Chronique de Concert
Ashbay
J'ai toujours aimé les showcases et ce pour plusieurs raisons ... pour les groupes qu'on ne connait pas c'est l'occasion de faire rapidement connaissance et ça peut donner envie d'y retourner, pour les groupes qu'on connait ça donne l'occasion de les voir dans une autre configuration sinon en tout cas dans un autre contexte (plus acoustique en général). En plus en général ces showcases ont lieu dans des lieux sympathiques sinon en tout cas au moins inhabituels et à des horaires compatibles avec d'autres activités (en sortant du boulot et avant de passer une soirée en famille ou d'aller voir autre chose).
Ce soir bien qu'invité à diner chez des amis je me vois mal manquer le showcase de Ashbay, d'une part parce que je n'ai encore jamais eu l'occasion de voir Hervé sur scène depuis que Layne n'existe plus et d'autre part parce qu'il a lieu chez Massilia Records (disquaire que je fréquente trop peu) ... du coup après avoir picoré quelques pistaches et une petite bière je me retrouve d'un coup de vélo en bas du cours Lieutaud où les choses sérieuses sont sur le point de commencer
Dehors il fait froid et il commence à faire sombre, dedans il fait bon et les gens sont souriants. Comme souvent les showcases de locaux sont l'occasion de voir pas mal de potes (je parle du groupe, pas de moi) du coup l'ambiance y est généralement détendue. Comme la Famille Hoffmann, ou Martin Mey les (seuls) autres showcases que j'avais vus ici, Herve et son acolyte sont placés en bas des escaliers, c'est à dire entre la fin des présentoirs de disques et la zone détente (qui se mélangent avec les pochettes de vinyles des disques exposés ... Queen, Tom Waits, ...).
Au moment où Hervé se présente ça fait " tilt !" je comprends tout d'un coup pourquoi il choisit ce nom de scène. Il est accompagné d'un percussionniste. Plus tard, en allant sur son myspace j'apprends que celui-ci se nomme Frederic Magnan aka Epheme et qu'il fut batteur du groupe électro-jazz Faroa.
Dès le premier morceau (Lights out) je suis saisi par la voix de Hervé. Déjà du temps de Layne j'adorais sa voix naturellement terriblement grunge. Et si je suis plus fan de sa power pop de l'époque je dois reconnaître que sa voix fonctionne aussi très bien sur ces ballades que je ne peux me résoudre à qualifier de hard fm (alors que j'y ai pensé à la première écoute de certains des titres de son album - " avec sa tête qui fume " :-( - , disponible ce soir).
D'ailleurs ils joueront pas moins de 8 des 10 titres de ce Girls don't lie, et 2 nouveaux titres. Hervé et Frederic jouent assis, mais comme chez The Host ça n'en est pas mou pour autant. Les percussions de Frederic donnent pas mal de pêche aux morceaux déjà bien sympas en guitare-voix. Entre les morceaux Hervé nous vante les qualités de son premier album ... il y a du piano, des violons, ... c'est vrai qu'après ce set j'ai tout d'un coup plus envie de le re-écouter.
Pendant que j'écoute mes yeux se baladent sur les immenses photos d'artistes qui mettent tout le monde d'accord : les Rolling Stones en premier lieu (n'oublions pas que Massilia Records est LE disquaire référence sur eux en France), mais aussi les Beatles, Hendrix, Bowie ... je sors de mes rêveries lorsqu'il annonce le dernier morceau ... Je me dirige alors lentement vers la baie vitrée couverte de buée (j'ai reçu un sms me disant qu'ils m'attendaient pour diner) ...
Je filerai ravi de ce début de soirée, sans savoir si ceux qui réclamaient une reprise de Joseph Arthur obtiendront gain de cause, en tout cas on a déjà eu le droit à une bien jolie set list ce soir : Lights out, blank page, Amsterdam (girls don't lie), Feel like the sun, Come undone, Final approach, Widow, Spaceships, We are the sea, Pillow fight
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Critique écrite le 05 décembre 2012 par Pirlouiiiit
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