Chronique de Concert
Aline + mOnde
Une soirée pop indé à l'ex Poste à Galène, voilà qui ne nous rajeunit pas, ni pour les artistes ni pour le public. En rentrant au Makeda, une surprise de taille, les enceintes enchainent coup sur coup... "La tribu de Dana", un truc de De Palmas et "Tomber la chemise".
On ne sait pas si c'était une blague d'un des deux groupes ou une plateforme avec un algorithme particulièrement repoussant, mais heureusement le reste fut impeccable et même mieux qu'espéré.
La première partie est totalement inconnu de nos radars, mOnde est le projet de l'attachant Antoine Robelin qui a eu au moins mille vies et dont la ressemblance avec Frank Black aura amusé les premiers arrivants. En effet il y avait une autre soirée dj ensuite, la première commençant vers 20h15.
La musique de mOnde est raccord avec celle d'Aline, le disque a d'ailleurs enregistré avec son leader Romain Guerret. De la pop ligne claire très agréable à écouter, avec des textes qui font mouche et des mélodies plutôt accrocheuses.
"J'aurais voulu", "Mon silence" et le lumineux "Beautiful girls" entre autres. Ca siffle parfois, sur un morceau il utilise son smartphone pour un sample, et le dernier morceau tire un peu vers la disco.
Pendant le changement de plateau, la salle s'est considérablement remplie, tant mieux pour le quintet vu à de nombreuses reprises avant leur hiatus, du toit terrasse de la friche belle de mai, au café julien et un très bon souvenir à la feu Machine à Coudre (voir chronique par ici).
Huit ans d'absence, les Marseillais d'origine reviennent pour seulement trois dates, Lyon, Paris et donc ce qui est annoncé comme leur dernier avant un moment.
Ils viennent de faire paraitre une compilation de morceaux inédits du public qui en découvre quelques uns comme "La lune sera bleue", le très reggae "La rivière est profonde" et le très drôle "Marc". Pour faire plaisir aux fans, et aussi pour faire du blé (sourire).
Le concert fait néanmoins la part belle aux pépites de leurs deux seuls albums en date, et ces morceaux ont marqué les oreilles d'un public dont la ferveur fait plaisir à voir et à entendre.
Le groupe le lui rend bien, avec beaucoup d'énergie malgré une voix abimée par le concert Parisien de la veille, c'était pas l'extinction mais les débuts ont été sur le fil.
"Avenue des armées", "Angles morts", "Elle m'oubliera", "Les mains vides", les morceaux rappellent l'évidence mélodique, souvent éclipsée par les singles tubesques joués en fin de set.
Quels invités sur scène au fil de la soirée, de son ancien clavier à l'époque Young Michelin et même sa fille de 11 ans sur un texte recité avec aplomb, mais elle ne fera pas de stage diving comme son père.
Ambiance bon enfant, et un final évidement très dansant avec les hits du groupe, "La vie électrique" et "Je bois et puis je danse" qui restent des bangers comme disent les jeunes.
Sur le dernier, la (pourtant petite) scène du Makeda est envahie des groupies et amis du premier rang, c'est plutôt spontané et assez jouissif.
Au rappel c'est Romain qui fera l'inverse dans la fosse sur l'abrasif "Promis, juré, craché" pour une fin bien punk, avant l'instrumental "Les copains" où le groupe invite la première partie, la boucle est bouclée.
"Bon peut être à dans dix ans" ! assène t'il, on ne sait pas encore dans quel état, mais le rendez vous est pris.
Plus de photos et vidéos par Pirlouiiiit par ici
Critique écrite le 13 février 2024 par Sami
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