Chronique de Concert
AC/DC
Les boys sont ponctuels, à 21H00 pile l'animation ferroviaire commence : sur l'écran de fond de scène le Rock N Roll Train déboule à vive allure sous les clameurs de 76000 personnes. Dans un bel effet pyrotechnique, la locomotive de 4 tonnes fracasse l'écran et le groupe se pointe au riff de "Rock N Roll Train". Le public est en transe ! Le son est excellent mais du fond du stade on subit un léger décalage avec les images projetées sur les 4 écrans. De plus les lights sont à ce moment superflues puisqu'il fait encore jour : dommage...
On a ensuite droit à "Hell Ain't A Bad Place To Be" et surtout à "Back In Black" qui fait monter l'ambiance d'un cran. Vient le bon mais dispensable "Black Ice" qui, au même titre qu'"Anything Goes" n'a rien de transcendant en live, qui plus est avant le package constitué de trois tueries : "Dirty Deeds Done Dirt Cheap", "Shot Down In Flames" et "Thunderstruck".
La nuit commence à bien tomber et les milliers de cornes rouges clignotent dans tout le stade. C'est l'heure de "The Jack" et de nombreuses jeunes femmes filmées dans la foule sont projetées sur les écrans géants. Comme d'hab' sur cette tournée, Angus fait monter la sauce avec le public pour l'incontournable strip tease. Pour moi, la partie du set qui suivra est un cran en dessus de la première. Primo, il fait maintenant nuit noire et les jeux de lumières prennent tout leur sens mais surtout, on va taper dans le dur avec le top des morceaux live de cette setlist. D'abord "Hell's Bells" et sa fameuse cloche à laquelle s'accroche Jonhson. "Shoot To Thrill", énorme compo sur laquelle Angus se lâche, suivi du meilleur titre live de "Black Ice" : "War Machine". Sur ce morceau, les écrans diffusent un clip en forme de cartoon. A noter ici la précision et le travail de métronomes assurés par la section rythmique. Rudd cogne en fumant sa clope et le tandem toujours discret Young/Williams est plus que jamais efficace.
Seul changement dans la setlist ( j'y reviendrai à la fin ) par rapport à Bercy, voici "Dog Eat Dog" issu de l'album culte "Let There Be Rock" et repris en coeur par le stade de France. Après la baisse de régime d'"Anything Goes", on restera dans du AC/DC de grande volée : "You Shook Me All Night Long", "T.N.T", "Whole Lotta Rosie" et l'immense Rosie gonflable qui tape du pied.
Le "Let There Be Rock" sera également d'une très grande facture dépassant allègrement les dix minutes (certain diront trop long !). Angus nous gratifiera d'un solo dantesque sur une nacelle hydraulique surplombant la foule dans un déluge de confettis, de riffs et de décibels. Le guitariste de 54 ans est possédé par le démon du Rock et fait mouche en électrisant tout le stade de France. Putain quel pied !Le groupe disparaît laissant la foule reprendre en coeur : AN-GUS !
Sortant des flammes de l'enfer, le bonhomme revient cornes rivées sur le front et entame "Highway To Hell". Là, c'est l'hystérie collective : le groupe est au sommet de son art et a Paris à ses pieds. Moi, je m'assoie et observe, scrute et absorbe comme une éponge les dernières minutes de cette prestation qui sera peut-être la dernière. S'il faut encore huit ans au groupe pour refaire une tournée, Brian aura 70 piges...
Place aux canons pour l'ultime salut de "For Those About To Rock". En plein air, les 21 coups sont nettement moins impressionnants qu'en salle. J'en ai les tripes serrées : merde, ça y est, c'est la fin.
AC/DC s'est forgé sa réputation sur scène et fait figure aujourd'hui de légende du Rock. La prestation de ce soir n'a pas dérogé à la règle : quand AC/DC brûle les planches, il brûle aussi les calories. Je dois dire cependant, que j'ai préféré le concert de 2001 dans ce même stade de France. On avait alors eu droit à d'excellents titres comme "Problem Child", "Rock N Roll Ain't Noise Pollution", "What You Do For Money Honey", "Up To My Neck In You". Là, à l'exception d'un titre, la setlist est un copier/coller de Bercy. Dommage que le groupe reste sur cette facilité.
En 2001, les boys étaient revenus après les coups de canons ( fait rarissime pour être souligné ) vêtus des maillots de l'équipe de France, clopes aux becs, pour nous interpréter un "Ride On" d'anthologie...
Il manquait, en ce 12 juin 2009, ce petit supplément d'âme à une prestation vraiment typée "machine de guerre" et ne laissant finalement que peu de place à la spontanéité et à l'authenticité : la rançon de la gloire ?
photos et setlist sur : https://riffonstage.blogspot.fr/2012/06/live-report-dacdc-au-stade-de-france.html
Critique écrite le 16 avril 2013 par Rama
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