Chronique de Concert
Aldo Romano Palatino + Francesco Bearzatti Tinissima : Jazz à Porquerolles
Jazz à Porquerolles commence pour tous les festivaliers par une traversée en bateau, passage initiatique, mise en condition, préalable nécessaire à un " ailleurs " musical. Nous larguons les amarres à la Tour Fondue, cap sur les îles.
Au Fort Sainte-Agathe, le programme de ce vendredi 13 n'a rien d'effrayant. Il est tout bonnement d'enfer avec le quartet Palatino, d'Aldo Romano, et le quartet Tinissima de Francesco Bearzatti pour son programme Monk'nRoll. Les deux formations ont une structure commune que je vénère: batteur + bassiste + deux souffleurs. C'est l'affiche la plus stimulante de l'année.
Palatino, c'est une ligne de train régulière Paris / Rome / Paris, qui vient d'être supprimée il y a quelques mois. Aldo Romano nous l'indique et évoque ses souvenirs de jeunesse liés à cette ligne.
Palatino, c'est l'une des sept collines de Rome que les géographes décrivent comme un quadrilatère irrégulier, où plusieurs empereurs romains ont construit leurs palais (d'où son nom).
Palatino -à vous d'imaginer le ou les liens avec les deux précédents- c'est un quartet de jazz avec trois résidents permanents et une trompette variable.
Le fondateur, le cur qui bat, c'est Aldo Romano. Michel Benita à la contrebasse et Glenn Ferris au trombone sont toujours là, et si la trompette d'origine est celle de Paolo Fresu, ce dernier cède occasionnellement sa place : Fabrizio Bosso et Flavio Boltro l'ont occupée. Ce soir, c'est Stephane Belmondo qui stompe.
Palatino, c'est aussi une série de quatre disques exceptionnels produits (en bientôt vingt ans) par ce quartet, et bien connus des mélo-jazzmen. Trois sont enregistrés en studios et un en live.
Palatino, c'est enfin, depuis qu'elle existe, la formation de jazz magnifique qui tient la tête de liste dans mon imaginaire musical, mon livre d'or, mon livre d'heures, mon recueil de perles, mon top 50, mon album Panini des stars du jazz.
Cette excellence revient avant tout à Aldo Romano, batteur souverain, doublé d'un merveilleux mélodiste, très inspiré, qui a su s'entourer d'une combinaison gagnante. Le coup de génie étant de s'adjoindre deux souffleurs qui magnifient ces très belles mélodies composées par le batteur par un chant / contrechant / contrepoint superbe.
Nous reconnaissons d'emblée Dawn, qui démarre comme un train se met en marche : on a l'impression d'entendre le cliquetis à la fois régulier et arythmique d'un train. Suivront beaucoup d'autres morceaux, tous extraits des trois albums Palatino.
Dès l'entrée de la ligne de basse de Tempo, je frémis: cette superbe composition d'Aldo Romano est la pièce maîtresse du programme. Malheureusement Stephane Belmondo se perd un peu au début et s'emmêle les pistons. Nous n'avons pas droit à un thème bien propre, si beau quand il est chanté à deux voix. Le bugliste a raté le train. Aldo Romano lui souffle le titre, mais il est trop loin. Michel Benita aussi, toujours sans succès. Il finit par lui siffloter le thème. Les deux compères se marrent dans leurs coins pendant que Glenn Ferris patiente sur sa ligne d'accompagnement, imperturbable.
Car si Stephane Belmondo excelle sur son instrument, on sent quand même un peu, sur certains morceaux, que c'est la pièce rapportée : ses chorus sont complexes et démontrent sa grande maîtrise mais demeurent purement techniques, ils oublient les mélodies: le trompettiste n'a pas bien saisi l'âme du groupe. Il est talentueux par sa technique, c'est incontestable, mais moins par sa faculté d'intégration. Mais nous ne connaissons pas les conditions dans lesquelles il a pris sa place, elles sont peut-être tardives, donc restons indulgents. On dira que ce n'est pas grave, car tout le reste et magnifique. Et l'on remarque à sa décharge que son jeu, un peu trop agressif spontanément, au début, s'est adouci au fil du programme.
C'est Glenn Ferris comme on pouvait s'y attendre qui tire magnifiquement son épingle du jeu. Est-ce parce qu'il fait partie inhérente du quartet depuis toujours? Ses solos ont l'intelligence de rester très mélodieux et s'intègrent parfaitement aux morceaux. Qu'il accompagne discrètement par quelques notes de rappel la contrebasse de Michel Benita ou la trompette, qu'il effectue de longs chorus ou qu'il expulse des distorsions éléphantesques de sa coulisse: tout est au top.
Il nous gratifie même d'un sketch digne de Jerry Lewis en se mettant à tousser irrépressiblement dans l'embouchure du trombone, sur l'intro d'Animal Love, pièce de sa composition. Et nous avons droit à maintes reprises à des duos superbes trompette / trombone.
Aldo Romano est en forme, tout sourire, classe et élégant, heureux, il semble mieux disposé que l'an dernier où je ne sais quoi avait dû le contrarier. Nous avons droit à un set magnifique qui se termine par Lulu's Back In Town.
Un rappel est honoré avec Fernando, seul titre n'étant pas au programme d'origine. Je ne connaissais Palatino que sur disque. Je les ai enfin vus. Il faudra que je pense à graver un I was here daté, avec mon opinel, sur un mur du Fort Sainte-Agathe, avant de partir.
C'est maintenant le quartet de Francesco Bearzatti: Tinissima qui s'installe pour le programme Monk'n Roll. On va vite comprendre la pertinence d'une telle estampille.
Ce jeune saxophoniste italien a le vent en poupe. Il collectionne les récompenses depuis 1995, la dernière en date, et non la moindre, étant le Prix du Musicien Européen 2011, attribué par l'Académie du Jazz.
Danilo Gallo, guitare basse / Francesco Bearzatti, saxophone ténor, clarinette / Zeno de Rossi, batterie / Giovanni Falzone, trompette.
Le principe est simple à énoncer : prenez une intro légendaire à la basse, après quelques mesures, superposez un thème de Thelonious Monk, qui au fil du morceau va déchirer sa race crescendo.
Simple à énoncer mais certainement pas à réaliser, et sans doute pas à faire accepter du public : certainement que de nombreux puristes s'insurgent à voix basse. Ils n'osent pas trop la ramener car l'enthousiasme de Francesco Bearzatti et de ses musiciens est très communicatif, et leur sincérité est authentique. On ne saurait affirmer s'ils sont plus jazzmen que rockers, mais l'ensemble et l'association sont détonnants et très réussis.
On joue évidemment à reconnaître les intros, prises chez Pink Floyd, AC/DC, Police, Michael Jackson, David Bowie, Led Zeppelin, Lou Reed : Money, Back In Black, Billie Jean, Under Pressure, Walk On The Wild Side... A votre avis, sur lequel peut-on superposer 'Round Midnight, Blue Monk ou Off Minor ?
Le saxophoniste Raphaël Imbert a réalisé ces dernières années deux projets passionnants très intellectualisés sur l'association musicale de Bach et Coltrane, puis de Mozart et Ellington. Je ne doute pas que le travail de Francesco Bearzatti soit tout autant préparé, travaillé, mais il nous le délivre avec une grande simplicité, sans discours ni pédagogie. C'est du brut de pomme, Francesco Bearzatti est un rocker, pas un professeur. L'usage du saxophone ténor est réservé à du lourd, du musclé, le jeu du souffleur est d'une tonicité adéquate. Quand il choisit la clarinette, c'est pour disjoncter aussi, mais de manière plus suave, plus mystérieuse.
Giovanni Falzone se déchaîne tout autant sur sa trompette. Son corps semble sujet à l'électrocution spasmodique à plusieurs reprises. Son jeu est à la fois puissant, très personnel et très rock. Ses distorsions sont autant vocales, chantées que produites par les pistons de l'instrument.
Le jeu du bassiste Danilo Gallo me plaît beaucoup. Il est plus sobre mais pas moins rock'n roll. Son instrument convient parfaitement à l'ensemble et il en joue parfois comme d'une guitare pour des riffs sublimes.
La palme du détournement d'instrument revient à Francesco Bearzatti qui, grâce à je ne sais quels petits boutons et boîtiers magiques se prend pour Van Halen. Pour de bon il fait sortir des riffs de guitare électrique de son pavillon de sax ténor. Incroyable.
Vers la fin du show, Francesco Bearzatti parle en français avec un très joli accent italien et s'arrête sur la phrase " ...Monk'n Roll, à Porquerolles ", qu'il répète hilare, ravi de sa rime improvisée. Sur la droite de la scène, un groupe de jeunes se déchaîne et harangue le public pour qu'il se lève et danse. Ça n'aboutira pas mais un compromis est trouvé : tout le monde reprend ad libitum la cultissime ligne de basse de Walk On The Wild Side. Un ange de l'enfer passe, les musiciens sont ravis, le public aussi. Et si Thelonious Monk, Bon Scott ou John Bonham se sont retournés dans leurs tombes, c'est certainement pour mieux entendre ces musiciens étonnants et se marrer un coup : je suis certain qu'ils auraient apprécié.
Cette soirée était aussi importante pour moi, avec Palatino, que pour mon acolyte pas anonyme, photographe sur Concert & Co-signataire de cette page, et fan idolâtre de Francesco Bearzatti. Sur le chemin qui nous ramène au bateau, chacun vante les mérites de ses héros, conscient d'avoir eu la chance d'assister pour les deux sets, à l'une des très grandes soirées de l'année. Les derniers à embarquer sont ceux du quartet Tinissima.
Francesco Bearzatti, infatigable trublion, continue de mettre l'ambiance jusqu'aux dernières encablures, se prêtant volontiers au jeu des photos et des dédicaces, le tout dans une proximité qui ravit les festivaliers et sacralise paradoxalement aux yeux de tous le saxophoniste, de manière proportionnelle à la simplicité, à la générosité, et la fraîcheur de ses manières.
Plus de photos de McYavell ici.
Critique écrite le 14 juillet 2012 par Mardal
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