Chronique de Concert
Anais-Vibrion-Raspigaous
Hier soir à la Friche, pendant que les concerts se succédaient, Handicap international faisait signer les pétitions pour le déminage imminent du Sud Liban.
Anais et sa guitare intimiste d'abord, genre chanson française vu cent fois, que l'on confond d'ailleurs avec les autres mignonnettes de son age, venant pousser la chansonnette, une acoustique entre les jambes. Bien, pas mal, et puis mon retard ne me permet d'en parler outre mesure. Jusque là, aucun message charismatique sur la destination de nos 15 euros de bienveillance. Vibrion fait son entrée, ces Slameurs marseillais et leur look propret, dont on a tant parlé. Un concert de Vibrion il y a trois ans au Poulpason me revient. Petite salle, assis à écouter leur texte, voilà l'endroit pour écouter ce genre de formation. Mais voilà, le groupe à depuis fait le triste choix d'une lourde éléctro que l'on voit arriver à des kilomètres, sans finesse, prenant le pas sur leurs textes à la prétention surréaliste.
Le cabaret Alléatoire couvre leurs grosses voix à moitié énervées. Malgré leur selle littéraire, l'immobilisme de la salle fait peur à voir. Une mauvaise image futuriste, bien froide. Encore un groupe que tu accompagnes d'un hochement de tête, en ayant l'impression d'explorer les voies d'un nouveau genre. Mais la vérité, c'est que tu n'entends rien. Les baffles grésillent, et les gars gesticulent mollement. Noir, très noir... Seul, face à ta pression, tu t'emmerdes, tout bêtement. Un petit mot de fin pour dire que "l'on sait pourquoi on est là, donc pas de discours, en revoir Marseille".
C'est ça, au revoir, je téléchargerais votre album, parce que là, aucun moyen de se faire une idée.
Et puis voilà Raspigaou et son chanteur qui pointe son nombril prédominant. Mais qu'est-il arrivé à ce chanteur à la ligne, il n'y a pas encore si longtemps, si fluette. Une prise de poids venant nourrir l'avancée statistique de l'obésité en France. La présence est bien là, la voix aussi. Pourvu qu'il ne se lance pas encore dans une pâle imitation jamaïcaine, dont il a le secret. Le groupe envoie et la voix suit, même si les gestes sont maintenant plus grossiers, moins incisifs. On se sent soutenu, on danse, on se régale enfin après la dictature underground que nous ont servi Vibrion. On se lâche, la voix transporte, les cuivres sont là. Mais ça ne pouvait pas durer, y fallait que ça arrive : "Est-ce que vous aimez le Ska ???". J'ai pourtant répondu "non !!! Non !!! Pas ici !!! Pas maintenant !!! Epargne mes mollets, j'ai un match demain, continu dans ce que tu sais faire !!! Et c'est bon !!! Jamais tu ne perceras !!! Jamais ! On sait tous que Bob à commencé par le Ska, on le sait, pas la peine de nous le rappeler !!!" Rien n'y a fait, ils peuvent pas s'empêcher d'en faire trop. Impossible de rester à leur place. Ils ont continué par une mauvaise Féria, ont "soit disant" revisité la Salsa, pour finir par une reprise de Pulp Fiction. Quand Bona ou Femi s'amusent à se genre de détours ok ! Mais quand c'est Raspigaou, on tombe très rapidement dans la guinguette estivale, après la partie de boule et le bain de minuit.
Pourquoi ? Pourquoi ne pas faire ce que vous savez faire ? Pourquoi vouloir montrer absolument que l'on sait faire autre chose. Que le groupe tourne.
Malgrés les regrets, on s'est quand même amusé ! Mais bon dieu, le message ! Ils ont tous assassiné monsieur message comme beaucoup de nos potes, vieillissants, ont une nouvelle fois assassiné monsieur bringue. Il suffisait juste de quelques mots pour nous rappeler pourquoi on était là. Nombrilisme ou manque d'imagination ? Ils étaient tous là sans trop qu'on sache vraiment pourquoi.
NdPh : une telle déception et pourtant l'envie d'écrire tout ça, ça force le respect... pas du tout d'accord mais bon, ça se respecte. Cela dit la prochaine fois qu'il n'y a QUE des groupes que vous n'aimez pas, je vous suggère d'envoyer directement un chèque à l'association et de rester chez vous...
Ca marque quand même mal de devoir publier une telle chronique pour un concert de soutien, pensez aux réactions des bénévoles qui se sont bougés pour que ce concert existe. Pour info les bénévoles ont fait un discours AVANT Anaïs, quand manifestement vous n'étiez pas encore arrivé. Que vouliez-vous de plus, un diaporama ?
Alors une fois n'est pas coutume, un peu de publicité : une chronique po-si-ti-ve par ici !
Monsieur,
Quel est donc cet argument en bois que vous me servez là ! Parce qu'il s'agissait d'une soirée de soutien, nous n'aurions pas droit à la critique !
Et puis, qu'est ce que cette critique "positive" ,édulcorée, que vous servez à votre lectorat en guise d'alternative "Publicitaire". Critique dont on comprend aisément la présence de visuels tant le texte est imbuvable.
Et vas-y que j'encense avec l'engouement puéril d'une critique pour site généraliste 12-14 ans avec en tramé la gueule de Cauet et le dernier héros de l'île de la tentation. Là, il parle de Vibrion le grand fou ! : "plutôt que de courir à la Machine à Coudre voir des poseurs crétins faire du punk-rock" ( Tu es sûr de devoir limiter la Machine à Coudre à ça, va lire une critique du groupe Alatoul sur le même site tu verras qu'il n'y a pas que du Punk !)." Grand bien m'en a pris, je suis chopé aux tripes d'entrée : violoncelle + voix = Dans la cage et son boum-boum énorme, dont je sens le vent sortir des baffles - frissons garantis" Tu es chopé au tripes d'entrée ! Peut-être étais-tu trop concentré sur le look de ton chanteur préféré " Frédéric N le chanteur arbore un look moins sage que d'habitude : barbe et casquette, un vrai bad boy". Un vrai Bad Boys, mon dieux !
Tu aurais dû allé faire un tour de la salle au lieu de rester planté avec ton numérique devant tes idoles. Tu te serrais rendu compte à quel point le son été merdique et à quel point le flow "Classieu" ( tu l'aime bien ce terme, tu l'as dis au moins 3 fois ) n'avait plus la moindre signification.
et puis voilà comment fini cette belle critique positive que vous mettez en lien pour que vos internautes aient une alternative publicitaire à ma critique sauvage...
"Désolé pour les historiques reggaemen de Raspigaou mais je m'envoie ensuite sur mon fidèle destrier (miraculeusement intact) pour d'autres aventures, en félicitant encore une fois les organisateurs pour cette bien belle soirée"
Je n'ai qu'une choe à dire c'est " Vas-y, rentre chez toi poursuivre tes aventures trépidentes, moi je remet la mienne à la santé retrouvé du Liban ! "
A pardon, j'oubliai, j'aurais pas du venir, j'aurais seulement dû envoyer mon chèque. Comme j'aurais pas dû aller voir George Clinton à Solydays qui nous a fait ce jour là une prestation pitoyable ! Ha, mais non, j'ai pas le droit de le dire non plus. Quand c'est pour les causes, on a pas le droit. C'est pour les bénévoles ! Ils faut toujours dire que c'est super !
Je vais vous dire monsieur, ce que j'avais pas le droit de dire. Effectivement, je n'avais pas à dire que les artistes n'avaient rien dit sur le Liban. Parce qu'ils en ont touché deux mots et puis parce que la soirée suffisait à elle-même.
Et puis, je n'avais surtout pas commenter le changement morphologique du chanteur de Raspigaous. Et pour ce principe là, le lendemain de mon envoi à Concert and co, j'ai envoyé un mail de demande de suppression de ma critique.
Quant à vous, c'est pas très beau de mettre en ligne la critique sans donner aucun droit de réponse. C'est ce faire plaisir, un petit plaisir d'éditorialiste. Le pouvoir... Et puis je vous suggère de revoir votre barème à étoiles si on se fait reprendre quand on n'en laisse que deux. Un dernier conseil, ne nommez plus votre rubrique "Vos Critiques", mais plutôt, "Vos publicités".
NdPh : Chose promise, chose dûe. "Je ne partage pas vos idées, mais je me battrai que vous puissiez les exprimer" (Voltaire)
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