Les B-Side nous donne rendez-vous un dimanche, soir de match capital pour savoir si l'Om va remporter le titre et en plus on apprend que The Intelligence sont encore sur la route vu que la veille à Poitiers, le chanteur s'est pris un mec du public sur le nez, qu'il a fini aux urgences et qu'ils devraient arriver mais bon.... Ce qui auraient du se terminer en soirée loose, avec 20 clampins devant un concert annulé a été au final une putain de bonne soirée. Comme quoi, la magie du rock'n'roll...



Les A-Phones montent sur scène pour ce qui est leur 2e concert. Et avec toujours des LiMs dans la salle pour la chronique. On attend encore la statue que devraient nous décerner la scène pounkrockeuse. Bon, en fait, les A-Phones, c'est pas très pounquerock, vu que les morceaux durent plus d'1mn30. Un spécialiste me dira que ça sonne post punk limite wiro-newyorkais. Possible, j'ai plus trop d'oreille avec l'âge et pas de culture. Mais bon, si je dis que A-Phones, ça envoie sévère, on va encore me dire que c'est un peu court... Bon avouons que c'est la classe quand même, notamment ce guitariste discret mais efficace, ce chant posé qui part quand même bien en couille.



Et Niveau basse, bien en place, c'est quand même une incarnation du punk alterno qui se fout des modes et qui joue bien plombé. Le batteur, n'en parlons même pas, son fan club est membre de LiM. On peut simplement lui reprocher d'avoir enlevé son éternel blouson en cuir. Ce qui ne l'empêche pas d'assurer. Le talent ne vient donc pas du costume.
Comment ça ça se voit que j'évite de parler du style musical pour pas montrer que j'y connais rien en punk ? Alors, derrière une voix à la fois sexy, voire mystérieuse qui part en couille comme un chaton écorchée parfois (note: je parie que seul ce passage sera retenu par les lecteurs de cette chronique et qu'on va parler pendant des années des A-Phones comme le groupe au chaton qui hurle. Je sais, on a eut des précédents sur ce site...), derrière la voix donc des cavalcades gutaristiques indigne d'un punk minimaliste mais carrément efficaces, des aventures dissonantes de la part du Steph.



Après une courte pause, The Intelligence monte sur scène. Ouf, ils sont bien arrivés. Pas le temps de faire les balances, il jouent avec le matos des A-Phones, exceptés leur claviers. Ils démarrent tendus, mais l'accueil du public aidant, ça se détendra au fil du set. Contrairement à leur disque Crepuscule with Pacman, leur set sera moins expérimental et déstructuré, plus dansant, assez groovy surf. Mais avec des passages bien barrés, faut pas déconner.



Très rapidement ça va danser comme des furieux dans la salle, plutôt bien remplie. Le label B-Side, gage de découverte et de qualité jouant à plein. On les compare souvent à Wire, mais avouons que ce soir ils ont bien lorgné du côté Gang of Four niveau groove. Mais toujours très foutraque. On passe de morceaux limite pop rock à la Black Lips à des plans bruitistes, puis des claviers surf. Ils enchainent sans respirer, plonge le public dans l'hystérie, reviendront pour des rappels alors qu'ils semblent exténués, abandonnant un public ravi et épuisé.

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Totalement addictive, furieusement barrée et dansante, une musique à voir absolument en live.

Encore une fois, chapeau bas à In the garage pour la qualité de sa prog.