo(s)phoniste survolté. Ce dernier jouait même de deux saxos à la fois ou d'un énorme truc (un saxo certainement). Le problème, c'est que les autres jouaient tellement forts qu'on l'entendait à peine. Du moins au début du concert car au bout de trois longs instrumentaux j'ai du rentrer me coucher (ben c'était dimanche soir quand même ...)