Chronique de Concert
Amyl and the Sniffers
C'est en lettres rouges lipsick sur le fronton de l'Olympia qu'on nous annonce le retour d'Amyl and the Sniffers ce soir du 27 novembre, soit deux ans après la mémorable soirée de l'Elysée Montmartre. Inutile de vous dire que je ne me suis pas fait prier pour choper ma place dès l'annonce du concert d'Amyl et ses renifleurs il y a quelques mois déjà. Il me tardait donc de retrouver mes punks australiens préférés. Les bars autour de l'Olympia débordent de monde jusqu'en terrasse, où malgré le froid nous trouvons place pour quelques pintes entre copains. A notre arrivée la fosse déborde et nous avançons timidement.
Le groupe fait une entrée en fanfare, Amy Taylor est déjà à bloc, elle chauffe le public en s'adressant à lui avant d'entamer un "Doing in me head" survolté. Elle s'agite, elle virevolte, sa chevelure blonde tournoie au-dessus de sa tête, alors que les musiciens plus sobres (pour l'instant) s'appliquent à faire du gros son. C'est sur un riff de Declan Mehrtens qu'Amyl tombe sa veste en cuir, le 1er titre n'est pas encore terminé qu'il fait déjà une température digne d'un été australien. "Maggot" arrive, et on est toujours planté au fond de la fosse, mais ça ne va pas durer. Nous allons opérer la traversée de la masse mouvante pour participer au plus près à la grand-messe punk orchestrée par Amyl la prêtresse rock&roll.
Les titres s'enchainent comme des boulets de canon : "Do it, do it", "Tiny Bikini", "Control" ne cherchez pas, ils n'ont pas prévu de ballades en mode guitare au coin du feu. C'est rugueux : voix, guitare, basse, batterie. Mais c'est une rugosité réconfortante, dans laquelle on se sent bien, dans laquelle on se retrouve jeunes et vieux pour le grand pogo du mercredi. Declan Mehrtens prend la parole, tandis que Gus Romer se dessape pour se retrouver en short et torse poil. Quand je vous disais que c'était l'été ce soir-là à Paris.
Lightshow au minimum, une toile blanche au fond de la scène projette en noir et blanc le groupe dans sa performance ou des images du public qui participe de la plus belle des manières. "Security", mon energietographe, est rechargé au max et ce n'est que le premier tiers du concert. Des garçons et des filles passent au-dessus de nos têtes. La masse est en perpétuel mouvement, pas de temps mort, tel un bullet train lancé à vive allure, ça file à Mach 4 ! C'est au tour de Gus Romer d'haranguer la foule avec des "Oi, oi", repris en choeur par l'Olympia. Et vlan : "Some Mutts", pas un faux pas dans cette set list qui comptera 23 titres. 11 morceaux du dernier album, Cartoon Darkness, 6 titres du précédent Confort to me et 4 de leur premier album éponyme. 1h30 d'un bonheur intense nous laissant moites et un peu étourdis. Celles et ceux qui seraient passés à côté, guettez les festivals, ils repasseront par la France le 6 juillet à Hérouville Saint Clair. Punks so girly !!!
Critique écrite le 07 décembre 2024 par Sabastien Lopez
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