Chronique de Concert
Andrew Bird (Celebrate Brooklyn)
Pour cette fin de semaine, n'étant plus seul (et surtout n'ayant pas eu de réponse pour Brian Wilson et pour les B52's) je me prévois 2 concerts gratuits. Vendredi Andrew Bird qui a l'honneur d'ouvrir la série de concerts estivaux dans Prospect Park, et samedi au Williamsburg Waterfront une série de groupes dont je n'ai jamais entendu parler (parmi lesquels Coheed and Cambria). Ayant décidé d'aller faire un tour sur la Highline dont la nouvelle section vient d'ouvrir hier nous y restons un peu plus longtemps que prévu à cause du spectacle de danse de la Compagnie Trisha Brown (un petite vingtaine de danseurs habillés en rouge éparpillés sur les toits autour de la Higline). Le temps de choper le F pour Brooklyn et de laisser les autres aller diner et je me trouve à la nuit tombante dans le parc ...
Une queue très disciplinée s'est formée qui fait des lacets dans le parc. Je me dis que c'est mort mais finalement elle avance plutôt vite et je finis par me retrouver dans l'enceinte du concert. Devant ce qu'ils appellent le bandshell des rangées de chaises en demi cercles concentriques sont installées (et occupées), en tout cas sur la partie grand public. La partie VIP devant est à moitié vide, du coup même en en me rapprochant au ras de la partie normal je suis quand même assez loin. Devant cette section un espace dans lequel je regarderai avec un peu de jalousie les photographes accrédités faire de jolis clichés pendant les 3 premiers morceaux (c'est d'ailleurs leur présence qui m'indiquera que je n'ai rien raté en fait).
Je suis revenu voir Andrew Bird parce que lorsque je l'avais vu (en duo je crois) au Poste à Galène je n'avais pas du tout accroché ... je crois même que j'avais été un peu irrité par son côté (je me prends) trop (au) sérieux et la mollesse de son set ce soir là. Depuis je l'ai vu collaborer avec pas mal de monde et j'ai fini par le ranger dans la même " catégorie " que Sufjan Stevens qui pourrait s'intituler " multi-instrumentalistes et collaborateurs considérés comme géniaux par beaucoup qui font une musique plutôt calme parfois à la limite du cucu"
Il commence seul au violon dans décor à la Moriarty avec des vieux gramophones dont un à double tête qui tournait sur lui même. Difficile de faire vraiment attention puisque je suis en train d'essayer de me faufiler sur la gauche ...jusqu'à la barrière évoquée ci dessus. Mais déjà ce qui me frappe c'est qu'il s'adresse beaucoup plus au public que dans mon souvenir et qu'il paraît beaucoup plus décontracté.
Après un début tout seul il sera donc rejoint par 4 musiciens (basse batterie guitare) ce qui donner pas mal de pêche à ses morceaux. Il continuera malgré tout à utiliser ses boucles de violons faisant des aller retour rapide entre sa guitare et son violon donc. Le résultat n'en sera que plus riche ! Au niveau chant il y aura toujours ce côté un peu épique / grandiloquent (ce que j'ai appelé cucu plus haut). Sur certains morceaux j'ai vraiment penser à Sting ou à Phil Collins (notamment au titre Another in Paradise). Andrew siffle aussi pas mal dans ces morceaux ce qui est plutôt sympathique.
Au final j'ai redécouvert un artiste à la musique plus simple / directe / pop que la dernière fois, souriant et visiblement ravi d'être là, ce qui m'a donné envie de re-jeter une oreille à sa discographie. Sans les 2-3 mecs tous bourrés qui parlaient très fort derrière moi (voire chantaient) je pense que ce sera encore plus joli ! L'autre conclusion que je tirerai de cette soirée, c'est qu'un concert gratuit demande encore plus d'organisation / d'anticipation qu'un concert payant si on veut y assister dans de bonnes conditions ou tout court (la veille les Black Eyed Peas jouaient gratuitement à Central Park, mais quand je l'ai appris les billets - gratuits - avaient tous été attribués depuis longtemps). J'aurais une autre illustration de cela le lendemain où la queue que nous rencontreront à plusieurs blocs de l'entrée du Williamsburg Waterfront nous fera faire demi tour (ma curiosité ayant quand même des limites).
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Critique écrite le 13 juin 2011 par Pirlouiiiit
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