Chronique de Concert
(mon) Marsatac 2014 : Date With Elvis, Publicist, Kid Karaté, The Young Gods, Black Strobe
Première soirée de Marsatac, qui a eu la gentillesse cette année de regrouper la plupart des groupes de rock ce soir, en tout cas les plus intéressants, nous donnant l'occasion d'éviter les enchaînements parfois laborieux entre nos amis les branleurs de mulots électro. Sympa aussi, le retour à la Friche ! Le festival n'était pas revenu ici depuis trois ans déjà. A mon goût et depuis 10 éditions nomades, c'est pourtant l'endroit où Marsatac exprime le mieux son identité urbaine. Et surtout, sans qu'on ait l'impression d'être à la Fiesta des Suds avec juste une autre déco...
Si les programmateurs ont pris l'initiative intéressante de redéfinir la zone investie dans la Friche, il y a ce soir quelques choix un peu discutables. 2 scènes c'est super, mais seulement si on alterne ! Si c'est pour passer le début de la soirée sur l'une (le toit-terrasse) et finir dans l'autre (le Cabaret Aléatoire), ça fait un peu gadget quand même. Par ailleurs, pas de choix ni de plan B puisque les concerts ne se chevauchent pas, et des enchaînements parfois longuets entre les concerts. Côté positif, ça laisse tout le temps de blablater avec les copains et copines, toujours nombreux dans ce festival et surtout, en ce qui me concerne, lors des dates "rock". Dernier truc, le festival n'est pas ouvert en entier ce soir : question bouffe, il y a hot dog et frites, point barre. Ca fait pas lourd quand même ! Et la bonne blague arrivée à plusieurs personnes : atteindre le bar du toit-terrasse et s'entendre dire que les tickets de bar ne se vendent qu'à l'entrée, 3 étages plus bas... Pour ma part en grand bradyphobe (= phobique des queues, si si !), j'achète toujours tous mes tickets dès mon arrivée.
A 19 h 30 (ouch, c'est tôt !) quand les Date With Elvis commencent à jouer, il y a exactement 62 personnes sur le toit-terrasse, dont moins d'une vingtaine devant la scène (photographes compris), et les autres éparpillées un peu partout, à profiter du soleil couchant et de l'ambiance détendue, affaléEs dans divers transats. Autant dire qu'ils vont entendre le vent souffler... Du coup le chanteur va à moitié faire la gueule pendant tout son concert, traînant entre les morceaux en grommelant dans le micro, alors qu'il a une scène super jolie. S'il y a bien une chose que je déteste c'est qu'on me fasse sentir qu'on est pas assez nombreux... comme si les présents y pouvaient quelque chose ! Je n'ai rien contre ce duo que j'ai déjà vu et apprécié ici-même (un étage plus bas).
Leur rock sous grosse influence White Stripes (jeu de batterie y compris) est agréable, parfois très efficace, j'étais même content de les revoir et arrivé tôt exprès, mais le manque d'envie du beau gosse a fini par devenir contagieux, surtout conjugué à un petit mistral vicelard après disparition du soleil... Ils y ont pas cru ? Moi non plus. Dans ces cas-là on regrette le professionnalisme des américains qui, quelle que soit l'audience, jouent toujours comme s'ils étaient en direct à la mi-temps du Superbowl. Ah ça, c'est sûr, si le duo avait joué à la Rue du Rock la semaine dernière à 19 h 30, ç'aurait été devant beaucoup, beaucoup plus de monde et avec une putain d'ambiance, enfin je dis ça je dis rien (désolé, private joke)...
Publicist, lui, n'a pas besoin de beaucoup de monde pour s'amuser, on dirait même qu'il ne le cherche pas, le monde, ayant posé sa batterie contre la scène et par terre, ce qui lui garantissait de ne pas pouvoir voir plus de 10 personnes autour de lui. Là encore il n'y a pas foule mais elle est nettement plus compacte et l'effet produit est tout autre : le mec (tout droit venu d'Amérique du sud) est détendu, rigolo, s'amuse et interagit avec son public. Sa formule ? Batterie à tendance tribale, posée sur nappes électro pré-enregistrée, talk-over ou slam avec voix blanche, légèrement déformée dans les graves. Textes rigolos avec inserts de vannes et de harangues au petit public motivé qui se trémousse autour de lui. Un moment de communion sympathique et lo-fi, et même la transe pour quelques spectateurs. Certainement un excellent rapport qualité-prix, avec une fiche technique d'environ 2 mètres carrés, on peut l'emporter jouer partout avec soi. Et beau gosse avec ça ! Très bonne surprise donc.
C'est déjà l'heure de descendre au Cabaret, comme nous le fait comprendre un videur courtois, et de blaguer longuement sous une somptueuse boule à facettes (sujet du jour, bilan et perspectives de Phocea Rocks !). Il faut avouer qu'on est bien, dans la cour à l'abri du vent, la buvette à portée de mains et entourés de visages familiers...
Il faut pourtant donner leur chance aux Kid Karaté, un trio de jeunes rockeurs minces de Dublin, Ireland, qui entend et joue le rock littéralement au premier degré. Avec les côtés positifs : énergie d'enfer, riffs roboratifs, breaks dignes d'un bon groupe de metal, attitude scénique parfaite, voix et instruments plutôt maîtrisés. Et les côtés négatifs : pas de tri entre de très bons morceaux et d'autres franchement embarrassants, disons que le spectre de leurs goûts allait de The Hives à ... je ne sais pas... un truc vraiment naze... Police ? Donc côté amusant, selon le moment où les gens étaient entrés ou sortis du concert, les impressions étaient très différentes. Ayant fait de nombreux A/R j'ai vu un peu de tout et notamment une fin discoïde, aussi putassière que jouissive, terminée au milieu du public. De bons entertainers en somme, et c'est tout ce qu'on leur demandait, non ?
Evidemment il y avait dans le programme une grosse sensation, qui faisait que dans le public se pressaient de nombreuses personnes âgées comme moi, ou même davantage. Rappelons que la cible avouée de Marsatac c'est les 18-25 ans : sur cette base c'était littéralement une soirée spéciale gériatrie... Bref, les inestimables Young Gods, trente ans de bouteille, inspirateurs de nombreux génies artistiques genre Bowie, Patton, Reznor... (allez donc voir leur fiche wiki !) et plus ou moins inventeurs du metal industriel et de diverses autres choses, comme le rock ... sans guitare. Petit bémol quand même, j'apprends quelques minutes avant le concert qu'ils ne vont jouer que leurs deux premiers albums ce soir. Bien la peine d'avoir suivi leurs albums depuis environ 20 ans, et de connaître par coeur leur somptueux dernier album puisque les salopards n'en joueront pas une seule... et qu'ils n'ont de nouveau plus de guitares sur scène, hélas.
Qu'à cela ne tienne, quelques minutes pour y entrer mais Treichler et son petit gang sont toujours aussi prenants, viscéraux et obsessionnels comme dirait l'autre, somptueusement éclairés et bien sonorisés (et Trent sait comme c'est important pour un tel groupe !). Pas besoin de reconnaître beaucoup de titres pour y prendre plaisir, L'Eau Rouge ou A Ciel ouvert me suffiront ! Textes poétiques chantés par une voix gravissime et fascinante, sur riffs tronçonnés au synthétiseur, batterie classieuse et puissante (des ruptures de rythme proprement sadiques), et inserts de respirations (un peu plus) pop comme Did you miss me, aidée par une partie de la salle. Je ne les quitterai que pour une pause clope, alors qu'une partie novice du public, décontenancée par leur style parfois hermétique, est sortie de la salle pour ne plus y revenir. Dommage pour eux, le meilleur et le plus accessible reste à venir : une trilogie ! Envoyé, géniale et tribale, Skinflowers, inqualifiablement formidable, et la proprement démentielle Kissing the Sun pour finir ! Toute ma jeunesse, je me retrouve en transe, à maltraiter mes pauvres cervicales, fou de joie. Comme tous les gens autour de moi, a priori. C'est toujours le meilleur groupe de rock suisse du monde, et ce depuis 1985 ! Rhaââââ... Lovely.
Du coup tout le monde semble à nouveau en forme pour attendre l'arrivée d'Arnaud Rebotini (impressionnant de classe dans son costume, et gominé bien au delà du raisonnable), pour son projet rock Black Strobe, très différent de son splendide album électro en solo. A vrai dire ce groupe-ci ne me fait pas sauter au plafond sur disque et j'en ai d'ailleurs raté plusieurs. Mais c'est qu'ici on parle bien d'un groupe de scène : leader charismatique, sidemen tous sapés comme des cadors, ils enchaînent les titres électro-rock sans coup férir. Même si je ne suis pas fan de tout, quelques tubes bien sentis comme la montée terrifiante de Brenn Di Ega Kjerke sont difficilement résistibles. Et au moment où la fatigue a failli nous vaincre, ils dégainent leur tube bodiddleyien I'm a Man en version jouissive, étirée, sexuelle, parfaite pour rendre dingue toute l'assistance !
On repart les bras ballants et la gueule béante, fatigués mais contents d'une première soirée qui avait pourtant commencé en demi-teinte. Demain, on laissera la place à la génération Y pour écouter de la Pomme Q Music. Au lit, les vioques ! Et eux au moins pourront sans doute manger un pad thai et avoir un vélo VRAIMENT gardé à l'entrée pendant les concerts... puisque le mien a été lâchement abandonné à un environnement hostile et vélophobe quand je gagne la sortie. Et alors, le Collectif Vélos en Ville ? Vos bénévoles ce soir étaient pourtant des jeunes gens... Si c'est trop tard, c'est que vous êtes trop vieux, vous aussi ;-) !
Photos de Date With Elvis, Publicist & Young Gods (B/W), par Florian Gallène, pour Marsatac.
Photos de Kid Karaté, Young Gods (couleur) & Black Strobe, par Boby, pour Marsatac.
Illustrations par Philippe.
Flashback depuis l'an 1 avant Facebook ! : Retour sur Marsatac de 2013, 2012, 2011, 2010, 2009, 2008, 2007, 2006, et 2005 !...
Critique écrite le 26 septembre 2014 par Philippe
Envoyer un message à Philippe
Voir toutes les critiques de concerts rédigées par Philippe
Festival Marsatac : les dernières chroniques concerts
Bianca Costa + Theodora + Meryl + Le Rat Luciano + Aya Nakamura (Festival Marsatac 2023) par Agent Massy
Parc Borely, Marseille , le 18/06/2023
Marsatac - Dimanche 18 juin 2023Bianca CostaBianca Costa est une jeune personne qui chante en français, dans un style post-baile funk, et donc assez proche du hip-hop afro... La suite
Marsatac 2022 : Laurent Garnier, M.I.A., Moderat, Ichon, Charlotte Adigery & Bolis Pupul, Days in Orbit... par Sami
Parc Borely, Marseille, le 12/06/2022
Depuis quelques années la question ne se pose plus vraiment sur la programmation de Marsatac pour qui y est allé début 2000, les temps ont changé, les programmateurs et le public... La suite
Marsactac 2022 : Central Cee / Mara / Laylow par Kouros
Parc Borély - Marseille, le 10/06/2022
J'ai 50 ans. Autant dire qu'en-deçà d'une culture foncièrement forgée aux platines rock d'un grand-frère à veste à franges, j'ai déjà traversé trois bonnes décennies de hip-hop... La suite
Festival Marsatac : Rejjie Snow, Kokoko, Nasser, Paul Kalkbrenner, Aloha Orchestra, Nekfeu... par Sami
Parc Chanot, Marseille, le 16/06/2018
Après le carton plein vendredi pour le concert d'IAM raconté par Laurent, quelques photos et lignes de la soirée de samedi, moins courue mais également sous le signe du rap et de... La suite
Blackstrobe : les dernières chroniques concerts
Festival Marsatac-Young Gods-Black Strobe-Kid Karate par Phil2guy
La Friche Belle de Mai-Marseille, le 25/09/2014
Et me voilà à la Friche Belle de Mai pour la soirée " rock " de cette édition 2014 du Festival Marsatac. Comme chaque année, les organisateurs réservent justement une soirée pour... La suite
Black Strobe par Arnaud D
Portail Coucou - Salon de Provence, le 30/11/2013
Notre histoire avec Arnaud Rebotini et même le Portail Coucou auraient pu ne jamais commencer.
Pour Arnaud, nous avons vu les premières minutes de son concert Techno au... La suite
The Breeders, Dinosaur Jr, Daniel Johnston, Jesse Boykins III, Busy P, Jackson and his computer band...(This Is Not A Love Song Festival 2013) par Sami
Paloma, Nimes, le 24/05/2013
Nimes, troisième soir du festival. (les premiers soirs c'était ICI)
Birth Of Joy
Les grandiloquants Birth Of Joy enflamment la grande scène avec un chanteur habité et un... La suite
Black Strobe, Ebony Bones, Ok Bonnie par Sami
Cabaret Aléatoire, Marseille, le 19/04/2013
Belle soirée electro rock proposée par le label Bi Pole.
Le premier groupe, Ok Bonnie, attaque pied au plancher avec des assauts guitaristiques assez éloignés des quelques... La suite
Date with Elvis : les dernières chroniques concerts
Keith Richards Overdose + A Date With Elvis par Philippe
Friche Belle-de-Mai, Marseille, le 26/04/2014
Jolie proposition artistique que ces Nocturnes de la Friche Belle-de-Mai : avant 22 heures, on peut monter sur les toits et dans les expositions (qui tournent désormais assez... La suite
Heymoonshaker + John Fairhurst + Date With Elvis par Pirlouiiiit
Poste à Galène, Marseille, le 18/04/2013
Comme j'écris cette chronique presque 3 semaines après le concert je ne me souviens plus trop du contexte / état d'esprit dans lequel je suis venu au Poste, si ce n'est que je me... La suite
Nasser & Friends : Isaya, Date With Elvis, Anoraak par 6
Moulin, Marseille, le 13/10/2012
Wouaaah, mon premier concert au Moulin depuis la réouverture ! La perspective de remettre les pieds dans cette salle mythique m'excite au plus au point, surtout que la soirée... La suite
Tyler + Date with Elvis + Esilium par Pirlouiiiit
Le Lounge - Marseille, le 07/07/2011
Soirée qui a commencé très très tard ... un peu trop pour moi un jeudi soir. Bon l'avantage c'est que j'ai eu le temps d'aller au restau en familles avant, de rentrer à la... La suite
Kid Karate : les dernières chroniques concerts
Festival Marsatac-Young Gods-Black Strobe-Kid Karate par Phil2guy
La Friche Belle de Mai-Marseille, le 25/09/2014
Et me voilà à la Friche Belle de Mai pour la soirée " rock " de cette édition 2014 du Festival Marsatac. Comme chaque année, les organisateurs réservent justement une soirée pour... La suite
Black Rebel Motorcycle Club + Dead Combo + Kid Karate (Les Nuits de l'Alligator 2014) par Pierre Andrieu
La Coopérative de Mai, Clermont-Ferrand, le 18/02/2014
Un nouveau rendez-vous bien chaud avec Les Nuits de l'Alligator et Black Rebel Motorcycle Club, ça ne se refuse pas ! Direction la Coopérative de mai, à Clermont-Ferrand pour... La suite
Les Nuits de l'Alligator : Dead Combo + Kid Karate + Black Rebel Motorcycle Club par Cabask
La Vapeur - Dijon, le 12/02/2014
1er concert dans la fameuse salle de la Vapeur à Dijon. Les Black Rebel Motorcycle Club ont en effet eu la grande idée de prendre part à la tournée des Nuits de... La suite
Black Rebel Motorcycle Club + Dead Combo + Kid Karate (Les Nuits de l'Alligator 2014) par Ylxao
Radiant Bellevue - Caluire-et-Cuire, le 10/02/2014
Le 10 Février 2014 à 20 heures, nous nous rendons avec ma sur pour la première fois à la salle du Radiant Bellevue à Caluire (près de Lyon) pour assister aux concerts... La suite
The Young Gods : les dernières chroniques concerts
Behemoth, Powerwolf, Young Gods, Clutch, Slift, Dark Funeral, Les Wampas, Perturbator, My Own Private Alaska, Hangmans Chair, Exodus, The Libertines, The Hives... (Motocultor Festival 2022) par Kévin Cenier
Saint-Nolff, le 21/08/2022
Petit bilan du festival Motocultor 2022. On va commencer par le négatif, même si franchement je n'ai pas tant à me plaindre que ça... Ouverture du camping en retard mercredi,... La suite
Festival Marsatac-Young Gods-Black Strobe-Kid Karate par Phil2guy
La Friche Belle de Mai-Marseille, le 25/09/2014
Et me voilà à la Friche Belle de Mai pour la soirée " rock " de cette édition 2014 du Festival Marsatac. Comme chaque année, les organisateurs réservent justement une soirée pour... La suite
The Young Gods + H-Burns par Decapsuleur
Théâtre Denis - Hyères, le 09/10/2009
La première partie est assurée par H-Burns, groupe grenoblois, qui nous présente un répertoire mélancolique et élégant mais peu original, entre rock et folk. Le chanteur est un... La suite
The Young Gods (en acoustique) par Floribur
Cargo de nuit - Arles, le 08/10/2009
Joyeux a-nni-ver-saaaaaire !
C'est-y-pas original, un petit concert sympa pour l'occasion ? En plus en compagnie de plusieurs sympathiques marseillais (dont un provisoirement, un... La suite
Friche Belle de Mai, Marseille : les dernières chroniques concerts
Drôles de Drames (festival Les Instants Vidéo) par Pirlouiiiit
salle seita, friche Belle de Mai, Marseille, le 22/10/2023
Après une journée passée à ranger notre "bocal" technique, nous voici en route vers la Friche Belle de Mai. Cela fait un moment que je n'y suis pas allé. Et ça fait encore plus... La suite
Zaho De Sagazan par Sami
Friche Belle de Mai, Marseille, le 18/08/2023
Pour sa première venue à Marseille, la jeune Zaho De Sagazan joue sur le toit terrasse de la friche de Belle de Mai dans le cadre des soirées On Air qui investissent les week end... La suite
Deadwood + Mekanik Kantatik (On Air : l'Art Attrape) par Pirlouiiiit
toit de la friche Belle de Mai, Marseille, le 08/07/2022
J'y vais j'y vais pas ? Allez tant pis, on essaie d'oublier un peu le boulot et ses échéances, on fait comme si on était pas fatigué et on se met en route vers la Friche Belle de... La suite
Kittin, Jack de Marseille, Les Ziris, Markus Nicolai, Oscar L (Festival Utopia) par Marcing13
Friche Belle de Mai Marseille, le 25/09/2021
Nous voilà pour le 2ème jour du festival Utopia, motivé par la programmation annoncée et le spectacle de la veille. Aujourd'hui on décide de voir moins de chose que la veille et de... La suite