Chronique de Concert
Aerosmith + The Cranberries + Stereophonics
1er jour Heineken Jammin' Festival à Venise 3 juillet 2010
Critique écrite le 17 juillet 2010 par Gandalf
L'occasion de combiner encore une fois une jolie destination à visiter, et de bons lives en perspective, même si nous ne faisions que le premier des quatre jours de ce fest.
Un festival qui n'en est pas vraiment un, dans le sens où il n'y a que quelques groupes par jour, sur une seule scène, et non pas une myriade sur plusieurs scènes. Du lourd donc, concentré. Dans ce qui est apparement le plus grand site festivalier d'Europe. Je n'ai jamais vu Donnington sur place, mais il est vrai que ce Parco San Giuliano est immense ! La scène se trouve tout au fond, dos à l'eau, et même si à peu près 70000-80000 personnes vont s'etaler devant, ca ne représente qu'un infime espace de ce Parc ! Pour vous dire, de l'entrée jusqu'à la scène, il fallait quasiment 15 mn en coupant à travers herbe.
Disséminées au fond du Parc, plein d'activités diverses, tels une "patinoire" sans glace, un terrain de basket, des jeux d'eau, un coin manucure/pedicure/onglerie/coiffure, un terrain de bataille de bombes à eau, des stands... Le tout sous une canicule d'enfer (on etait en alerte d'ailleurs), le mercure atteignant les 46-48 en plein cagnard...
Ayant visité Venise la veille au soir, Kylen, Gwen, Marjorie et moi avons profité de la jouer cool à Mestre (la ville en face de Venise, dont fait partie le Parc) en mangeant tard dans un super pub/resto au centre, faisant quelques magasins, puis chargeant quelques binouses pour la trentaine de minutes à pieds afin de rejoindre l'entrée du site.
Pour une fois en Italie, rien à redire sur l'organisation, on sent qu'il y a un gros sponsor derrière qui assure... On est loin des Gods of Metal bordéliques (ca a son charme jusqu'à un certain point !). Portes ouvertes bien à l'avance, aucun souci pour passer les controles, ni naviguer dans le Parc, entre les stands ou vers la scène. Ah si, comme d'habitude avec les italiens, un cruel manque de chiottes... Très très peu de cabines chimiques au vu des dizaines de milliers de personnes...
A part ça, bravo à l'orga.
Nous arrivons pendant le set de Plan de Fuga, groupe inconnu, qui nous permet de nous rafraichir le gosier (surtout avec de l'eau d'ailleurs, vu mon amour de la Heineken... et de la chaleur ambiante !), et de nous rafraichir tout court aux nombreux brumisateurs ou fontaines (bataiiiiiille !).
Puis les Stereophonics déboulent sous un soleil toujours aussi aggressif, et de ci de là je reconnais quelques morceaux de ce combo qui a eu son heure de gloire plus tôt dans les années 2000. Ils vont jouer une grosse heure, avec un public plus réactif que pour les openers.
M'enfin, ca reste du light en comparaison de ce qui va arriver, de ce pourquoi nous sommes là.
Setlist:
The Bartender And The Thief
She's Alright
A Thousand Trees
Superman
Pick a Part That's New
Uppercut
Stuck in a Rut
Have a Nice Day
Innocent
Madame Helga
Maybe Tomorrow
Trouble
Walk This Way Intro
Mr. Writer
Local Boy in the Photograph
Just Looking
Dakota
Car si The Cranberries et Aerosmith n'ont strictement rien en rapport, pour moi ce sont deux groupes qui ont compté plus qu'enormement, et qui compteront bien longtemps encore...
Pour les premiers, la reformation live etait un bonheur, dont je ne me suis pas privé il y a trois mois à Marseille. Et voulant doubler la date, cette affiche tombait vraiment bien de chez bien.
Forcement, les voir au Dôme, ca reste plus intimiste et ca sied mieux à un tel groupe, qu'en open air devant tant de monde, avec comme compagnons de purs moustiques mutants ne craignant ni les crèmes répulsives, ni les baffes...
Mais les irlandais y sont aussi à l'aise qu'ailleurs, avec une Dolorès franchement heureuse d'être là, et des zicos aussi discrets mais appliqués que d'habitude.
Si la chaleur ambiante commence enfin à baisser avec la venue du crépuscule, celle du public augmente enfin sensiblement. Avec une setlist similaire à la tournée en salle (majoritairement des chansons des trois premiers opus, un régal), le groupe emballe la foule aux sons de ses classiques ultimes que sont "Just my imagination", "Linger", "Salvation", "Ode to my family", "I can't be with you", ou encore un "Zombie" hurlé par des dizaines de milliers de fans.
A titre perso, je suis toujours saisi par une emotion impossible à contenir sur "Animal instinct", "Linger", "When you're gone", "Ode to my family", "Ridiculous thoughts" ou "Dreams"... Dolorès n'a pas son pareil pour faire passer tant de sentiments via sa voix et ses compos. Elle virevolte, danse, harangue, sourit, nous transporte loin de Venise...
Seuls ses deux morceaux solo ont fait baissé la tension, avec notamment le creux "Switch off the moment/Desperate Andy/Time is ticking out". Mais c'etait pour mieux rebondir avec l'enchainement final irrésistible ! Au passage, bien content d'avoir eu "Still can't..." en rappel, ainsi qu'un "Wanted" egalement absent à Marseille. Par contre, toujours pas de "Promises", décidemment je ne l'aurai jamais cette année !
Dur d'en dire plus pour moi, car les Cranberries je les ressens, plus que je ne puis les décrire. C'est vraiment quelque chose de spécial, dur à partager. Vivement la prochaine en tous cas.
Setlist :
Analyse
Animal Instinct
How
Ordinary Day
Linger
Wanted
Just My Imagination
When You're Gone
Switch Off the Moment
Desperate Andy
Time Is Ticking Out
I Can't Be With You
Ode to My Family
Free To Decide
Salvation
Ridiculous Thoughts
Zombie
Rappel:
Shattered
Still Can't...
Dreams
La nuit etant enfin tombée, Aerosmith, après une bonne heure d'attente, peut donner encore une fois la pleine mesure de son talent pendant près de deux heures d'un show millimétré mais jouissif !
Par rapport a 2007, peu de changements dans la playlist, car au final, c'est toujours le "Honkin' on bobo" tour. Mais en faisant sauter "Janie's got a gun" pour le remplacer par un "Pink" irritant, en laissant cette horripilante "I don't want to miss a thing" et le sympa mais dispensable "Jaded", sans pour autant ajouter des brûlots comme "Kings and queens", "Train kept a rollin'", "Dude" ou des hits des 70s, ben j'avoue que je reste un peu sur ma faim. Seul le retour d'un "Toys in the attic" flamboyant en ultime rappel fut une réelle surprise. Vivement qu'ils fassent une tournée d'adieu spécial 70s-80s !
Car si Tyler a toujours un charisme inégalable, une voix quasi intacte, et une présence scénique d'un autre monde, j'ai trouvé qu'il avait physiquement vieilli. Voir qu'il avait un prompteur, ca m'a fait un petit quelque chose aussi... Et quand Oso m'a dit que le clavier lui doublait beaucoup de vocaux à Bercy, je me suis dit qu'en effet ils ne feraient plus beaucoup de tournées.
Surtout que Brad Whitford caché sous son bonnet et ses lunettes n'avait pas l'air plus en forme, ni Joey Kramer derrière ses fûts, dont on se demandait quand allait s'achever son agonie ! Seuls Hamilton à la basse et le mythique Joey Perry, m'ont paru en meilleure forme.
Alors autant profiter du moment présent, et à coups surs c'est ce que nous avons tous fait ce soir là, au vu et à l'entendu d'une foule sous le charme du legendaire combo.
Une foule qui réunissait des fans récents, comme le couple à nos cotés, qui devenait dingue sur les "Jaded", "Pink" ou la BO d'"Armaggedon", mais se demandait pourquoi d'autres fans plus anciens comme nous devenions fadas sur des "Mama Kin", "Draw the line", "Back in the saddle" ou même "Livin' on the edge" !
Car sur ces standards du rock que sont "Sweet emotion" et son final dantesque, l'unique "Dream on", le furieux "Draw the line", l'imparable "Walk this way" ou l'entrainant "Rag doll", les americains font leur job, et le font à merveille !
Le break blues sur "Baby please don't go" est un modèle de rage erotique, dans lequel Tyler excelle. Et même si Perry nous a pondu quelques plantades solistes, il reste un modèle de charisme et de gratteux d'enfer !
Les zicos sont soudés, il y a une osmose que le départ de l'un d'eux gacherait. Aerosmith est grand, tout simplement.
J'espere que dans trois ans ils referont un ultime tour à la setlist complètement remaniée, pour regouter une derniere fois à l'apothèose live ressentie durant leur "Get a grip tour" il y a plus de 15 ans.
Setlist :
Love in an Elevator
Back in the Saddle
Falling in Love (is Hard on the Knees)
Eat The Rich
Pink
Livin' on the Edge
What It Takes
Jaded
Mama Kin
Cryin'
Drum Solo
Rag Doll
Stop Messin' Around (Fleetwood Mac cover)
I Don't Want To Miss a Thing
Sweet Emotion
Baby, Please Don't Go (Big Joe Williams cover)
Draw the Line
Rappel :
Dream On
Walk This Way
Toys in the Attic
Ainsi s'achève ce premier jour du Heineken Jammin' festival 2010, qui est globalement une réussite.
Dommage que Pearl Jam etaient placés le 4eme jour, et les Black Eyed Peas le 3eme, sinon nous serions volontiers restés. Mais Green Day le lendemain ne nous motivait pas assez malheureusement.
A quand une edition similaire à celle de 2003, reunissant Metallica/Bon Jovi/Iron Maiden... ?
Mais pour l'heure, direction Monaco via Bergame, pour prendre une bonne dose de blues avec ZZ Top !
Critique écrite le 17 juillet 2010 par Gandalf
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