Chronique de Concert
Alice Cooper
Mais au-delà du Show, Alice Cooper c'est une avalanche de tubes et morceaux iconiques. Que ce soit dans les 70's avec les Albums "Killer", "Love it to death", "School's out", "Billion dollars baby" ou dans les années 80/90 avec des chansons comme "Poison", "Hey Stoopid", "Feed my frankenstein", "Lost in america", il y a de la matière pour proposer des set list ultra efficaces.
Fidèle à sa réputation, Alice Cooper a offert un show extrêmement efficace, rodé et pointu. Accompagné par un groupe plus que solide, comptant 3 guitaristes virtuoses, dont la sémillante Nita Strauss, il nous a offert un set list "best of" aussi percutante qu'attendue par les fans. L'homme dirige ses troupes d'une main de maitre. Ses 55 années de carrière sont autant d'années d'expérience et de maitrise de son art. Et la très bonne nouvelle, c'est que malgré ses 76 ans, il est en forme olympique et rappelle à tout le monde qu'il est en pleine possession de sa voix, qui reste l'une des 5 ou 10 plus grandes de l'histoire du rock.
Les solos de guitares tantôt seventies, tantôt eighties se mélangent avec bonheur à un rythme effréné sans le moindre temps mort et cueillent le public de la première seconde du show jusqu'à un final attendu sur un "School's out" intelligemment mixé avec "Another brick in the wall" de Pink Floyd. On en a clairement pour notre argent ! Mais le revers de la médaille de ce concert est la conséquence de ses qualités. Tout y est tellement rodé et millimétré que cela finit par manquer un peu d'âme. On ne ressent pas la fièvre, la communion ou la part d'inconnu que l'on aime retrouver quand on écoute de la musique en live. C'est au final ce qui différencie un concert d'un show ou rien n'est laissé au hasard. D'autant que le show en question est à peu de choses près le même depuis des décennies et sa chanson la plus récente remonte au siècle dernier. L'effet de surprise est donc absent de ce spectacle qui s'adresse à un public de sexagénaires nostalgiques qui n'a plus l'enthousiasme de ses 20 ans, ni la même forme que le maitre de cérémonie et semble parfois un peu passif devant l'ouragan de décibels qui lui est généreusement proposé.
Critique écrite le 03 octobre 2024 par lol
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