Chronique de Concert
Api Uiz
Péniche alternative, Paris 10 janvier 2006
Critique écrite le 13 janvier 2006 par Bertrand Lasseguette
Chocolat Billy, Glen or Glenda et The Good Good étaient les trois autres noms. Des groupes qui partagent une approche instrumentale et décontractée de la musique et qui ont tous publié au moins un disque sur le label bordelais des Potagers natures, label qui si j'ai bien compris existe grâce à Api Uiz.
Si j'ai bien compris, Api Uiz (connu aussi précédemment sous le nom d'Hapi Wiz) serait le groupe que j'avais failli voir en novembre 2004, dans un des recoins de la salle des fêtes de Pontoise dans le cadre de la tournée anniversaire (25 ans) de The Ex. Il y avait du monde la aussi. Ce recoin me fut inaccessible et ce n'est donc qu'à travers quelques murs que je pus l'entendre.
Ce qui est sûr, c'est que présentement Api Uiz est un trio, de Bordeaux, qui a quelques années derrière lui, mais qui n'a pas encore pris trop de bouteille. Trois jeunes hommes se partageant une guitare, une basse et une batterie, ainsi que le choix des chansons pendant leurs quelques concerts. Celui-ci n'a pas duré plus d'une demi-heure. Heureusement, nous sommes trois jours après et, je sais bien que plein de gens disent du mal de moi, tout le temps -soyez maudits-, mais là mes oreilles sifflent vraiment fort.
Bruyants donc les Api Uiz ? Ah ça oui, même que, même que, même que, ils le faisaient EXPRES, rien-que-pour-s'amuser. Ah si seulement je pouvais crever les curs comme eux crèvent les tympans ...
On pourrait facilement qualifier cette musique d'horrible et criminelle. Et ce serait même un service à rendre à l'humanité, tant le rock le plus violent est devenu une banalité dans une société qui est revenue de tout, même d'entre les morts, depuis la nomination du comte Dracula au ministère de l'intérieur de notre pays.
Horrible et criminelle. Précisons.
Criminelle : pour mes oreilles tout d'abord. Puis aussi à cause de la péniche. Oui, dorénavant, la scène n'est plus seulement sous la ligne de flottaison. Elle gît dans la vase. R.I.P. La péniche alternative. Désolé de vous l'apprendre. Un lieu si sympathique, avec la bière à un euro, c'est si rare. Hélas, elle n'a pas résisté à cet assaut de décibels si moches, aux pillonages vibratoires de la basse et de la batterie conjuguées, sans compter l'acidité terrifiante des hectolitres de vomi expectorés par un public composé à 99 % de polytoxicomanes incurables, dont la santé déjà chancelante a subi ici un traumatisme de plus.
Horrible : parlons un peu de la musique en elle-même. Du bruit, du bruit, du bruit. Pas une parcelle de mélodie, pas le moindre petit arpège, pas un soupçon de structure, alors la mesure, hein, n'en parlons pas, tout était dans l'excès, la boursouflure, le paroxysme, un hybris sonore, et Mozart merde, et Miles, et John, Paul, Georges, Brian, Robert, Francis, Kurt ??? Des dizaines d'années d'un héritage musical massacré, souillé, annihilé, pour la seule satisfaction des plus bas instincts de trois individus, originaires de Bordeaux, je le rappelle, et donc très certainement, descendants de marchands d'esclave. Des antéchrists.
Soyons sérieux un paragraphe. Si j'ai bien toujours les oreilles qui sifflent, ce concert de Huns méritait réellement le détour. Api Uiz, de loin, ça peut ressembler à n'importe quoi, leurs compositions ne sont pas aussi carrés, ou devrais-je dire limitées, que du hardcore, cela se rapproche plutôt de la liberté qu'offre le jazz, une suite de soli de bruits et d'énergie, joués par des amateurs.
Et là, il faut s'arrêter un instant sur le terme amateur. Amateur ici serait un synonyme de punk. Pas le phénomène de foire, fabriqué et immortalisé par Malcolm Mc Laren et John Lydon(les Sex Pistols), mais le souffle et la philosophie, nés des cendres de la révolution hippie qui a animé un tas de gens en Amérique, en Angleterre, ailleurs depuis plus de trente ans. Ce souffle iconoclaste et émancipateur n'a pas de date limite d'utilisation. Il est toujours prêt à gonfler la tête à qui veut. Voilà, et ce soir là, comme lors d'autres soirées organisées par Orgakliton, il y a avait plus d'une tête à être gonflées à cet oxygène. Des gens avec quelques idées, des envies et de beaux sourires, car tout ça est fait sans prétention aucune -des amateurs !-, et avec de beaux sourires. Un endroit très sain.
PS : Glen or Glenda, (jazz expérimental, d'après le titre d'un film d'Ed Wood ) qui a sorti un très bon deuxième album, Goulita, est en pleine tournée, avec The Good Good, ils vont faire les malins en Allemagne et en Slovénie avant de revenir en France à partir du 25 janvier, vous pouvez trouver les dates en cliquant sur le troisième lien.
Liens utiles :
www.orgakliton.ouvaton.org
www.lespotagersnatures.free.fr
https://orgakliton.ouvaton.org/goodgoodtour.htm
Critique écrite le 13 janvier 2006 par Bertrand Lasseguette
Péniche alternative, Paris : les dernières chroniques concerts
MAP par Paul Langlois
Péniche Alternat - Paris, le 16/05/2004
Si vous n'avez jamais vu et entendu ce groupe Punk de Québec MAP (mort aux pourris) Eh ben il y a un manque à votre culture , il faut ecouter leur musique enragée et leurs textes engagés,
Donnez-nous des nouvelles de leur performance
Visitez leur site web ; www.maprock.net
et inscrivez ce groupe dans la banque de données des artistes humbles... La suite
Riké et mig par pantxo
Flèche d'or et Péniche alternative, le 24/09/2003
Deux concerts d'un des chanteurs de Sinsemilia à paris. Première partie, mig, groupe de grenoble mélangeant reggae et trip hop, le tout servi par une superbe voix féminine. Allez les voir s'ils passent vers chez vous. Les chansons rendent très bien sur disque également.
Puis Riké à la guitare, accompagné d'un pote qui nous chante ses chansons dans... La suite
Rhesus par Benji
Peniche Alternat, Paris, le 19/05/2003
Quelle évolution depuis 6 mois et leur dernière date parisienne au Glaz'art !!! Les compos ont gagné en efficacité et surtout le groupe a passé la vitesse supérieure tant au niveau de la qualité que de la présence sur scène. Les passages pop nous rappellent les plus belles heures de Weezer et autres confrères, tandis que la rage et les dérives... La suite