Chronique de Concert
The Aggravation + The great smuc zarma orchestra + Koït electric nymphonik
Trop de pluie, trop de froid, trop de vent, trop de temps pourris, trop d'incertitudes, bref trop de trop pour que je trouve la motivation d'aller au stade, je prend donc la décision de rater mon premier match de la saison en championnat pour aller plutôt me réchauffer du côté de la Machine à Coudre avec une belle petite affiche punk organisée par l'asso Surfin'Cow. Le concert commence à 20h, j'embarque Gas histoire d'arriver aux alentours de 21h à la Machine, histoire surtout de ne pas arriver trop tard pour trouver une place à côté. De ce point de vue la pas de problème, place nickel à une rue, non le problème c'est que forcement je me suis trompé d'heure, c'était 21h. Je me disais aussi. La salle se remplie doucement pour atteindre un niveau honorable.
C'est The Aggravation qui ouvre le bal. Pas besoin de tergiverser, c'était terrible ! Servis par un bon son ils ont livrés un excellent set de punk sauvage et énervé, tout simplement remarquable. Ca va vite, ça joue bien, c'est nerveux avec un chant teigneux très bon, les compos sont excellentes, chacune ayant sa personnalité qui la dégage des autres, le genre de détails qui élève un set en comparaison de groupe dont chaque morceaux se noyent dans la masse. Bref, les morceaux vont vite, sont pétés de charisme, tout comme le groupe, tout en sobriété, pas de temps à perdre, les morceaux s'enchaînent à vitesse grand V et on n'a pas le temps de souffler. Tant mieux. Bon voila je ne sais pas trop quoi dire de plus, c'était une nouvelle fois excellent et ça confirme bien que The Aggravation est sans conteste LA valeur montante du punk à Marseille.
Place ensuite à The Great Smuc' Zarma Orchestra, que je n'avais vu qu'une seule fois auparavant, sur les coups de 2h du matin au Rockab', j'en gardais un bon souvenir mais en même temps quel crédit peut on apporter à un avis porter à ce moment de la soirée. Et bien ma foi, c'était pas mal du tout, du bon psycho bien rapide et nerveux (oui je sais je me répète dans les adjectifs). Derrière ça assure bien, le chant braillard est bien sympa avec un chanteur à l'attitude intriguante qui aura conquis le très exigeant Gas. Moi j'ai bloqué sur un morceau excellent avec un effet de guitare bien psycho trippant, mais je serais incapable de vous donner le nom ou même un terme technique pour définir cet effet (inculture quand tu nous tiens). Bon voila, bon set bien sympa, avec au passage une ou deux reprises. Les formations de psycho sont rares dans le coin (voire quasi inexistantes) donc ça fait plaisir.
Pour finir la soirée c'est le déjanté Koït Electric Nymphonik qui a pris le relais dans une formation un poil remanié. Le tromboniste ayant le bras cassé il a tenu sa place au kazou, mais le niveau rythmique était relevé par un guest deluxe à la contrebasse manche à balais unicorde. Pour le reste la formation se compose d'une chanteuse, d'un guitariste, un sax et une boite à rythme. Au programme quelque chose entre punk musette, cabaret punk, chanson festive, grand foutoir drôle (et festif), bref un grand truc drôle et festif (encore) avec des paroles souvent marrantes (et contestataires ce qu'il faut) quand on les comprends, des rythmes enjouées, pour vous donnez le ton, ils ont entamés le set par une reprise de Barbie Girl. C'est frais, c'est drôle, ça se prend pas la tête, bref c'est bien agréable.
On est partie un peu avant la fin pour aller rejoindre Vand et sa mère au Cosmic Up ("histoire de pas rentrer trop tard"). Rejoindre le nouveau Vand ! Tatoué et ... qui bois de la bière (si si). Où va la jeunesse. En arrivant je comprend mieux pourquoi on entendaient rire jusqu'a dehors. Un groupe est en train de jouer, vous voyez Clooney dans O Brother ? Et bah c'était ça, trois gars, habillés en redneck, avec des fausses barbes grises, des chapeaux, une contrebasse, deux guitares et des bons vieux chants bien rétro, comme dans le film. Un grand moment de rigolade avec un groupe excellent, aussi bien techniquement que pour faire rire et danser. S'en suivra divers boeuf et surtout un moment unique dans une vie, la réincarnation du King en personne ! Bon il est plus tout frais ... et je crois que c'est grillé pour le "pas trop tard".
Critique écrite le 03 février 2006 par Zhou
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