Chronique de Concert
Arctic Monkeys - The Arcade Fire
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Une envie pas forcément très raisonnable de retrouver les Arctic Monkeys, il est vrai plus d'un an après les avoir vus et revus sur scène, et surtout avec leur set-list étayée par leur Favourite Worst Nightmare ! Une autre envie encore moins raisonnable : re-revoir The Arcade Fire à peine 3 semaines après un concert humide et magique en clôture des Eurockénnes où ils nous ont traité de meilleur public qu'ils aient jamais eu !!
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Voilà comment je me retrouve un dimanche soir à Nîmes dans les Arènes romaines... pas revenu sur ce site depuis le terrifiant et phénoménal concert de Rammstein : autant dire que le public et l'ambiance sont carrément bucoliques en comparaison ! Bizarrement, les arènes ne sont pas complètement pleines même si de belles olas se déclenchent, que la bière est fraîche et que le public est enthousiaste !
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A croire que les autres gens préfèrent glorifier des tâcherons frimeurs style Muse qui viennent pourtant là chaque année, plutôt que de profiter le même soir de deux des plus belles réussites du rock indé des 5 dernières années, programmation tout à fait miraculeuse en ces contrées languedociennes ! Et évidemment les concerts de ce soir seront très bons ! Par contre la chronique sera courte parce que je n'ai plus grand chose à raconter sur eux ! D'ailleurs Albert Hammond Jr a presque fini quand j'arrive. Pop sympa et carrée mais ça ne vaut définitivement pas les Strokes !
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Plus tard, les Arctic Monkeys délivrent un concert pétaradant, plus long que ce que je pensais (une bonne heure !). Les nouveaux titres passent aussi bien que les anciens (mention spéciale aux nouvelles Brianstorm et Balaclava), les enchaînements ne sont toujours pas parfaits ni la communication avec le public : ils n'ont pas réellement progressé de ce point de vue-là. Heureusement ils ont leur musique : ils jouent toujours comme des bêtes, les guitares sont plus saignantes que jamais, le batteur a changé en mieux et la diction d'Alex Turner s'est largement améliorée ! Performance égale à elle-même donc - techniquement parfait, charismatiquement perfectible !
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Encore plus tard, revoici les cadors canadiens de The Arcade Fire, dont j'envie les gens qui ne les ont jamais vus : la prestation est toujours aussi prenante, entre les mélodies des uns (le grand, le formidable Win Butler et sa voix borderline), la présence des autres (Régine Chassagne toujours ravissante, en bleu ce soir) et les pitreries des derniers (l'arrangeur Richard Parry est toujours aussi fantasque). Impossible de résister, avec une aussi belle mise en scène et un tel entrain, aux hymnes grandiloquents et déglingués que sont les Neighborhood(s), Wake up, Rebellion (Lies), ni à l'orgue d'Intervention ou à la chanteuse envoyant un Haïti de toute beauté.
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Plus encore que pour les singes arctiques qui n'allumaient que la fosse (c'est déjà pas mal !), le public est désormais en transe jusqu'au sommet des gradins, prêt à suivre le groupe jusqu'au bout de la nuit... Et c'est là que se niche une petite déception quand même : le concert n'est pas plus long qu'en festival (et ici ce n'en est pas un, de festival, puisqu'il n'y a pas de pass !). On gagne une reprise géniale de Poupée de Cire, Poupée de Son mais on perd In the Backseat... et toujours pas de My Body is a Cage, chanson assez bouleversante et décrite par un veinard qui les a vus à l'Olympia comme un must...
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Au final un concert de très grande classe, au son plutôt parfait comme toujours ici (décidément nos ancètres savaient y faire en acoustique, non de Zeus !). Mais pas un concert vraiment généreux, enfin pas de la part de The Arcade Fire qui peuvent donner bien plus ! A croire que les Arènes les ont moins inspirées que la grande scène détrempée des Eurockéennes. Un pote émet même l'hypothèse que le son leur a déplu, écourtant le concert...
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Taber'nac, je sais pas ce qu'il leur faut à ces c'nadiens d'l'enfarre, Criss' de criss' ! Sans rancune et à la prochaine... à Rock en Seine dans un mois ! Espérons qu'il pleuvra, donc ?
Quéq'vidéos au son pas tarrib' : ici !
Critique écrite le 24 juillet 2007 par Philippe
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> Réponse le 04 août 2007, par Philippe
bon, puisque personne ne réagit par de longues diatribes enflammées à ma chronique (contrairement à celle de Simon Pégurier) j'en conclus que : - soit elle est à ce point inintéressante que personne ne l'a lue ; - soit elle a mis tout le monde d'accord. ...Je vous laisse deviner quelle solution a ma préférence. ;-) Réagir
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