Chronique de Concert
Al bundy + Not a br(a)in + Victims
Le concert commence un peu plus tard que prévu, avec Al Bundy, du grind, du brutal, tellement brutal que c'en est presque déconcertant. Les types arrivent déguisés, l'un d'entre eux en rollers (pourquoi pas), quant au chanteur légèrement vêtu, il nous envoie une de ces patates, c'est un vrai régal. Le set n'est pas très long, mais péchu du début à la fin, en plus les types sont bien sympathiques, j'arbore donc depuis ce jour mon badge Al Bundy avec fierté !
Le second groupe est l'innénarrable formation disco-grind marseillaise Not a br(a)in. La dégaine est absolument disco, coupes afros, vestes pailletées et pattes def' de rigueur (la moustache reste en options ;)), pour nous balancer des morceaux d'anthologie (Fantômas, Plus jamais de givre, Je vais vous traquer...), où se mixent avec une étonnante fluidité les passages funky, reggae, disco et grind bien hurlé. Outre l'excellence musicale, le show est complet, participation d'un public hilare et déchaîné (bien que peu nombreux au final), les gars de Al Bundy jouent des coudes avec les deux énergumènes "indestructibles" qui pogottent en string (absolument!) jusqu'à la fin du concert. Encore un grand moment disco à partager entre fans de métal, passes funky et pogo, nous eûmes droit en prime à un superbe concours de chant lyrique entre le batteur et un des gratteux.
Le 3e groupe Victims est loin de déconner comme les 2 autres, mais le concert est vraiment excellent. Le set est bien speed, rock'n'roll avec un bon gros son. Je ne sais pas définir le genre "rock speed"?? HXC+Punk+Metal? Le résultat est franchement réussi, et c'est encore un bon groupe que je découvre ce soir là.
Juste une petite digression sur le manque d'affluence, malgré la densité et la qualité de la programmation dans la région, pour (re)dire que je ne la comprends pas. Les suédois de Victims ont du être effarés de ne voir qu'une poignée de personnes un vendredi soir, et nous ne les reverrons sans doute pas dans le coin de si tôt... Merci donc aux organisateurs de prendre ce genre de risques, aux gérants de salles et tout ce monde qui s'active pour que la scène soit toujours remplie. Dans mes oreilles résonne depuis 10 ans un sempiternel et intergénérationnel "y-a-jamais-rien-ici" ridicule, j'ai définitivement une autre notion du mot "rien"...
Critique écrite le 29 mars 2005 par simonelux
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