Chronique de Concert
Festival du Chant Marin : Tri Yann, Frères Morvan, Asaf Avidan, Rachid Taha, Emel Mathlouthi, Cabestan, Gocoo, les Souillés de Fond de Cale, Barzaz, Claude Michel, les Biches Cocottes, Bounding Main, Nordet, Peron-Larivain, ...
Il y a 2 ans, de passage en Bretagne, je découvrais avec émerveillement ce festival du chant marin qui détonnait pas mal par rapport à la majorité des festivals de l'été du fait de son thème clairement affiché. Alors oui parfois ça peut paraître un peu tiré par les cheveux mais quand même 90% des groupes qui passent sont dans le thème. Cette année je n'ai donc pas résisté à assister à une journée de l'édition suivante (le festival a lieu tous les deux ans et bloque completement le centre ville / port pendant 4 jours).
Ne pouvant décemment faire qu'un jour il faudra cette année encore choisir .... En balayant du regard la quarantaine de groupes qui passent par soir mon choix s'arrête vite sur le vendredi : Tri Yann que je n'ai encore jamais vu, les Frères Morvan que je viens pourtant de voir quelques jours avant à Taulé et au rayon têtes d'affiches (pas forcement dans le thème du festival) : Rachid Taha et Emel Mathlouti deux artistes dont je n'ai pas forcement apprécié les derniers concerts donc j'aurais l'occasion de me refaire une opinion et (comment l'éviter cet été puisqu'il semble faire absolument tous les festivals) Asaf Avidan. J'attendrai donc Marsatac pour aller voir Fauve (dont l'interview lue sur place sur les raisons de leur présence à Paimpol dimanche faisait carrément envie !).
Venus de Terenez par la côté (plus court en km et plus joli mais plus long pour cause de véhicules agricoles) nous entrons dans l'enceinte du festival au pas de course ... Au moment où nous récuperons nos accréditations et les instructions photo Tri Yann attaque (il est 15h30) je rate donc leur entrée en scène avec des chapeaux dignes des costumes de Carton (Raoul Petite).
Même sans les chapeaux il leur restent de sacrés accoutrement : un templier, un marin, un gars qui fait les travaux sur la route, quelques moyen-ageux et pour Jean-Louis Jossic (celui qui est adjoint à la culture de la mairie de Nantes) un kilt doré fait notamment de capsules de café, maquillage de clown et masque. Une apparence "festive" qui j'imagine doit en rebutter certains mais moi ne me gene pas plus que ça.
Je suis venu voir en live les interpretes des "tubes" intemporels que sontLa jument de michao ou Dans les prisons de Nantes, et de tant d'autres et je ne suis pas le seul. L'esplanade devant la grande scène (scène Stan Hugil en hommage au chanteur / historien anglais dont une photo orne la scene) est noire de monde (alors qu'il n'est que 15h30). Tout le monde a le sourire, il fait beau (je regrette d'avoir troqué le maillot que je ne quittais plus depuis quelques jours pour ce ridicule pantalon long).
Beaucoup sont venus en famille (nombreuses poussettes !), ce qui n'est pas notre cas cette annee (connaissant ma disponibilité sur ce genre d'évènement nous avons laissé Lucie et Cyril avec leurs grands parents. Sur scene Tri Yann enchaine morceaux connus et moins connus avec des intros plus ou moins fines (celle sur la nereide Surimide par exemple ...). Celle sur leur version des 3 matelots ou ils expliquent que pendant que le premier des 3 matelots est parti epouser la plus belle/jeune des filles de la chanson, les 2 autres sont du coup partis a la mairie la plus proche sceller leur union, recoit un accueil chaleureux, comme la chanson dediée aux otages francais dans le monde !
Je ne resterai pas tout leur set mais suffisamment pour les voir inviter un Louis Capart intimidé pour chanter avec eux son tube Marie Jean Gabrielle et un peu plus tard les Marins d'Iroise qui venaient de jouer juste avant eux sur la grande scene pour un morceau a capella. Sinon globalement j'ai trouvé que leurs morceaux sont tres entrainants et s'ils sont clairement d'inspiration bretonne, ils n'en sont pas moins rock. Ravi d'avoir pu enfin les voir et plutot ici qu'au Pasino à Aix (salle la plus proche de Marseille ou ils sont recemment passés).
Nous nous lancons ensuite dans un petit tour du site naviguant entre stands de tenues rayees, galettes au beurre, prevention routiere, recyclage / tri des dechets, et surtout de nombreux stands de galettes, crepes, poisson fumee, coquilles saint jacques, pommes de terre ... le tout avec un port rempli a ras bord de magnifiques bateaux (a voiles bien sur, nous ne sommes pas sur la cote d'azur). Partout des attroupements ... devant une chorale, un groupe ambulant ou une des nombreuses fanfares qui se nomment par exemple Air Groove Tempo ou Ogun Ferailles (il y a deux ans j'étais tombé sous le charme des Chevals).
Un bateau rempli de fruits et légumes du coin et un phare gonflable d'escalade plus loin nous nous arrêtons un peu devant la scène Michel Pinc (autre chanteur important ici) , ou les Nordet sont en train de chauffer le public calmement assis sur le plancher qui a ete installe pour le Fest Noz qui commencera à 21h ce soir. Quintet de Lorient et de bonne humeur, racontant des blagues sur l'alcool, les filles et les îles ... mais aussi des précisions linguistiques pour les touristes de passage (comme la différence de prononciation entre fare et phare) ils nous retiendront par leur musique et leur bagou un peu plus longtemps que prévu sur le quai Armand Dayot.
Mais nous ne nous éterniserons pas pressés de rejoindre le cabaret Michel Tonnerre (du nom de ce sublime chanteur que je vais regretter longtemps de ne pas avoir vu il y a 2 ans - il est décédé l'année dèrnière) pour voir les Souillés de Fond de Cale qui fêtaient il y a 2 ans leur 20 de carrière. Pour cela il nous faudra passer par le passage sur le "barrage" qui n'est ouvert que lorsque des bateaux veulent rentrer à marée haute et qui peut devenir compliqué aux heures de pointe (2 personnes pouvant à peine s'y croiser).
Le Cabaret Michel Tonnerre est en fait le chapiteau qui a changé de quai. Belle scene mais peu commode d'acces vu que la plupart des gens y sont assis (par terre ou sur les sieges offerts avec le dernier telegramme). Du coup difficile de s'approcher et de rester longtemps (accroupis devant). Grande complicité entre les musiciens et avec le public. Il faut dire qu'ils sont justement de Paimpol et que leur histoire semble intimement liee a celle du festival.
Plusieurs à chanter (et plaisanter entre les morceaux) des morceaux de leur composition ou des classique je je me surprends a connaitre. Ils parelent de leurs 20 ans de route et de leur recent voyage au Canada ou ils ont croisé le groupe Suroit qui est justement programmé dimanche et donc la chanteuse fera une apparition remarquee a leurs cotes. Je pars en souriant avec l'agreable impression d'avoir ete invitee a une fête entre vieux potes. Dimanche ils auront les honneurs de la grande scene.
En chemin vers la grande scene pour Cabestan le dernier de la journée sur la grande scène à pouvoir revendiquer l'étiquette "chant marin". Amusant car je l'avais vu sur la même scène il y a deux ans. En l'entendant introduire la chanson sur laes calfats j'aurais carrément l'impression de déjà entendu". Grosse voix imposante, beaucoup de présence et des textes qu'on écoute presque religieusement. Même si j'aurais préféré découvrir les Goristes dans lequel il joue aux côtés entre autre de Fanch le Marec je ne regretterai pas mon tour par la grosse scène.
L'estomac commencant à nous tirailler nous partirons ensuite du côté de la scène Pempoull vor ce qui y passait et nous ravitailler. Et c'est acoudés à un tonneau que nous degusterons une barquette de frite grasse juste ce qu'il faut, un verre de cidre un poil trop petit et une tranche de ton un poil trop sec en découvrant la chanteuse / accordéoniste Claude Michel. Auteur - compositeur interprète de Concarneau elle se présentera sur scène accompagnée de l'impassible Martial Virot à la guitare.
Elle aussi chante la mer et les marins mais avec des yeux de femme ... Des textes qui sonnent du coup féministes dans un milieu quand même très masculin. Mais ce n'est pas son seul cheval de bataille, l'autre étant la Bretagne. Lors d'un intro un peu longue dans laquelle elle expliquera qu'il est grand temps de ne plus avoir honte de son identité et que c'est ce qu'elle va chanter à propos de la Bretagne je ne pourrais retenir un sourire en entendant mon voisin de tonneau murmure "ben pourquoi tu chantes pas en breton plutot qu'en français alors ?"
Après cette pause nourriture et musette des plus agréablesnous nous dirigeons à nouveau vers le cabaret Michel Tonnerre pour écouter Barzaz dont nous avons entendu un groupe de jeunes légèrement alcoolisés en dire le plus grand bien. Même problème d'accès que décrit précédemment. Le Chapiteau est plein à craquer. De ce que j'arrive à voir de la scène se dégage une atmosphère assez mystique avec un percussionniste au look bonzesque et un chanteur (qui me rappelle celui de Red Cardell) qui parait en transe lorsqu'il chante les yeux mi-clos tout en sautillant sur place de façon à peine perceptible.
Et ça suit sous le chapiteau. Des farandoles de taille variables se créent et pour ceux qui sont vraiment trop serrés ce sera sur place ... du fond voir toutes ses têtes qui vibrent sur cette musique a quelquechose de légerement irréel. Pas le temps de rester suffisamment longtemps pour voir ce qui rend ce groupe là différent des autres du même genre ... mais plutôt positivement impressionné par le côté religieux de la musique de Gilles le Bigot (guitares), Jean-Michel Veillon (flûtes), Alain Genty (basses) , David Hopkins (percussions) et Yann-Fañch Kemener et de l'écoute dont ils ont bénéficié pour ce qui a l'air d'être leur retour sur scène après une pause.
Changement de style radical sur la grande scène avec Emel Mathlouthi dont le passage à l'Espace Julien il y a un peu moins d'un an ne m'avais pas vraiment convaincu. Musicalement ça m'a plus plu cette fois ci ; je n'y ai pas retrouvé le côté metal FM de la dernière fois et même si certaines poses sont un peu convenues (je parle du jeu de scène) elle a tout de mêm gagné en spontanéité. Sinon comme l'essentiel de ses textes est dans des langues que je ne comprends pas : arabe, kurde, ... je ne peux m'appuyer que sur les présentations qu'elle en fera.
Celle ci pour la Syrie, celle ci pour le bloggeur Jaber (elle a marqué " #FREE JABER" sur l'interieur de son bras droit) celle là contre le terrorisme ou contre ceux qui se disent religieux mais n'aiment pas l'autre ...bref une artiste engagée avec tout ce que ça entraine comme paradoxe. Et finalement, même si ce n'est pas comparable, je préfère des clowns qui rendent un hommage discret en début de chanson que la mise en scène parfois grandiloquente et l'interpretation forcement dramatique mais néanmoins professionnelle de texte politique chantés devant une audience conquise et un dont les thème abordés sont (mal)heureusement un peu loins de leurs préoccupations quotidiennes.
C'est sur ce sentiment un peu mélangé que je m'éloigne de la grande scène pour déambuler un peu (vous avez compris j'ai faim et jete mon dévolu sur une succulente galette saucisse et une plutot bonne purée de morue!). En chemin nous nous faison happer par le bateau Coreff pour une petite degustation, croisons un homme portant une coiffe touareg, ... et il est déjà temps de nous remettre en route vers la grande scène où ne va pas tarder à arriver Rachid Taha. La question que je me pose est evidemment : va t il entrer sur scène ivre comme en 1999 au Moulin ou plus recemment lors de la carte blanche à Hakim Hamadouche à la Meson.
Il arrivera finalement on ne peut plus "normalement" coiffé d'un chouette chapeau haute fome en feutre violet ... accompagné par un solide groupe : guitare, basse, batterie, clavier et bien sûr oud, celui de Hakim Hamadouche. Je dois reconnaitre que je suis toujours aussi fan de ce dernier ... que ce soit aux côtés de Rachid Taha, en soutien ou guest de Patti Smith ou Tricky ou dans trucs plus "jazz" comme le trio Oriental Fusion. En ce début de set on verra un Rahid Taha appliqué / concentré et visiblement ravi d'être là (à en juger par la façon dont il regardait les public dans les moments où il ne chantait pas).
Je ne crois pas que je connaissais les morceaux que j'ai entendu mais j'accrocherai à chacun d'entre eux. Même si le lien avec le thème du festival n'était pas evident, une bonne dose de rock n' roll ne fait pas de mal et cela faisait plaisir de le(s) voir en forme comme cela !
Je serais bien resté plus longtemps mais pour rien au monde je ne raterais les Frères Morvan du coup nous nous mettons en route vers l'autre extremité du festival ... étant finalement partis un peu trop tôt nous faisons un détour par la scene Pempoull pour découvrir les Biches Cocottes dont la photo (sur les coupures de journal affichées à l'espace presse) ....
Beaucoup de monde devant leur scène (comme partout cela dit) mais elle sont visiblement en train de finir. Pas assez de temps pour me rendre compte de l'originalité de leur interpretation et ce n'est pas leur version de la Jument de Michao en rappel qui me convaincra vraiment de la plusvalue apporter par leur revisitation. Cela dit elles étaient très souriantes et n'avaient pas l'air de se prendre trop au sérieux.
Un peu plus loin, nous serons intrigués par les voix qui s'élèvent du bateau Fée de l'Aulne ... nous nous approchons pour découvrir un ensemble vocal de (chanteurs déguisés en) pirates. A gauche les 2 jumelles Christie & Gina Dalby, à droite 3 hommes : Dean Calin, Jon Krivitzky et David Yondorf. Si au début j'ai un peu de mal avec les costumes et le côté très americain / joué, je finis par me laisser captiver par l'interpretation très operaesque de leurs chants marins. Le contraste niveau voix avec les précédents est important. En tout cas c'était le seul groupe americain de la journée !
Pour les même raisons que nous ne sommes pas trop resté devant la grande scène nous quittons celle ci pour arriver pile lorsque Skolvan, groupe de jeunes qui avaient l'honneur d'ouvrir le Fest Noz, est en train de dire au revoir. Yvon et Henri Morvan ne se font pas prier et s'installent derrière les micros pendant que commence derrière eux le changement de plateau.
Yvon à gauche, comme a son habitude, les mains derrière le dos et Henri Morvan à droite, une main sur le micro et l'autre calé dans sa poche par le pouce. Chemise (à carreaux) et berets assortis bien sûr ! Et c'est parti. Un regard ou quelques mots échangés et c'est parti Henri commence et Yvon lui donne la réplique. Les maitres du Kan An Diskan sont dans la place et rien ne les arrêtera. Dans le public en dehors de 2 petites rangées aérées au pied de la scène (composées essentiellement de touristes comme moi) tout le monde danse.
C'est dommage "la salle" (le plancher) n'est pas eclairée donc on ne voit pas trop bien les gens qui dansent. Ce qui est fascinant de l'exterieur c'est que même si les morceaux se ressemblent ils entrainent des danses très différentes les unes des autres (et les gens ne s'y trompent pas). Certaines se dansent par deux et me font penser à certaines danses cow boys, d'autres tiennent plus de la farandole avec un meneur ... Comme la semaine passée à Taulé je suis médusé et épi chacun des gestes des deux frères ...
Il va bientôt falloir y aller car Asaf Avidan va attaquer et que les consignes photos sont un peu plus strictes ... mais comment ils décident de finir par leur "tube" Joli coucou je reste jusqu'au bout. Après evidemment je me retrouve englué au niveau du "pont" et lorsque je le franchis enfin je suis obligé de piquer un de ces sprints jusqu'à la grande scène (qui a été intelligemment placée un peu plus loin que le reste). En passant derrière le cabaret Michel Tonnerre j'entends que la soirée "îles" a commencé (au programme nouvelle zelande, réunion, haiti) ...
Il y a maintenant au pied de la grosse scène autant de monde que pour Tri Yann, peut être même plus ... Je suis curieux de voir ce set vue la dimension qu'a pris le bonhomme depuis que je l'ai vu en première partie (non annoncée) de Ben Harper et Robert Plant à Nîmes il y a 2 ans. Depuis exit les Mojos et un nouvel album qui visiblement a beaucoup tourné sur les ondes. Désormais le voici accompagné par 2 filles et 2 garçons, mais de toute façons tous les regards ne sont tournés que vers lui pendant tout le show.
Tour à tour guitare hero, felin, gymnaste, séducteur il ne s'arrête pas un instant. Entre les morceaux il parle pas mal et d'un coup la reference à Janis Joplin me parait enfin evidente (jusqu'à présent je ne voyais que Robert Plant). Ce n'est pas tant quand il chante qu'il lui ressemble mais plutôt quand il parle. Je ne pensais qu'il n'avait cette voix haut perchée qu'en chantant.
Lors de l'intro d'un morceau il m'intrigue lorsqu'il annonce que ce soir ce sera un peu special. Je me dis "Tiens chouette, il va nous faire une reprise de chant marin ou nous raconter qu'un de ses ancêtre était marin" et puis en fait il nous raconte un truc bateau qu'il doit sortir tous les soirs ...
Tant pis en tout cas il a la pêche, les morceaux se suivent et ne se ressemblent pas ... blues, rock, pop, ... tout y passe et avec beaucoup de maitrise ! Un beau set que je suis obligé d'écourter ne voulant pas rater le deuxième set des Frères Morvan (avec le secret espoir de les croiser avant ou après et d'échanger un peu plus que le "bonjour" avec Yvon croisé plus tôt dans la foule ...
Ils sont déjà sur scène lorsque nous arrivons, la gens dansent, sur scène la même bonhommie, les même yeux qui pétillent sans le moindre signe de fatigue ou de lassitude de la part de ces deux jeunes hommes de 79 et 82 ans ... Dans leur dos le changement de plateau est presque terminé et ils finissent par céder la place au duo Peron-Larivain qui récupère le public encore chaud qui ne se fait pas prier pour enchainer de plus belle aux sons de leurs bombarde, accordéon, mandoluth, ... pour ma part je regarde les Frères Morvan poser avec quelques fans et puis je les laisse s'éloigner tranquillement jusqu'à la sortie la plus proche ... à dans deux ans !
Nous restons un peu plus devant la scène Michel Pinc, suffisamment pour que Svet ait le temps de s'inserer dans une de ses rondes où se cotoient le plus naturellement du monde petits jeunes aux pantalons qui tombent sous les fesses, personnes agés, handicapés, experts et néophytes ... un régal ! La dernière étape sera Gocoo sur la grande scène ... mais en chemin nous entrerons quelques instants dans le pub Guiness (moins bien placé que l'année passée) au moment où les belges de Shantykoor Blankenberge sont en train de se préaprer sous la direction d'une chef d'orchestre ...
Après être allé dire au revoir à Patricia et son équipe nous voici au pied de la grande scène où les Gocoon sont en train de parfaire les réglages de leur dizaines de tambours. Ayant lu sur le site du festival qu'ils sont connus depuis leur participation à la BO de Matrix je m'attends à un truc assez speed, limite electro et j'avoue que je suis assez déçu. Sur scène 7 femmes et 4 hommes qui tambourinnent en effet avec au centre une qui est censée assurer le spectacle avec sa crinière en feu d'artifice ... sous le regard concentré de ses deux voisines.
Il faut passer au dexuième rang pour commencer à voir des sourires qui trahissent un plaisir à jouer, si on repasse derrière (où se trouvent la plupart des jommes) c'est de nouveaux visages impassible à la limite de la grimace. Sur la gauche un autre homme joue du djidjeridoo en guise de chant. Nous avons attendu un moment que ça décolle mais en vain ... Dans le genre je préfère largement les Tambours du Bronx ou même Stomp.
Une bonne heure de route nous attend nous ne restons pas jusqu'à la fin mais ne voulant pas partir le ventre vide repassons prendre une dernière galette saucisse + crèpe au sucre et direction Terenez les yeux et le oreilles pleines de découverte en se disant qu'ils nous faudra (nous et les 130 000 spectateurs présent à cette nouvelle édition) attendre 2 ans avant le prochain festival du chant marin ... Cela fait vraiment plaisir de voir que de tels festivals existent.
A l'heure où on lit ça et là des grincheux qui semblent découvrir que beaucoup de festivals programment la même chose et (pour ceux étiquettés "rock") sont avant tout un lieu où jeunes et moins jeunes se retrouvent pour se mettre des mines au point d'en oublier d'aller écouter des groupes surpayés ... les deux festivals auxquels je viens d'assister par ici, c.a.d le Binic Folks Blues Festival (où je ne connaissais aucun des groupes) et celui ci (où je n'en connaissais pas le tiers) prouvent qu'il y a encore de belles découvertes à faire dans des lieux où pour une somme raisonnable (gratuit à Binic, 20 euros la soirée, 44 les 4 à Paimpol) on a le droit à une soirée cohérente dans une ambiance sympathique où la plupart des gens sont réunis par leur passion pour telle ou telle musique.
Plus de photos et videos par Pirlouiiiit par ici
et les autres par ici
Critique écrite le 18 août 2013 par Pirlouiiiit
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> Réponse le 19 août 2013, par Philippe
Très jolie chronique qui avec sa jumelle à Binic, offre un aperçu de deux belles soirées en Bretagne où, c'est un fait, les festivals sont magnifiques, quelle que soit leur taille (j'y ai vu 2 Art Rock et des "Eurockéennes du Festnoz" à Mur-de-Bretagne avec le même plaisir). Effectivement c'est un grand mystère que de voir les Bretons, toutes sortes confondues, danser tous ensemble des chorégraphies parfois complexes et parfaitement réglées qu'ils sont les seuls à comprendre. Le dépaysement est total pour les estrangers comme nous, et c'est très bien comme ça ! Réagir
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Les Souillés de Fond de Cale : les dernières chroniques concerts
Les Souillés de Fond de Cale (Port en Fête) par Pirlouiiiit
Port du Diben, le 06/08/2017
Arrivé la veille à la gare de Morlaix où j'ai découvert la nouvelle passerelle de la gare (premier changement notable depuis bientôt 30 ans que cette gare constitue ma porte... La suite
Rachid Taha : les dernières chroniques concerts
Couscous Clan : Rachid Taha, Hakim Hamadouche, Rodolphe Burger par Catherine B
Toit terrasse, Friche Belle de Mai, Marseille, le 01/09/2018
Manger un kouskous entre amis sur les toits de la Friche... Profiter de l'air... Bientôt L'Automne et....
Revoir Rachid.
"Douce France"... Que celle d'hier soir à... La suite
Rachid Taha + Dj Djel Mars Band + A Filetta + Vocal Sampling + One Foot + Lura (Festival Babel Med) par Sami
Dock des suds, Marseille, le 17/03/2017
Après une première soirée où on aura , entre autres, apprécié la classe de la Soudanaise Alsarah et ses Nubatones, le succès du show cinématique de Chassol et le beau mélange... La suite
Fiesta des Suds : Damon Albarn's Africa Express par Prakash
Dock des Suds - Marseille, le 19/10/2013
Ce soir, retour sur les lieux du crime...retour à la Fiesta des Suds. La veille, à la soirée d'ouverture, les quelques 14000 chanceux ont pu assister à une prestation GIGANTESQUE... La suite
Rachid Taha (featuring Rodolphe Burger, Mick Jones des Clash, Camélia Jordana, Jeanne Added... ) par Lebonair
Le Trianon, Paris, le 16/05/2013
J'ai eu une impression mitigée l'autre jour à la sortie du concert de Rachid Taha au Trianon, à Paris. Je dirais plutôt que j'avais un sentiment au goût de paradoxe complet... La suite
Tri Yann : les dernières chroniques concerts
Tri Yann, Pink Martini, Les Freres Morvan, Cannibale, Jeanne Added, Femi Kuti, Scheepsfolk, Gâs de l'almanach, Les Mystères des Voix Bulgares, Vaudou Game, Frigate Shtandard, Brise Glace, ... (Festival du Chant de Marin 2019 - jour 1) par Pirlouiiiit
Port de Paimpol, le 02/08/2019
Notre première édition du festival du Chant de Marin (en 2011) nous avait tellement plu que depuis nous organisons nos vacances autour de ce festival... Ainsi nous sommes revenus... La suite
Tri Yann + Tram des Balkans + Tournée Génerale + Blerots de Ravel + Hurlements d'Leo par Jorma
Festival de la Chabriole - St Michel de Chabrillanoux, le 17/06/2011
Après le Hellfest, histoire de varier les plaisirs, direction le festival le plus improbable, dans le petit village Ardéchois de St Michel de Chabrillanoux : j'ai nommé le festival... La suite
Tri Yann (+ Es lo que hay) par Abigail Darktrisha
Châpiteau du festival de Benquet - Landes, le 03/06/2011
11 ans jour pour jour se sont écoulés depuis mon 1er concert de Tri Yann, le 03 juin 2000 à Ollainville au Parc de la Butte aux Ares. Alors que je pensais avoir définitivement raté... La suite
Tri Yann par nozegrab
Le Quattro - Gap, le 18/02/2011
Depuis juillet dernier il fallait temps de remettre les pieds au Quattro. Cette fois si pour applaudir Tri Yann. A vrais dire ce n'est pas spécialement pour fêter la Bretagne que... La suite
Port de Paimpol : les dernières chroniques concerts
EDF & Ploun' Fiddle band + Sérot Janvier et la groove Cie + Ooz Band + Tahar T'gle + Les Clandestines + Mes souliers sont rouges + Famille Tel's Du + Alela Diane + Des lions pour des lions + Pressgang Mutiny + Matmatah + Crimi + Baron Anneix + the Celtic Tramps + Luca Bassanese + Les Naufragés + Denez Teknoz (Festival du Chant de Marin - jour 2) par Pirlouiiiit
Port de Paimpol, Bretagne, le 05/08/2023
Après une première journée bien remplie (voir la chronique par ici) nous voici de retour en début d'après-midi. Nous serions bien venus plus tôt pour voir un maximum de fanfares... La suite
La Femme + Barrut + Orange Blossom + Marina Satti + Adalta + Diridollou Lavigne + LLYM + Selah Sue + Des Lions Pour des Lions + Emel + Djibou (Festival du Chant de Marin 2023 - Jour 1) par Pirlouiiiit
Port de Paimpol, le 04/08/2023
Retour du festival du chant de marin après la pause imposée par la pandémie covid qui semble être un lointain souvenir. Contrairement à la dernière fois, donc en 2019 ou nous... La suite
Les P'tits Yeux, Babord Tribord, the Churchfitters, Sillage, Dom Duff, De la Crau, Red Cardell (Fête des Vieux Gréements) par Pirlouiiiit
port de Paimpol, le 14/08/2022
3ème journée de cette fête des Vieux Gréements, et deuxième pour nous qui ne sommes arrivés que hier. Un peu plus fatigués que la veille ; je me suis battu avec le wifi pour... La suite
Premiers de Bordée, Flashback Station 4, Jessy Morgan, Owen's Friends, Kalakan, les Receneurs, Requin Chagrin, Back Ouest (Fête des Vieux Gréements) par Pirlouiiiit
Port de Paimpol , le 13/08/2022
Il Y a quelques semaines Sam m'envoyer un message me disent que De la Crau était programmé à Paimpol le 14 aout. Mon premier réflexe a été de me dire, waw ils anticipent... La suite
