Chronique de Concert
Absynthe Minded (Festival Mama 2012)
Toute petite chronique pour tout petit concert : Absynthe Minded se produisait sur scène jeudi 25 octobre, pour un show autant millimétré que chronométré, à la Boule Noire.
Absynthe Minded, groupe pop-rock belge populaire dans son pays, n'est pas encore très connu en France même s'il a déjà conquis de nombreuses oreilles avec les titres "Envoi" et "My heroics part one" (ce dernier ne figurait d'ailleurs pas sur la set list, quel dommage !). Tête d'affiche de cette petite salle du 18ème arrondissement de Paris le premier soir du festival MaMa, le groupe a eu le droit à quarante minutes pour convaincre. Les deux groupes We three and the death rattle et Von Pariahs avaient auparavant ouvert la soirée.
A 21h45 pétantes le show commence dans la confusion : les lumières s'éteignent sans préavis et le groupe démarre alors que la salle se demande encore si le concert a réellement débuté ou si ce sont les balances qui se poursuivent dans le noir. Absynthe Minded parvient malgré tout à instaurer rapidement une ambiance intimiste dans l'atmosphère confinée de la Boule Noire. Au fur et à mesure, le set s'oriente vers des chansons plus punchy, le violoniste s'agite, le public commence à se trémousser. Les chansons sont enjouées, rythmées, les musiciens déploient beaucoup d'énergie et Bert Ostyn, le chanteur guitariste charismatique malgré sa bouille de minet blondinet, mène l'ensemble d'une main de maître.
L'ensemble est pro, agréable à écouter, mais il manque ce qui fait l'originalité du groupe, ses incursions jazzy, ses sonorités tziganes et le côté plus sombre qui caractérise notamment My Heroics part one. Pas le temps d'en montrer davantage en quarante minutes, le groupe remplit le contrat en fournissant un rock folk bien cadré et termine son show aussi abruptement qu'il l'a commencé.
A 22h20, tout le monde est dehors, avec une impression de trop peu. On espère les revoir sur un set plus complet, qui leur donnerait l'occasion de confirmer leur potentiel.
Critique écrite le 31 octobre 2012 par Eddie
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